Tunisair ouvre un hub régional à Tunis

Tunisair, depuis cet été, ne se contente plus d'opérer du vol “point à point”. La compagnie tunisienne a commencé à créer à Tunis un hub régional, a indiqué hier Nabil Chettaoui, Pdg de Tunisair, au cours d'une conférence de presse à Deauville. La compagnie entend notamment proposer des correspondances vers les capitales du Maghreb, la plupart de celles du Golfe Persique, des villes d'Afrique noire (Bamako, Abidjan, Nouakchott) et du Proche-Orient (Beyrouth).

Tunisair travaille sur d'autres gros chantiers. D'ici dix ans, elle n'exploitera plus que des appareils de moins de vingt ans d'âge, ce qui suppose le renouvellement du tiers de sa flotte (onze avions sur trente). Elle va en profiter pour s'équiper d'appareils long-courrier, ce qui lui permet dès à présent d'annoncer son intérêt pour les Etats-Unis, le Canada et la Chine.

Côté charter, la compagnie a annoncé finaliser des négociations avec Fram dans le cadre d'un partenariat de trois ans. “Nous souhaitons élargir ce type d'accord à d'autres partenaires sur le marché français” a poursuivi Nabil Chettaoui. Sur un marché aérien tunisien dominé par le charter, Tunisair continue à occuper une position privilégiée sur ce créneau. Le charter représente encore la moitié du nombre de ses passagers. “La part du régulier devrait toutefois atteindre les deux tiers d'ici dix ans” précise Nabil Chettaoui.

La compagnie a par ailleurs indiqué qu'elle était entré dans la dernière phase de sa restructuration entamée il y cinq ans. “Nous allons pouvoir négocier dans de bonnes conditions l'année prochaine l'entrée dans une alliance aérienne” a ajouté le patron de Tunisair.

Autre chantier en passe d'être abouti : la compagnie sera certifié IOSA en novembre prochain. Tunisair innove aussi l'an prochain avec l'introduction progressive d'une offre bi-classe amovible, y compris sur ses vols charter.