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Nice Côte d'Azur : l'aéroport trop "frileux" face aux aléas de la météo ?

Des solutions techniques existent


Pluie et vent ont cloué au sol par deux fois le trafic de l’aéroport Nice Côte d’Azur entre le 25 décembre 2013 et le 6 janvier 2014. Une vulnérabilité face aux intempéries qui pose un certain nombre d’interrogations sur la façon dont l’aéroport peut faire face à ces aléas climatiques...


Rédigé par Michel BOVAS le Mardi 7 Janvier 2014

Entre mer et montagne la plate-forme azuréenne subit de plein fouet les aléas climatiques - DR
Entre mer et montagne la plate-forme azuréenne subit de plein fouet les aléas climatiques - DR
La première plate-forme aéroportuaire de province semble particulièrement fragile face aux aléas de la météo.

Par deux fois en moins de 15 jours le trafic a été bloqué à l'aéroport de Nice Côte d'Azur, à la fois par la neige, le vent et la pluie.

Une vulnérabilité face aux intempéries qui pose un certain nombre d’interrogations sur la façon dont l’aéroport peut faire face à ces aléas climatiques, qui se renouvellent plus ou moins chaque année.

En effet, ailleurs en Europe, et parfois avec des conditions météo plus difficiles, le trafic est beaucoup moins paralysé par ce type d’évènements.

Pour la seule journée du 4 janvier 2014, 72 vols au départ et à l’arrivée ont été annulés sur 194 programmés, soit plus du tiers du trafic.

Les vols ont été fortement perturbés en raison d'un manque de visibilité dû à des nuages de fortes pluies au niveau de la mer.

Selon un responsable de l’aéroport, « les nuages au niveau de la mer rendent la visibilité très modeste pour les touchers de roue des avions. »

A noter que 10 vols ont été déroutés sur Marseille, Pise, Milan, les passagers ayant été ré-acheminés ensuite parfois difficilement à Nice par bus. Une partie des passagers était cependant « récupérée » le lendemain par d’autres vols.

Le trafic national a été le plus touché, avec près d’un vol sur deux. Et Paris représentait près de 77% des annulations.

L’aéroport a du s’occuper de 600 passagers, en les relogeant autant que possible dans les hôtels proches.

La Côte d’Azur, une région relativement enclavée

Le 25 décembre 2013, c’est la tempête Dirk qui a entraîné l’annulation de 97 vols sur 129 programmés.

L’aéroport a arrêté tous les vols entre 9h00 et midi, puis entre 14h30 et 20h30. Rafales et mauvaise visibilité consécutive aux pluies abondantes ont cloué au sol ou détourné les vols.

Air France a bien sûr été la plus touchée, mais aussi easyJet, Air Corsica, Brussels Airlines, Swiss, Lufthansa et autres British Airways n’ont pas été épargnées.

Au total, les pertes financières sur ces deux jours noirs sont difficiles à évaluer notamment sur les commerces, restaurants ou loueurs de voiture présents sur l’aéroport.

Mais une estimation « à la louche » évalue à 460 KE les pertes par jour pour l’ensemble des commerces, restaurants et locations de voiture, soit près de 800 KE pour les deux journées noires.

La perte en passagers est moindre sachant qu’une partie de ces derniers a pu prendre les porteurs plus gros, mis en place le lendemain par les compagnies.

Le blocage de l’aéroport est d’autant plus dommageable que la Côte d’Azur est relativement enclavée en l’absence de ligne ferroviaire à grande vitesse et d’une autoroute A8 qui sature.

La base Air France avec des avions à demeure aurait permis d’atténuer ce problème mais cette dernière semble sur le point de disparaître.

Reste que ce problème pose la question de l’approche de l’aéroport et des systèmes modernes que la DGAC pourrait installer pour faciliter autant que possible un trafic minimum en cas de problèmes climatiques.

Sous d’autres cieux moins cléments, des solutions techniques existent. Encore faut-il s’en inspirer.

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Commentaires

1.Posté par Aeris06 le 08/01/2014 05:42 | Alerter
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Le tableau dressé ici apparait un peu sombre par rapport à ce genre d'événement très rare sur Nice sur une durée quotidienne. Les derniers problèmes aussi durables sur une journée datait de l'éruption volcanique islandaise de 2010, indépendamment de la météo cette fois.

Il n'y a pas eu de neige contrairement à ce qu'on peut lire mais les deux événements coup sur coup ont été causé par la concordance d'une visibilité médiocre et d'un plafond très bas associé à un fort vent de Sud obligeant le changement de sens des atterrissages, en 22, par la Prom, ce sens d'approche ne peut s'effectuer par ILS pour cette procédure puisqu'elle s'effectue en courbe, et doit être faite à vue. Ce genre de concordance météo entre les deux conditions sont très rares et se sont produits deux fois en une dizaine de jours.
La pluie et le vent (tout à fait normale le 4 janvier d'ailleurs si l'on excepte la direction défavorable) n'empêche pas les avions d'atterrir quand ils sont en 04, procédure la plus habituelle dans ces conditions, hormis évidemment phénomène violent passager.

Mais il est évident que le fait de posséder l'ILS sur un seul côté peut amener à ce genre de situation désagréable. Il me semble avoir vu ces dernières années que NCE s'apprêtait à tester de nouvelles approches par satellite, pour plusieurs raisons ?! A-t-on des nouvelles de ces recherches ?

2.Posté par mastercar2a le 08/01/2014 09:29 | Alerter
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Je pensais aussi qu'une approche en courbe était impossible aux instruments, mais je vois qu'en Nouvelle-Zélande à Queenstown, ils se posent moins de questions...
http://www.youtube.com/watch?v=7mxmFCw-Dig

3.Posté par Aeris06 le 08/01/2014 15:42 | Alerter
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L'aéroport de Queenstown fait partie des aéroports très spécifiques, comme certains d'Amériques latines. Pour simplifier largement, l'approche ILS étant impossible, d'autres aides à la navigation y ont été développées à bord des avions, comme le RNP (performance à la navigation requise) qui ajoutent des spécificités alternatives à la P-RNAV, permettant des approches au coeur des montagnes et certainement donc avec plafond très bas. Seulement les compagnies décident ou non de les installer à bord, hors en Europe, ce type de navigation n'a que très peu d'utilité.

"RNP approaches to 0.3 NM and 0.1 NM at Queenstown Airport in New Zealand are the primary approaches used by Qantas and Air New Zealand for both international and domestic services. Due to terrain restrictions, ILS approaches are not possible, and conventional VOR/DME approaches have descent restrictions more than 2,000 ft above the airport level. The RNP approaches and departures follow curved paths below terrain level."


Par ailleurs, les ATR de Air New Zealand qui ont subit les affres de la météo n'en étaient apparemment pas équipés :
http://www.stuff.co.nz/southland-times/news/8817306/Winter-limits-on-ATR-fleet-behind-chaos

Quant au petit Jet qui effectue l'approche sur la vidéo, il a soit l'équipement nécessaire, soit il a tenté une approche risquée à l'aveugle en connaissant la route, les médias néo-zélandais en ont d'ailleurs parlé.

Mais comme j'ai pu le dire précédemment, il semble que des alternatives à l'approche aux instruments soit étudiées pour NCE, sans savoir exactement de quoi il s'agirait.

4.Posté par loulou le 09/01/2014 08:43 | Alerter
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Effectivement, les fermetures de l'aéroport de Nice n'ont rien à voir avec les pluies abondantes et les aléas climatiques tels que dressés ici. Je l'ai même vu fermer par très beau temps avec un seul nuage dans le ciel du coté du cap Ferrat. Le seul problème est l'absence d'ILS coté Promenade dû au relief.
Pour comparer si on enlevait un ILS à Roissy ou Orly ces aéroport seraient fermés au moins 80 jours par an! Donc je préfère voir le problème dans l'autre sens à savoir que le climat exceptionnel de Nice permet à son aéroport de ne quasiment jamais fermer.

Alors comment améliorer ? Une nouvelle approche plus précise RNAV est en test actuellement et permet d'accepter un plafond de 1200 ft au lieu de 1500 ft. Ce n'est pas grand chose certes......surtout que pour le moment les 3/4 des équipages ne sont encore pas encore aptes à la réaliser. Faute de formation et/ou d'équipement à bord.
Voilà ce qui est prévu, une approche plus précise n'est pas d'actualité à Nice avant au moins 15 années incompressibles. Après on verra ce que propose les nouvelles techniques!

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