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Ryanair furax contre la Commission Européenne

Distorsion de concurrence selon son pdg


Comme on pouvait s’y attendre, Ryanair n’apprécie pas du tout les nouvelles directives décidées par la Commission Européenne sur le financement des aéroports et plus particulièrement les aides de lancement pour les compagnies aériennes opérant depuis des aéroports régionaux.


Rédigé par Michel Ghesquière à Bruxelles le Mardi 6 Septembre 2005

La Commission s’est réellement surpassée avec ses mesures discriminatoires ! a déclaré Michael o'Leary, le bouillonnant patron irlandais de Ryanair.
La Commission s’est réellement surpassée avec ses mesures discriminatoires ! a déclaré Michael o'Leary, le bouillonnant patron irlandais de Ryanair.
Selon la compagnie irlandaise, ces directives vont limiter drastiquement les possibilités de soutien que les aéroports publics peuvent offrir aux compagnies aériennes pour attirer du trafic. Possibilités qui restent de mises pour les aéroports privés.

Pour la compagnie, c’est très simple : « On peut parler ici d’une distorsion de concurrence manifeste en défaveur des aéroports publics. Les directives de la Commission reposent sur la décision légalement (NDLR selon Ryanair) infondée de Charleroi, qui fait d’ailleurs l’objet d’un appel devant les tribunaux européens en ce moment même ».

Comme on peut facilement le comprendre, le boss de Ryanair n’est pas heureux, mais alors pas heureux du tout. Dans un communiqué, il déclare « La Commission s’est réellement surpassée avec ses mesures discriminatoires !

Celles-ci vont anéantir la compétitivité des nombreux aéroports régionaux et secondaires publics de toute l’Europe, qui essaient de survivre et d’accroître leurs volumes de passagers en offrant des coûts inférieurs et des services plus efficaces aux compagnies aériennes.

Michael O’Leary, P.D.G. de Ryanair, tape de poing sur la table

Celles-ci répercutant à leur tour ces avantages en tarifs plus bas pour les consommateurs.
Le fait que plusieurs de ces aéroports, tels que Glasgow Prestwick, London Luton et Stockholm Skavsta, aient été rachetés par des entreprises privées désireuses de profiter du succès de ce modèle d’aéroports à moindres coûts est la preuve éclatante qu’ils ne requièrent nullement des aides d’État. »

Pour la compagnie irlandaise : « Ces prétendues "directives" sont le dernier d’une longue liste d’échecs législatifs de la Direction générale des Transports de la Commission, qui semble résolue à freiner le développement des aéroports régionaux et des compagnies aériennes bon marché, à réduire le choix des consommateurs et à protéger les compagnies aériennes nationales, aussi inefficaces soient-elles ».

Pour la low cost, ces mauvaises décisions comprennent la décision légalement infondée de Charleroi (NDLR : selon Ryanair) — sur laquelle reposent ces "directives" —,résulte de la méconnaissance totale par la Commission du marché concurrentiel que représentent les services aéroportuaires.

On y trouve aussi la législation de compensation des passagers, qui permet aux compagnies aériennes classiques de continuer à faire des bénéfices en surréservant leurs vols, tout en pénalisant les compagnies aériennes bon marché pour les retards et annulations indépendants de leur volonté.

Une véritable déclaration de guerre ?

Enfin, l’acceptation d’un troisième programme de subsides publics de plusieurs milliards d’euros pour renflouer Alitalia, en faillite et des propositions de réglementations environnementales qui sanctionneront les compagnies aériennes à bas tarifs.,

Et le boss irlandais de conclure que « lorsque la concurrence et la déréglementation ont réussi avec autant d’éclat à réduire le coût des voyages pour les consommateurs européens, ne serait-il pas temps que les eurocrates de Bruxelles cessent d’interférer avec un des rares marchés intérieurs qui défendent réellement les intérêts des consommateurs ? »

A noter cependant que cette dernière prétention est quelque peu infondée puisque Ryanair refuse d’indemniser les passagers de ses avions en retard ou annuler, d’assister ceux-ci, … Test Achats, la plus puissante organisation consumériste d’Europe lui reprochant également d’annoncer des prix publicitaires qui ne sont pas réellement transparents. Aux prix annoncés il faut rajouter différentes charges et redevances.


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