TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone
TourMaG.com, 1e TourMaG.com, 1e

logo CruiseMaG  



MSC Croisières ouvre la voie à la reprise des croisières en Europe

Un nouveau protocole sanitaire à bord du MSC Grandiosa depuis le 16 août 2020


Elle est la première "grande" compagnie de croisière à reprendre la mer en Europe. Depuis le 16 août, MSC avec son navire le Grandiosa, vogue en Méditerranée occidentale. Avant l'embarquement, mais aussi à l'intérieur du navire, tout le protocole sanitaire a été adapté pour éviter que le Covid-19 ne s'invite à bord. Lors d'un point presse, Patrick Pourbaix, le directeur général France, Belgique et Luxembourg, a détaillé ce plan de relance et les ambitions de la compagnie.


Rédigé par le Vendredi 4 Septembre 2020

Patrick Pourbaix : "Toutes les compagnies du monde observent ce redémarrage, nous sommes en train de faire école sur le protocole" - DR : Christian Rombi
Patrick Pourbaix : "Toutes les compagnies du monde observent ce redémarrage, nous sommes en train de faire école sur le protocole" - DR : Christian Rombi
"L'Europe montre le chemin". Après Ponant, voici MSC Croisières de retour en Méditerranée occidentale, depuis le 16 août dernier, avec le Grandiosa au départ de Gênes.

Le Magnifica aurait dû également être de la partie, au départ de Trieste vers les îles grecques, mais faute de remplissage et dans la crainte d'une deuxième vague de Covid en Grèce, MSC a préféré reporter les croisières. Il faudra donc patienter encore...

"La reprise se fera progressivement, indiquait Patrick Pourbaix, le directeur général France, Belgique et Luxembourg de MSC Croisières lors d'une conférence, vendredi 4 septembre 2020.

De semaine en semaine sur le Grandiosa, nous observons un taux de remplissage d'un peu moins de 50%. Nous sentons un intérêt, mais aussi une inquiétude, nous sommes observés et nous devons faire nos preuves". Mais le DG France a tenu tout de même à souligner que "les remarques des premiers passagers étaient très positives".

Deux tests Covid avant de monter à bord

Il faut dire que la compagnie a travaillé d'arrache-pied pour "blinder" son protocole sanitaire.

"Nous savons très bien ce qu'il s'est passé au début de l'épidémie de Covid- 19 à bord du Diamond Princess, mais cela ne peut plus arriver avec les nouveaux process. Même si nous avons un cas à bord, le passager sera isolé et débarqué au premier port, et ceci est déjà prévu avec les autorités de toutes les escales que nous allons fréquenter.

D'ailleurs, sur les trois premières croisières effectuées, il n'y a eu aucun cas de contamination à bord
, poursuit Patrick Pourbaix. Aujourd'hui, la croisière est le produit le plus safe pour partir en vacances. C'est une affirmation forte, mais je l'ai testé moi-même et j'assume mes propos".

Le filtrage démarre bien avant de monter sur le Grandiosa. "Nous n'accueillons à bord que des passagers provenant de l'Espace Schengen, explique Patrick Pourbaix. Et les nationalités figurant sur la liste des pays à haut risque (basée sur les directives données par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, ndlr) doivent effectuer un test RT-PCR par écouvillon dans les 72 heures avant le départ du navire, soit le jeudi après-midi, pour un départ le dimanche de Gênes. C'est le cas pour la France et la Belgique", précise-t-il.

A ce protocole s'ajoute un second test de dépistage de la Covid-19, antigène celui-ci, dans le terminal de croisière, dont le résultat est connu dans l'heure.

S'il se révèle positif, le passager devra effectuer un nouveau test PCR. "Dans tous les cas, s'il y a une suspicion de Covid sur un passager, il se verra refuser l'accès à bord, poursuit Patrick Pourbaix. Sur les trois premières croisières, nous avons eu quelques cas".

Les passagers devront également remplir un questionnaire de santé et leur température sera prise deux fois, dans le terminal puis avant de monter à bord.

Des aménagements à bord

La compagnie a également travaillé avec les chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire, pour procéder à des modifications des systèmes d'aération à bord, notamment au niveau des zones destinées à isoler des passagers malades.

Le dispositif médical a été renforcé, le port du masque obligatoire lorsque l'on circule et la prise de température a lieu deux fois par jour (matin et soir) à l'entrée des espaces de restauration.

Les espaces communs ont eux aussi été aménagés. Le buffet n'est plus en libre service, mais servi par un steward. Les spectacles du soir sont assurés quatre fois au lieu de deux, pour garantir une distanciation adéquate entre les passagers.

Ces mêmes distances de sécurité sont assurées entre les transats de la piscine ou durant les animations. Les clubs enfants, la discothèque ainsi que l'aquapark sont ouverts.

Lors des escales (Civitavecchia, Naples et Palerme en Italie et La Valette à Malte), les passagers doivent obligatoirement effectuer les excursions avec MSC, afin de garantir la sécurité du protocole. Par conséquent, la compagnie a revu les tarifs, avec notamment un package de 100€ pour trois excursions. MSC propose en moyenne 4 à 5 excursions différentes par escale.

Mais le directeur France constate tout de même qu'en règle générale, "un passager sur deux préfère rester à bord, c'est un peu plus qu'habituellement".

Autre disposition, "à Malte, qui a été classée en zone rouge par la Belgique, nous ne laissons pas les passagers belges descendre, et nous leur remettons un certificat du commandant pour leur éviter de se retrouver en quarantaine au retour".

Le protocole MSC généralisé par toutes les compagnies

Avec la mise en place de ce protocole sanitaire qui semble faire ses preuves, MSC s'attend à une reprise progressive de l'activité.

Pour l'heure, le Grandiosa ne peut accueillir des passagers qu'à 70% de sa capacité, afin de respecter les mesures de distanciation.

"Toutes les compagnies du monde observent ce redémarrage, ajoute Patrick Pourbaix, nous sommes en train de faire école sur le protocole. Même au sein de la CLIA, on nous demande de prendre le lead et nous allons devenir le protocole qui va être généralisé par toutes les compagnies.

On le voit avec Costa Croisières qui va se relancer prochainement. Pour une fois, il y a une sorte d'union mondiale dans l’industrie et tant mieux
".

Pour son retour, MSC a accueilli principalement une clientèle italienne, suivie par les Français. "Ces derniers n'hésitent pas à venir jusqu'à Gênes, ils n'ont pas attendu l'ouverture de Marseille, qui pourrait se faire prochainement, au vu des échanges que nous avons avec le cabinet de Jean-Baptiste Lemoyne ou les autorités sanitaires. Nous croisons les doigts", ajoute Patrick Pourbaix.

Sans avoir encore de réponse précise sur le calendrier de remise en service des bateaux, Patrick Pourbaix espère tout de même une montée en puissance progressive sur la saison hiver (toujours avec un taux de remplissage maximum de 70%), puis une saison été 2021 quasi normale, de l'ordre de 95 à 98% de l'activité.

En revanche, pas question d'augmenter, ni de brader les prix des croisières. "Il n'y aura pas de rattrapage de prix, nous devrons avaler la perte", ajoute-t-il.

Pas question non plus de se débarrasser des navires ou de stopper les commandes en cours. "Tout le plan de construction, y compris les bateaux de luxe, est maintenu, avec les délais nécessaires pour rattraper le retard dû au confinement".

Une politique tournée vers les agences de voyages

Pour relancer la machine, MSC Croisières communique beaucoup avec les agences, notamment sur le nouveau protocole sanitaire.

Un tarif spécial agent de voyages a été ouvert à bord du Grandiosa, à 199€ et un famtrip est prévu pour l'automne.

Quant aux croisières qui ont été annulées suite à la Covid-19, le DG France estime "qu'il ne devrait pas y avoir de rush sur les remboursements" après le 15 septembre ou à la fin de la période de validité des à-valoir, grâce à la flexibilité des mesures proposées par MSC, aux prix garantis sur les croisières reportées et aux bons de crédit à bord offerts en supplément.

Les agences de voyages, quant à elles, ont bénéficié d'une commission supplémentaire de 5% pour le travail de gestion des reports.

Anaïs Borios Publié par Anaïs Borios Journaliste - TourMaG.com
Voir tous les articles de Anaïs Borios
  • picto Facebook
  • picto Linkedin
  • picto email

Lu 14143 fois

Notez

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus




































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias