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SNCM : Le Conseil d'Administration se prononce pour la privatisation

Malgré un dépôt de bilan qui se profile


L'heure de vérité a sonné à la SNCM, a jugé Dominique de Villepin lors de la séance des questions à l'assemblée hier après midi. Au même moment, le conseil d'administration de l'entreprise donnait son feu vert au plan de sauvetage financier du gouvernement, qui prévoit une privatisation partielle de la Société nationale Corse-Méditerranée. Alors que l'unité syndicale se lézarde, la CGT, majoritaire, a rencontré le préfet de Région et espère un retour des Ministres à la table des négociations sans pour autant renoncer à la grève.


Rédigé par La Rédaction (HD) - redaction@tourmag.com le Mardi 11 Octobre 2005

Un dépôt de bilan de la compagnie maritime publique déficitaire apparaît donc de plus en plus probable après cette grève des salariés qui vient d'entamer sa 4e semaine.
Un dépôt de bilan de la compagnie maritime publique déficitaire apparaît donc de plus en plus probable après cette grève des salariés qui vient d'entamer sa 4e semaine.
« Seule la reprise du travail permettra d'éviter le dépôt de bilan et je le dis ici avec gravité, c'est l'heure de vérité pour la SNCM », a déclaré le Premier ministre lors de la séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. « Après le temps du dialogue, c'est maintenant le temps des décisions ».

Le conseil d'administration de l'entreprise a donné mardi son feu vert au plan de sauvetage financier du gouvernement, qui prévoit une privatisation partielle de la Société nationale Corse-Méditerranée.

Aux termes de ce schéma, l'Etat conserverait 25% du capital et les salariés en prendraient 9%.

Le solde serait partagé entre le fonds d'investissement Butler Capital Partners (38%) et la Connex, filiale de Veolia Environnement (28%).

Cessation de paiement vendredi ou samedi

« Nous sommes face à une alternative simple et cruciale pour l'avenir de l'entreprise : soit on reprend les activités dans le cadre du projet de capitalisation, soit on va au dépôt de bilan », a estimé le président de la SNCM, Bruno Vergobbi.

Un dépôt de bilan pourrait selon lui « rapidement conduire à la liquidation de la compagnie, ce serait alors 2.400 lettres de licenciement pour les salariés » en grève depuis trois semaines pour protester contre la privatisation de leur compagnie.

« Les heures sont comptées, que chacun mesure bien les enjeux et les risques de la situation », a souligné Bruno Vergobbi, pour qui le plan gouvernemental est « le seul projet » en lice.

« Il est important qu'il puisse avancer rapidement, à défaut, c'est la cessation de paiement », qui pourrait intervenir "vendredi ou samedi", a poursuivi le président de la SNCM.

Bruno Vergobbi a rencontré dans la matinée le président du tribunal de commerce, qui a le pouvoir de s'autosaisir et de considérer que les conditions d'un dépôt de bilan sont remplies.

« On n'en est pas à sortir de la grève »

« C'est dur d'accepter la privatisation mais il n'y a plus d'autre alternative », a déclaré Eric Claudet, officier CFTC, qui a assisté à un comité d'entreprise boycotté par les représentants des syndicats STC et CGT, majoritaires à la SNCM.

Une délégation CGT de la SNCM a été reçue à sa demande en fin d'après-midi par le préfet de région, Christian Frémont.

« La porte des discussions n'est pas fermée, la CGT a essayé de l'entrebâiller pour créer les conditions afin que les ministres se remettent autour de la table », a déclaré à sa sortie Jean-Paul Israël, délégué des marins-CGT. "Rien n'a changé mais le militant que je suis a une lueur d'espoir de trouver une solution".

« La reprise du travail, ce n'est pas la fin des discussions », a fait remarquer Christian Frémont. "On est dans une logique de l'application du droit commercial. Plus personne n'a de temps devant soi".

Une assemblée générale des marins est prévue ce mercredi matin à 09h00 à bord du ferry Méditerranée pour décider de la suite du mouvement. « Pour le moment, on n'en est pas à sortir de la grève, » a dit Jean-Paul Israël.

Le préfet de Corse menacé

Le Premier ministre a en outre condamné "avec la plus grande fermeté" les menaces proférées par le FLNC-Union des combattants contre le préfet de Corse, Pierre-René Lemas, en exprimant à ce dernier toute sa "confiance".

Le FLNC-Union des combattants a en effet revendiqué le tir de roquette contre la préfecture d'Ajaccio le 29 septembre et il menace directement le préfet de corse Pierre-René Lemas.

Liant clairement cet attentat au conflit de la Société nationale Corse-Méditerranée, le groupe armé a qualifié M. Lemas de "préfet de circonstance" et "de véritable inquisiteur".

C'est une première depuis l'assassinat du préfet Erignac en 1998. Dans un communiqué transmis samedi à des médias régionaux, le FLNC "du 22 octobre, mouvement clandestin corse, a de son côté menacé "la sécurité" des repreneurs potentiels de la Société nationale Corse-Méditerranée.

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