Vente directe en ligne : Air France veut passer de 2 à 3,5 milliards d’euros d’ici 2015

Le projet de réorganisation de la compagnie a donc été présenté en comité central d’entreprise avec un leitmotiv, gagner 20% en productivité.

Au cœur de la réorganisation, le réseau court et moyen courrier, lourdement déficitaire.

La compagnie prévoit de le structurer en trois pôles. Les lignes à fort potentiel pour le hub de CDG ainsi que les bases de province continueront à être exploitées par Air France.

Les lignes à dominante Loisirs seront exploitées par Transavia qui verra sa flotte passer de 8 appareils à « 20 ou 22 » à l’horizon 2015/16.

Transavia opérera depuis Orly mais aussi depuis les métropoles régionales, hors des bases de province de Marseille, Toulouse et Nice.

Les courts courriers passeront sous une nouvelle marque qui dépendra d’une structure indépendante résultant du regroupement des filiales Britair, Régional et Airlinair.

Elle aura pour vocation de voler depuis les petites villes de province vers le hub de CDG et d’assurer des lignes transversales de province à province, hors bases de Marseille, Toulouse et Nice.

Une exception à la règle cependant, Airlinair vient d’annoncer la mise en place de trois vols quotidiens entre Marseille et Toulouse…

Quant au projet d’une base de province à Bordeaux avec une flotte d’Embraer, il semble abandonné pour de bon.

Le gain de productivité de 20% à l’image des bases de province sera demandée sur l’ensemble du réseau court/moyen courrier et se traduira par une heure d’exploitation supplémentaire par jour pour chaque appareil moyen courrier et chaque équipage.

Ce qui provoquera, logiquement, un sureffectif dont le volume sera dévoilé au cours du mois de juin. Au plan de la flotte, la restructuration du réseau court/moyen courrier résultera par le retrait de 34 appareils sur un total de 145 actuellement.

Parallèlement, la compagnie prévoit de réaligner sa gamme de produits moyen courrier sur le long courrier avec trois types de billets : Economy, Premium Economy et Business.

A noter l'introduction d'un billet Economy à tarif tiré mais avec des frais annexes sur les bagages et le choix du siège.

Et, petit détail qui intéressera les distributeurs, la compagnie entend dynamiser la vente directe en ligne pour passer d’un chiffre d’affaires de deux milliards actuellement à 3 ou 3,5 milliards d’euros d’ici à 2015.

Au regard de ce plan qui va dans la logique de l’industrie, faut-il acheter des actions Air France maintenant que son cours est au plus bas ?

Alexandre de Juniac l’a fait il y a quelques jours - preuve qu’il a confiance dans son plan de restructuration. Mais pour la somme modique d’un peu plus de 8 000 euros, preuve que le monsieur est prudent…