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Système d'information : "On a parfois privilégié l’élégance au détriment de l’efficacité"

Interview de Didier Mamma, directeur « database & technology » chez SAP France


Les décisions qui concernent les systèmes d’information, ou « système de gestion », doivent être prises par la direction générale. C’est elle, et elle seulement, qui est capable de donner l’impulsion, sachant que la stratégie de vente et sa pertinence sera subodorée par la capacité de réactivité du système d’information. Aujourd’hui, à l’heure des réseaux sociaux, c’est le temps de réel qui compte. Pour être réactif vis-à-vis de sa concurrence d’une part, et d’autre part, pour être en phase, en temps réel, avec les demandes des consommateurs. Didier Mamma est directeur « database & technology » chez SAP France. Expert du digital depuis plusieurs années, il jette avec nous son regard sur l’évolution des systèmes d’information au sein des entreprises françaises. Entretien.


Rédigé par Anthony Guidoux le Jeudi 9 Janvier 2014

Expert du digital depuis plusieurs années, Didier Mamma, directeur « Database & Technology » chez SAP France jette avec nous son regard sur l’évolution des systèmes d’information au sein des entreprises françaises. ©Rémi bain-Thouverez
Expert du digital depuis plusieurs années, Didier Mamma, directeur « Database & Technology » chez SAP France jette avec nous son regard sur l’évolution des systèmes d’information au sein des entreprises françaises. ©Rémi bain-Thouverez
i-tourisme : Quel regard jetez-vous sur l’évolution du business à l’heure du numérique ?

Didier Mamma :
"La chaîne de la valeur se numérise, c’est indéniable.

Le dirigeant ne peut plus penser à son avantage concurrentiel ou à son nouveau modèle économique, sans penser à la technologie qui va soutenir cette stratégie.

On est vraiment dans une dualité : avantage concurrentiel et technologie sont devenus deux éléments indissociables.

Certains disent que le monde des affaires est en train de changer, d’autres disent que le monde "va" changer.

De mon point de vue, le monde a déjà changé ! Malheureusement pour la France, le changement s’est opéré ailleurs, en particulier sur des marchés émergents comme l’Asie du Sud, le Brésil et la Chine.

En Afrique du Sud également, où les professionnels passent par exemple directement de l’ordinateur de bureau à la mobilité, sans passer par le PC portable.

Les entreprises européennes ne sont pas encore suffisamment au cœur du changement. C’est assez important de le signaler, car elles doivent être conscientes de ce qui se passe ailleurs."

i-tourisme : En somme, si l’on vous suit, les systèmes d’information actuels des entreprises sont en quelque sorte dépassés…

Didier Mamma :
"Voici la situation telle que je la perçois aujourd’hui : pendant un temps, on a conçu des systèmes d’information dans lesquels on a parfois privilégié l’élégance au détriment de l’efficacité.

Il faut bien comprendre qu’un système d’information n’a pas vocation à être parfait, mais il doit être efficient dans le service qu’il rend aux utilisateurs.

C’est important d’avoir cela en tête, en tant que directeur métier d’une PME, car cela influence forcément les architectures dans leur conception.

Cela ne sert à rien de créer un système d’information parfait alors que les utilisateurs ne sont, eux, pas parfaits. Un deuxième élément à noter est la rapidité avec laquelle les choses évoluent.

Au début de l’informatique, les entreprises raisonnaient avec des schémas directeurs sur 10 ans, puis progressivement sur 5 ans, et aujourd’hui nous raisonnons quasiment à l’année.

La raison est simple. Avant, on contrôlait toute la chaîne de la valeur en amont, en aval, etc.

Maintenant ce n’est plus possible, tant la chaîne de la valeur est distribuée.

Enfin, la consumérisation de l’informatique a pris une part conséquente dans nos vies.

Aujourd’hui, les objets numériques sont devenus des objets de consommation de masse, ce qui induit des turn-over beaucoup plus fréquents ainsi que des ruptures dans les logiques d’usages toutes aussi fréquentes."

"L’utilisateur n’est plus un simple consommateur"

i-tourisme : Quelle est selon vous la solution pour optimiser l’utilisation du numérique dans le monde du business dans les années à venir ?

Didier Mamma :
"Je pense que le numérique doit apporter de la valeur aux métiers.

Je vais prendre l’exemple du Cloud. Pourquoi cette technologie a du succès aujourd’hui ?

D’abord, parce que les entreprises doivent se transformer rapidement en apportant une valeur maximale et instantanée aux métiers.

À partir du moment où l’on se pose la question "comment peut-on innover et renforcer son avantage concurrentiel ?", l’on apporte une véritable plus-value avec le numérique.

Réduire les coûts, démocratiser l’utilisation de l’informatique et améliorer l’expérience utilisateur par les métiers, sont trois piliers essentiels dont les entreprises doivent s’emparer dans les prochaines années.

Le Cloud permet déjà de réduire les coûts en offrant une meilleure expérience utilisateur plus rapide et plus flexible.

L’utilisateur n’est plus un simple consommateur : il est au cœur du système et remonte les spécificités qu’il souhaite voir apparaître.

Les systèmes d’information ne peuvent pas ignorer cette révolution qui est déjà derrière nous."

Vers une simplification du système d’information

i-tourisme : D’autant plus que l’explosion des données (Big Data) a considérablement changé la Business Intelligence traditionnelle…

Didier Mamma :
"Parfaitement ! Il était nécessaire de réconcilier le transactionnel et le décisionnel pour que l’un nourrisse l’autre au sein des entreprises.

C’est d’ailleurs de là qu’est venue l’idée du projet "HANA" mis en place par SAP en 2006.

Cette plateforme redéfinit la vision traditionnelle que l’on a du système d’information et de la donnée.

En développant cette technologie, Hasso Plattner, fondateur de SAP, et aujourd’hui président de son Conseil de surveillance, a souhaité fusionner les deux mondes, transactionnel et décisionnel, en un seul ensemble cohérent, homogène et temps réel.

Il a ainsi dégagé trois grands leviers que sont les applications, l’expérience utilisateur et les données.

Le résultat est une extraordinaire simplification du système d’information, une expérience utilisateur totalement nouvelle qui permet de rendre possible des modèles économiques jusqu’à lors inenvisageables.

SAP ne met pas sur le marché une énième base de données, la mission d’HANA est de transformer l’entreprise pré-numérique en entreprise capable de relever les défis de l’économie et du consommateur numérique."

i-tourisme : SAP HANA est donc une réponse à la nécessité d’innover ?

Didier Mamma : "Tout à fait. SAP HANA permet la libération de la puissance du système d’information.

C’est une technologie qui ouvre le champ des possibles d’une entreprise.

Avec ce genre de solution, vous pouvez vraiment innover, et le ROI n’est plus le seul objectif de l’entreprise.

Au-delà des basiques que sont la diminution des coûts et l’optimisation de la productivité, SAP HANA apporte une brique supplémentaire en améliorant l’intelligence opérationnelle.

Notre technologie permet aux collaborateurs et aux clients de recevoir le bon service au bon moment et qui tienne compte du contexte.

Lorsqu’une entreprise parvient à fusionner BI, transactionnel et temps réel de cette manière, elle obtient un avantage concurrentiel spécifique durable et défendable."

A propos de SAP France

Basé à Walldorf, en Allemagne, et avec des bureaux dans plus de 130 pays, SAP AG est leader sur le marché des logiciels d'entreprise.

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