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Soleils d'hiver : Maurice et la Rep Dom sur les premières marches du podium

La cote des Antilles Françaises remonte en Métropole


Faire un sujet sur les soleils d'hiver quand le thermomètre piétine à – 8 ° est un plaisir qui ne se refuse pas. Nous avons interrogé 7 tour-opérateurs, spécialistes ou généralistes sur leurs destinations ensoleillées en ce mois de février glacial. Maurice et la République Dominicaine occupent les plus hautes marches du podium. Les Antilles Françaises semblent retrouver les faveurs de la Métropole. En moyen-courriers, les Canaries sont au top. Voici un état des lieux avec 6 tour-opérateurs placés par ordre alphabétique : Beachcomber Tours, Croisitour, Donatello, Exotismes, Fram, Soléa et Vacances Transat.


Rédigé par Michèle SANI le Mercredi 8 Février 2012

Beachcomber : succès incontesté du très haut de gamme à Maurice

Chez Beachcomber, Exotismes, Fram ou encore Soléa, l'île Maurice réalise un très joli score  - DR : J.DaLuz
Chez Beachcomber, Exotismes, Fram ou encore Soléa, l'île Maurice réalise un très joli score - DR : J.DaLuz
La destination de prédilection du TO est l'île Maurice où se trouve sa maison mère.

Beachcomber dispose d'un allotement de 382 chambres par nuit, toute l'année, réparties sur ses 8 hôtels qui représentent 17% de la capacité hôtelière de l'île. Autant dire que le TO a de quoi répondre à la demande du marché.

Sur Maurice, il enregistre donc une progression de 10 par rapport à l'année dernière.

« Cette progression repose en grande partie sur ces deux facteurs, le succès incontesté du haut, voire du très haut de gamme avec le Royal Palm en hôtel « Amiral » et la réouverture du Trou aux Biches devenu un 5 étoiles + après travaux », explique Gaël Le Faveur, directeur commercial.

Pour le seul mois de décembre, le TO a enregistré un record historique de trafic en atteignant les 2000 clients et un volume d'affaires de 7 M€, toutes destinations confondues.

Les vacances de février 2012 se présentent plutôt bien avec un carnet de commandes totalisant 2 700 clients pour un volume d'affaires de 6M€.

« Les prix de février sont beaucoup moins élevés que ceux des fêtes de fin d'année », explique Gaël Le Faveur. Néanmoins février 2012 s'affiche avec un +33% en CA et un +25% en trafic par rapport à février 2011.

L'île de la Réunion voisine se maintient. Pourrait mieux faire. Depuis l'épisode du Chikungunya et la fermeture d'un certain nombre d'hôtels, l'île a quelques problèmes en matière de capacité hôtelière.

Les Seychelles aussi tournent « au ralenti ». Là, c'est le problème aérien qui pose problème depuis la fermeture d'Air Seychelles.

Lancée en 2011 par Beachcomber Tours , la Polynésie se vend en hiver. Elle se vendrait même plutôt bien : le voyagiste annonce 600 clients pour une première année de commercialisation.

Croisitour : Guadeloupe et Martinique pour leurs normes françaises sécurisantes

Le TO qui développe des voyages à la carte sur des produits de niche considère sa saison hivernale comme moyenne « plus ».

« Pour atteindre nos objectifs et arriver aux mêmes résultats que l'hiver dernier, nous avons dû déployer beaucoup plus d'efforts et d'énergie », déclare Colette da Silva PDG de Croisitour

Les Antilles retrouvent les faveurs de la clientèle métropolitaine sensibilisée aux problèmes sécuritaires.

« Conscients de certaines faiblesses en matière de service et d'accueil, les clients savent qu'il retrouveront en Guadeloupe et en Martinique les normes françaises et qu'on y parlera français. Ils finissent par admettre certains points négatifs de la destination ».

La République Dominicaine et ses hôtels moyen et haut de gamme continuent à surfer sur la vague du succès. « L'hôtellerie y est globalement bonne et l'on y pratique un très bon rapport qualité/prix.

Plus décevante est l'île de
Cuba. J'y crois beaucoup et je continue fermement à la programmer mais, à l'exception de quelques chaînes hôtelières, les prestations ne sont pas toujours à la hauteur. Les prix augmentent alors qu'on assiste à des dégradations en matière d'accueil et de services ».

Les Maldives ont confirmé leur succès en dépit d'une très forte augmentation des prix. « Les prix flambent et il y a beaucoup trop d'hôtels de luxe. Il y manque comme à Maurice des produits intermédiaires ».

A l'heure où nous écrivons ces lignes le tourisme n'est pas touché par les troubles de Malé. On ne signale aucun débordement sur l'aéroport et on ne relève aucun signe d'inquiétude particulier sur le marché.

A propos de l'île Maurice, Colette da Silva regrette l'arrivée des produits « entrée de gamme » qui déstabilisent les prix.

L'Amérique du Sud de Croisitour donne de bons résultats démontrant ainsi que la clientèle à haut budget continue à faire de beaux voyages.

La panier moyen de Croisitour est de l'ordre de 3 500 euros par personne avec un grand choix de destinations lointaines. Pour autant le TO ne néglige pas les destinations proches. Ses déceptions pour l'hiver actuel vont au Maroc et surtout au sud tunisien.

« Au Maroc il n'y a que Marrakech qui marche à peu près. Quant à la Tunisie, elle est mal connue et mal vendue. Il y a là-bas des hôtels de grande qualité. Nous avons voulu relancer l'hiver à Djerba sans beaucoup de résultat.

Nous faisons le maximum avec des prix attractifs et de belles adresses mais le Printemps Arabe va laisser des traces. Nous observons de plus que la clientèle à petits budgets est bien la plus touchée et la plus inquiétée par la crise
».

Donatello : Zanzibar a un impact sur l'imaginaire du voyageur

Les réservations « hiver » de Donatello/Equatoriales (du 1er novembre 2011 au 30 janvier 2012) enregistrent une progression de l'ordre de 15 % de leur chiffre d'affaires par rapport à l'exercice précédent.

C'est sous la marque « Équatoriale » que le TO commercialise ses soleils d'hiver long-courriers en programmant l'Océan Indien et surtout l'Afrique avec en destinations vedettes la Tanzanie et Zanzibar.

« Nous ne sommes pas très nombreux sur ces destinations. Tout en étant élevés, les prix restent raisonnables.

La Tanzanie offre de belles infrastructures, une faune et une flore exceptionnelles. Zanzibar que nous programmons en extension après un safari, devient une destination à la mode.

C'est une destination qui a son impact sur l'imaginaire du voyageur. A destination, on n'est pas déçu. On trouve maintenant une hôtellerie balnéaire de grande qualité, pas de décalage horaire, des fonds magnifiques
».

Quand à l'Afrique du Sud, l'autre destination africaine vedette du TO, elle serait plus « poussive ». L'effet coupe du monde s'étant traduit par une augmentation significative des prix et sans doute quelques mauvais souvenirs pour le marché français.

Dans les moyens-courriers, Madère et Malte en court séjour enregistrent de bons résultats. L'une et l'autre ayant de fortes de chances de bénéficier de la désaffection du Maghreb.

Enfin, avec ou sans soleil, la vedette incontestée du TO est Venise. La « Sérénissime » séduit en toutes saisons.

Pour Donatello elle est et reste le best seller de l'hiver. « La destination fidélise. Venise est une ville que l'on visite plusieurs fois dans une vie. Les liaisons spéciales que nous avons mises en place au départ de Paris et de Nantes et les prix très attractifs que nous avons lancés expliquent en partie le succès de Venise ».

Exotismes : Guadeloupe et Martinique, succès de la saison hiver 2011/2012

La Guadeloupe et la Martinique participent pleinement au succès de la saison hiver 2011/2012 du TO. Les Antilles françaises reviendraient à leurs niveaux historiques d'avant les grèves de 2009.

« Nous repartions de très bas. Nous avions déjà vu fin 2010 une progression. Elle s'est confirmée en 2011 », déclare Didier Sylvestre, directeur commercial.

Il donne ses chiffres : en 2011 le TO a réalisé un trafic de 14 500 clients sur la Guadeloupe et de 12 600 sur la Martinique, une progression de 20 % par rapport à 2010 et les ventes engrangées en janvier sont de bon augure.

« Dans un contexte international un peu tendu, Guadeloupe et Martinique sont la France sous les tropiques ce qui sécurise une partie de la clientèle, notamment les personnes qui voyagent en famille ».

Les Français de Métropole visitent les Antilles françaises comme une région française, le plus souvent avec location de voiture.

Ils apprécient les balades, les découvertes, les repas dans petits restaurants. Ils aiment faire des courses, découvrir les spécialités.... Ils savent qu'ils peuvent boire l'eau du robinet et le cas échéant se faire soigner dans des établissements aux normes françaises. Ils sont loin des formules « tout compris ».

Le TO réalise par ailleurs un très joli score sur l'île Maurice. « L'île continue sa progression alors que nous pensions être arrivés à maturité. L'année fut excellent pour Exotismes avec 18 000 clients. C'est un chiffre historique pour le TO ».

La Réunion voisine, département français de l'Océan Indien, semble tirer profit du phénomène « Patrimoine Mondial de l'Humanité » dont a hérité en août 2010 son Parc Naturel. Rappelons qu'il inclut l'ensemble des pitons, des cirques et des remparts et représente 40 % de la surface de l'île.

Et cette prestigieuse étiquette commencerait à attirer les autres marchés que la Métropole. L'autre effet positif de la Réunion est la nouvelle route des Tamarins qui désenclave la route côtière et facilite pleinement la circulation nord/sud.

Quid des difficultés à trouver des disponibilités hôtelières ? « Nous avons une large gamme d'hébergements. Nous trouvons des solutions » rassure Didier Sylvestre. Sur la Réunion le TO a dépassé en 2011 le cap des 10 000 clients.

Les combinés inter-îles obtiennent aussi de bon scores : Maurice/Réunion pour l'Océan Indien et, moins classique, Martinique avec l'anglophone Sainte Lucie une nouveauté de l'année pour le TO.

Les Maldives, autre nouveauté de l'année pour Exotisme serait un grand motif de satisfaction. « En janvier les ventes Maldives ont été supérieures aux Seychelles et Pacifique réunies ».

Le bémol ira dont aux Seychelles et à l'Océan Pacifique.

FRAM : les « Framissima » jouent un véritable rôle de locomotive

Soleils d'hiver : Maurice et la Rep Dom sur les premières marches du podium
Chez Fram les « Framissima » jouent un véritable rôle de locomotive. Les « soleils d'hiver » les plus performants correspondent aux destinations programmant les clubs « maison ».

Cet hiver, catégorie « moyen-courriers », les Canaries sont sur la plus haute marche du podium. Le TO y programme 3 Framissima situés à Fuerteventura, Lanzarote et Tenerife (Un 4e ouvrira ses portes à partir d'avril sur l'île de Tenerife).

En 2011, les Canaries enregistraient une progression de 50 %. Cet hiver (depuis novembre 2011 à ce jour), elles sont à + 39 % en terme de trafic.

Le fait que l’Égypte, le Maroc et la Tunisie soient en deçà des chiffres traditionnels ne surprendra personne. Malgré tout, les réservations sont activées. La semaine dernière le TO avait une centaine de clients en croisière en Haute Égypte et une quarantaine en séjour Mer Rouge.

De même en Tunisie, où Fram commercialise cet hiver 4 Framissima on signale une petite reprise. Durant la semaine du 28 janvier le TO a fait partir 5 500 clients. Difficile de donner une progression par rapport à la même période en 2011 : l'activité était restée en suspens, trafic stoppé, après le 14 janvier.

Le Maroc serait en pente douce descendante. La destination semble échapper aux TO traditionnels - FRAM comme les autres – au profit des pure players et du e-commerce, des centrales de réservations hôtelières et des compagnies low cost.

Le Sénégal et son Framissima ont bénéficié d'une belle progression en 2011 avec la réouverture en 2010 d'un Framissima Palm Beach rénové. Situé à Saly (80 km de Dakar), il est à l'écart des événements actuels concentrés dans les grandes villes. Néanmoins, ce soleil africain souffre des images de violence retransmises par les medias.

En matière de long-courriers, la Thaïlande (+ 70 %) et Maurice (+ 46 %) sont sur le podium. L'ouverture de Framissima de Phuket et Maurice sont pour beaucoup dans ces progressions.

Cuba est en progression ainsi que les Antilles (+ 28 % ).

Soléa : Maurice, reste la destination « refuge »

L'île Maurice est le soleil préféré de Soléa et le fait que le TO soit filiale d'un groupe hôtelier mauricien ne l'explique qu'en partie.

L'île Maurice est devenue une destination refuge, synonyme de douceur de vivre, de qualité d'accueil, de service, de sécurité aussi. En 2011, Soléa a dépassé de 11% ses objectifs.

« Avec Maurice, on revient aux fondamentaux des vacances. Tout est facile pour le vacancier qui y trouve un environnement serein et tranquille » reconnaît Nathalie Bueno, directrice commerciale.

Sur Maurice, la maison mère de Soléa Vacances possède 4 hôtels représentant un millier de chambres. Pour le TO elles sont en free sale avec accès direct sur les stocks.

« Nous assistons à de nouveaux comportements des consommateurs qui réclament davantage qu'un simple séjour. Ils veulent Maurice à la carte, avec des produits hors des sentiers battus. Par ailleurs d'une année sur l'autre le panier moyen a augmenté de 300 euros. Il est passé de 2 400 à 2700 euros par personne ».

A l'instar de ses confrères commercialisant l'île Maurice, Soléa bénéficie des réservations qui échappent aux Seychelles en raison de ses difficultés d'accès.

Les Maldives sont l'autre destination privilégiée du TO.

Sur le Moyen-Orient, Soléa constate un intérêt grandissant pour Abu Dhabi alors que Dubai stagne à l'exception du complexe Atlantis qui, sur Palm Island est de plus en plus considéré comme une attraction à part entière.

Transat : les Caraïbes espagnoles sur le podium hivernal

Le Mexique, la République Dominicaine et Cuba – d'une façon générale les Caraïbes espagnoles - sont sur le podium hivernal du TO.

Sur ce podium où les séjours viennent le plus souvent en complément des circuits, une place est aussi donnée à la Thaïlande et au Vietnam.

« La République Dominicaine est devenue une valeur sûre, arrivée à maturité. Certains nouveaux arrivants TO et pure players en position de prise de part de marché ont cassé les prix. Nous l'avons fait avant eux.

Aujourd'hui notre objectif est de consolider notre part de marché et de rentabiliser les ventes aussi bien pour nous que pour les agences de voyages
» dit Philippe Rouas, directeur commercial.

La République Dominicaine deviendrait une destination « d'appel », sans beaucoup de valeur ajoutée et où l'on attire le client avec des prix ? A voir...

Plus rentable et plus satisfaisant en terme de découvertes est le Mexique. « Nous y organisons de vrais beaux voyages. Nous programmons l'Amérique Centrale et l'Amérique du Sud depuis près de 15 ans avec de bons correspondants. Le marché n'est pas très concurrentiel et l'on ne s'y bagarre pas sur les prix mais sur le contenu, sur le durable. »

En dépit de certaines augmentations – tout le monde est à la même enseigne - le Cuba de Vacances Transat se porte bien.

« L'île garde toute son attractivité et pour le moment le marché est en demande » constate Philippe Rouas.

La Thaïlande qui a souffert des inondations reste néanmoins dans le top 5 du TO. L’Égypte en revanche n'a pas redémarré.


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