L'Association internationale du transport aérien (IATA), qui représente 95% du trafic mondial et organise le sommet de Tokyo, aggravera lundi ses prévisions de pertes pour le secteur en 2005, qui sont actuellement de 5,5 milliards de dollars, a annoncé jeudi son directeur général Giovanni Bisignani.
L'an dernier, les compagnies avaient perdu 4,8 milliards de dollars. Dans le même temps, l'IATA a indiqué que le nombre de passagers transportés dans le monde avait augmenté de 8,7% sur les quatre premiers mois de 2005.
"La situation est très difficile", a reconnu M. Bisignani. "Le plus grand défi pour les compagnies aériennes est de trouver comment transformer la hausse du trafic en bénéfices", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
Les quelque 700 délégués attendus à Tokyo, représentant 265 compagnies, évoqueront les différents moyens de réduire leurs coûts, lesquels se sont envolés en même temps que le cours du pétrole. Chaque dollar de hausse du prix du baril représente un milliard de dollars de coûts supplémentaires pour le transport aérien mondial, d'après les calculs de l'IATA.
"'absence de ciel unique nous coûte 4,4 milliards de dollars par an"
L'Association a lancé l'an dernier un vaste programme de simplification et d'économies destiné à généraliser les billets d'avion électroniques d'ici 2007 (mesure qui devrait permettre d'économiser 3 milliards de dollars par an), à développer les systèmes d'identification des bagages par fréquence radio, ou encore les cartes d'embarquement à codes-barres.
En 2004, les compagnies ont par ailleurs économisé un milliard de dollars de carburant en raccourcissant leurs routes. La même année a enregistré le plus faible nombre d'accidents aériens de l'histoire. Et en dix ans, le bruit des avions a été réduit de 75% et les émissions polluantes de 70%, selon l'IATA.
"Les compagnies ont fait beaucoup d'efforts mais elles ne sont pas satisfaites des efforts des gouvernements.
Dans beaucoup de parties du monde, le contrôle aérien est inefficace. En Europe, par exemple, l'absence de ciel unique nous coûte 4,4 milliards de dollars par an", s'est plaint M. Bisignani. Le projet de "ciel unique européen" vise à mettre fin à la fragmentation de l'Europe en une multitude d'espaces aériens nationaux, source de difficultés d'écoulement du trafic et de retards.
IATA fête ses 60 ans
Quatre règlements européens en ce sens sont entrés en vigueur en mars 2004 mais aucune échéance n'a encore été fixée pour leur application pratique. "Les gouvernements ont déréglementé notre industrie mais ils n'ont pas déréglementé les monopoles" des aéroports et du contrôle aérien, et "les compagnies n'ont souvent pas la liberté de gérer leur entreprise comme une entreprise normale", a encore critiqué le directeur général de l'IATA.
"Les compagnies vont bientôt recevoir leurs premiers Airbus A380 et Boeing 787. Mais les règles du jeu du transport aérien sont les mêmes que celles d'il y a soixante ans, quand nous volions en DC-3", a-t-il résumé.
L'IATA compte dévoiler lors de la réunion de Tokyo un "programme pour le changement" résumant ses exigences en matière de taxes aéroportuaires ou de services de contrôle aérien. "Il existe trop d'inefficacités dans le système et nous ne sommes plus disposés à payer pour cela", a averti M. Bisignani.
Le "Sommet mondial du transport aérien" sera aussi l'occasion de fêter les soixante ans de l'IATA, fondée en 1945 à La Havane. Depuis lors, le trafic aérien est passé de neuf millions de passagers par an à 1,8 milliard.
L'an dernier, les compagnies avaient perdu 4,8 milliards de dollars. Dans le même temps, l'IATA a indiqué que le nombre de passagers transportés dans le monde avait augmenté de 8,7% sur les quatre premiers mois de 2005.
"La situation est très difficile", a reconnu M. Bisignani. "Le plus grand défi pour les compagnies aériennes est de trouver comment transformer la hausse du trafic en bénéfices", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
Les quelque 700 délégués attendus à Tokyo, représentant 265 compagnies, évoqueront les différents moyens de réduire leurs coûts, lesquels se sont envolés en même temps que le cours du pétrole. Chaque dollar de hausse du prix du baril représente un milliard de dollars de coûts supplémentaires pour le transport aérien mondial, d'après les calculs de l'IATA.
"'absence de ciel unique nous coûte 4,4 milliards de dollars par an"
L'Association a lancé l'an dernier un vaste programme de simplification et d'économies destiné à généraliser les billets d'avion électroniques d'ici 2007 (mesure qui devrait permettre d'économiser 3 milliards de dollars par an), à développer les systèmes d'identification des bagages par fréquence radio, ou encore les cartes d'embarquement à codes-barres.
En 2004, les compagnies ont par ailleurs économisé un milliard de dollars de carburant en raccourcissant leurs routes. La même année a enregistré le plus faible nombre d'accidents aériens de l'histoire. Et en dix ans, le bruit des avions a été réduit de 75% et les émissions polluantes de 70%, selon l'IATA.
"Les compagnies ont fait beaucoup d'efforts mais elles ne sont pas satisfaites des efforts des gouvernements.
Dans beaucoup de parties du monde, le contrôle aérien est inefficace. En Europe, par exemple, l'absence de ciel unique nous coûte 4,4 milliards de dollars par an", s'est plaint M. Bisignani. Le projet de "ciel unique européen" vise à mettre fin à la fragmentation de l'Europe en une multitude d'espaces aériens nationaux, source de difficultés d'écoulement du trafic et de retards.
IATA fête ses 60 ans
Quatre règlements européens en ce sens sont entrés en vigueur en mars 2004 mais aucune échéance n'a encore été fixée pour leur application pratique. "Les gouvernements ont déréglementé notre industrie mais ils n'ont pas déréglementé les monopoles" des aéroports et du contrôle aérien, et "les compagnies n'ont souvent pas la liberté de gérer leur entreprise comme une entreprise normale", a encore critiqué le directeur général de l'IATA.
"Les compagnies vont bientôt recevoir leurs premiers Airbus A380 et Boeing 787. Mais les règles du jeu du transport aérien sont les mêmes que celles d'il y a soixante ans, quand nous volions en DC-3", a-t-il résumé.
L'IATA compte dévoiler lors de la réunion de Tokyo un "programme pour le changement" résumant ses exigences en matière de taxes aéroportuaires ou de services de contrôle aérien. "Il existe trop d'inefficacités dans le système et nous ne sommes plus disposés à payer pour cela", a averti M. Bisignani.
Le "Sommet mondial du transport aérien" sera aussi l'occasion de fêter les soixante ans de l'IATA, fondée en 1945 à La Havane. Depuis lors, le trafic aérien est passé de neuf millions de passagers par an à 1,8 milliard.
