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Point Afrique ne mettra pas la clé sous la porte

Le TO a perdu 4M€


Malgré la suspension de ses activités touristiques au Sahel, Point Afrique ne va pas disparaître. Le TO dispose d’une trésorerie suffisante pour rembourser les voyageurs et se réorienter vers l’humanitaire.


Rédigé par Laury-Anne CHOLEZ le Mercredi 12 Janvier 2011

« Je n’abandonnerai pas l’Afrique » clame Maurice Freund.

Le directeur de Point Afrique met ainsi fin aux rumeurs de fermeture qui courraient depuis la fin annoncée de ses activités au Sahel.

En effet, Point Afrique dispose d’une trésorerie suffisante pour faire face, et poursuivre ses autres activités comme l’humanitaire.

Pour l’instant, il doit encore rembourser près de 700 clients qui avaient réservé des séjours.

Il faudra aussi compter avec le rapatriement des voyageurs encore sur place, qui coûtera entre 200 000 et 250 000€.

« Depuis le 1er octobre et début janvier, nous avons perdu près de 500 000€ avec nos vols » estime Maurice Freund. La négociation avec les compagnies aériennes s'annonce ardue. « Je ne sais pas encore à quelle sauce je vais être mangé » s’interroge le directeur.

Grosses pertes financières

Difficile donc de chiffrer exactement l’ampleur des pertes.

Mais Point Afrique a des réserves.

Il y a trois ans, il disposait de 7M€ de fonds propres. Depuis 2008, il a perdu presque 4M€. Il lui reste donc 3M€ pour voir venir.

Cependant, le TO avait investit près d’1.5M€ dans le microcrédit sur place, afin d’aider la population locale à développer le tourisme, acheter des chameaux ou des véhicules.

« Avec l’arrêt des activités, ces personnes ne pourront pas nous rembourser » se désole Maurice Freund.

Dans tous les cas, il refuse d’abandonner à leur sort les Africains avec qui il travaille depuis des années.

Voyage au Tchad pour l’automne

Point Afrique va donc temporairement devenir une organisation à but humanitaire, afin de combler la place laissée par les ONG qui quittent le terrain.

Développer le microcrédit, vendre de l’artisanat dans les boutiques, organiser des parrainages d’enfants : les idées ne manquent pas pour poursuivre ses actions.

D’autant que Maurice Freund compte toujours lancer le Tchad en automne prochain. «Nous avions déjà 162 personnes d’inscrites vendredi dernier, soit plus de la moitié nécessaire pour affréter un avion » avance-t-il.

Reste à savoir si l'évolution de la situation politique lui permettra de mettre en œuvre ce projet.

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