Les conférences de presse présentant les résultats commerciaux annuels des entreprises respectent toutes une même liturgie. Cela commence par un auto encensement, puis après une avalanche de chiffres, vient l’annonce des nouveautés plus ou moins originales, le tout mixé avec la présentation de nouveaux produits.
La grande astuce dans ce genre de grande messe étant de faire en sorte de mélanger les différents médias (quotidiens, hebdomadaires, mensuels, grand publics, professionnels, …) afin de bloquer toutes formes de vérification. Alors pour ce qui est de l’originalité à ce sujet, la SNBA ne fait pas mieux que les autres compagnies aériennes.
Que nous a-t-il été dit ? Qu’entre 2002 et 2004, le nombre de passagers de la compagnie est passé de 2,8 millions à 3,6 millions, que le nombre de destinations est monté de 35 à 105 (en tenant compte des accords de code share) et que le taux d’occupation s’est amélioré de 49,5 % à 61,2 % (mais ici on parle plus des code share).
Le ratio passager/employé a fortement fléchi
Un petit couac cependant. Si le personnel a fortement augmenté, (de 1.052 unités en janvier 2002 à 2.160 en décembre 2004) par contre le ratio passager/employé a lui fortement fléchi : 2.738 voyageurs par employé en 2002 contre 1.659 en 2004.
En d’autres termes, il y aurait un petit problème de productivité…
Pour ce qui est du nombre de passagers transportés en 2004, celui-ci 3.584.000 code share inclus, a augmenté de 9,5 % par rapport à 2003. La répartition de ceux-ci se fait en 2,87 millions sur le réseau européen, 358 000 sur l’Afrique et le solde, soit 355 000, sur les autres destinations non européennes dont principalement les USA via le code share American Airlines.
Et la compagnie belge d’annoncer fièrement que sur la destination Afrique, elle était devenue, (comme l’ancienne Sabena) un leader du marché. Mais curieusement, sur les destinations hors Europe et Afrique, pas un mot. Pour la petite histoire, le chiffre de 355.000 a même dû être recalculé par nos soins.
Et l’eticketting made in SNBA ?
Avec la modernisation de son site web de vente directe qui a eu lieu au début de l’année passée, la compagnie affiche un grand sourire : en 2003, 115.000 passagers ont opté pour des résas via le site et en 2004, ils sont plus de 250.000. (ndlr : on est pourtant très loin des scores des compagnies comme Virgin Express)
A noter cependant, qu’en terme de passagers réels, après une montée très rapide des ventes, en 2003, les chiffres indiquent, à partir du mois de mars 2004, une stabilisation en termes de volume mensuel de cette forme de distribution. Mais comme nous l’a expliqué Bruno Brusselmans en charge de ce département: « Avec l’arrivée de la Com 0, nous constatons un très fort glissement des ventes de notre call center vers notre site ».
On pourrait ajouter aussi, suite aux frais de dossiers moins chers, un passage de clients AGV vers le web de la Compagnie. La preuve ? il apparaît qu’il y a une véritable explosion du chiffre d’affaires de flySN.com en janvier et en février de cette année par rapport à 2004. Or la Com 0 a commencé en Belgique le 1er janvier 2005…
Confirmation de l’abandon des GDS
En ce qui concerne l’eticketting, d’après les données fournies par la compagnie, en février 2005, les billets-papiers ne représentent plus que 26% des ventes contre 74 % pour les billets électroniques. Comme nous l’avions publié hier, la SNBA va lancer un site de réservation B2B à destinations des AGV. L’objectif est très clair: parvenir à économiser les 5 dollars que prennent les GDS par segment.
Au vu de l’écran de ce nouveau système de réservation, Pro.flySN.com, il saute aux yeux que la compagnie joue la carte de l’ergonomie. L’affichage est très simplifié et il est plus qu’aisé de remplir les différentes cases et les réponses du moteur de recherche interne sont très rapides.
Cerise sur le gâteau : le système fonctionnant par Internet, aucun frais ne sera demandé aux AGV. Mais, il faut aussi noter que, contrairement aux GDS, aucune rétribution ne sera accordée pour les résa effectuées.
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be
La grande astuce dans ce genre de grande messe étant de faire en sorte de mélanger les différents médias (quotidiens, hebdomadaires, mensuels, grand publics, professionnels, …) afin de bloquer toutes formes de vérification. Alors pour ce qui est de l’originalité à ce sujet, la SNBA ne fait pas mieux que les autres compagnies aériennes.
Que nous a-t-il été dit ? Qu’entre 2002 et 2004, le nombre de passagers de la compagnie est passé de 2,8 millions à 3,6 millions, que le nombre de destinations est monté de 35 à 105 (en tenant compte des accords de code share) et que le taux d’occupation s’est amélioré de 49,5 % à 61,2 % (mais ici on parle plus des code share).
Le ratio passager/employé a fortement fléchi
Un petit couac cependant. Si le personnel a fortement augmenté, (de 1.052 unités en janvier 2002 à 2.160 en décembre 2004) par contre le ratio passager/employé a lui fortement fléchi : 2.738 voyageurs par employé en 2002 contre 1.659 en 2004.
En d’autres termes, il y aurait un petit problème de productivité…
Pour ce qui est du nombre de passagers transportés en 2004, celui-ci 3.584.000 code share inclus, a augmenté de 9,5 % par rapport à 2003. La répartition de ceux-ci se fait en 2,87 millions sur le réseau européen, 358 000 sur l’Afrique et le solde, soit 355 000, sur les autres destinations non européennes dont principalement les USA via le code share American Airlines.
Et la compagnie belge d’annoncer fièrement que sur la destination Afrique, elle était devenue, (comme l’ancienne Sabena) un leader du marché. Mais curieusement, sur les destinations hors Europe et Afrique, pas un mot. Pour la petite histoire, le chiffre de 355.000 a même dû être recalculé par nos soins.
Et l’eticketting made in SNBA ?
Avec la modernisation de son site web de vente directe qui a eu lieu au début de l’année passée, la compagnie affiche un grand sourire : en 2003, 115.000 passagers ont opté pour des résas via le site et en 2004, ils sont plus de 250.000. (ndlr : on est pourtant très loin des scores des compagnies comme Virgin Express)
A noter cependant, qu’en terme de passagers réels, après une montée très rapide des ventes, en 2003, les chiffres indiquent, à partir du mois de mars 2004, une stabilisation en termes de volume mensuel de cette forme de distribution. Mais comme nous l’a expliqué Bruno Brusselmans en charge de ce département: « Avec l’arrivée de la Com 0, nous constatons un très fort glissement des ventes de notre call center vers notre site ».
On pourrait ajouter aussi, suite aux frais de dossiers moins chers, un passage de clients AGV vers le web de la Compagnie. La preuve ? il apparaît qu’il y a une véritable explosion du chiffre d’affaires de flySN.com en janvier et en février de cette année par rapport à 2004. Or la Com 0 a commencé en Belgique le 1er janvier 2005…
Confirmation de l’abandon des GDS
En ce qui concerne l’eticketting, d’après les données fournies par la compagnie, en février 2005, les billets-papiers ne représentent plus que 26% des ventes contre 74 % pour les billets électroniques. Comme nous l’avions publié hier, la SNBA va lancer un site de réservation B2B à destinations des AGV. L’objectif est très clair: parvenir à économiser les 5 dollars que prennent les GDS par segment.
Au vu de l’écran de ce nouveau système de réservation, Pro.flySN.com, il saute aux yeux que la compagnie joue la carte de l’ergonomie. L’affichage est très simplifié et il est plus qu’aisé de remplir les différentes cases et les réponses du moteur de recherche interne sont très rapides.
Cerise sur le gâteau : le système fonctionnant par Internet, aucun frais ne sera demandé aux AGV. Mais, il faut aussi noter que, contrairement aux GDS, aucune rétribution ne sera accordée pour les résa effectuées.
Michel GHESQUIERE à Bruxelles - michel.ghesquiere@skynet.be
