Intitulée « Le tourisme est mort, le voyage continue », la conférence d’ouverture s’annonçait si ce n’est caustique, du moins prédictive.
Un premier sentiment non démenti par la présentation d’Hervé Juvin, président de l’Observatoire Eurogroup Consulting.
« J’ai choisi ce thème aux accents volontairement provocant car le tourisme porté par un courant de mondialisation heureuse n’est plus », a-t-il démarré, avant de poursuivre : « Nous avons connu l’ère d’un tourisme qui dit que le monde est à nous ou qu’il s’ouvre sous les pas du touriste… Je ne suis plus très sûr que cela soit le cas. »
Un premier sentiment non démenti par la présentation d’Hervé Juvin, président de l’Observatoire Eurogroup Consulting.
« J’ai choisi ce thème aux accents volontairement provocant car le tourisme porté par un courant de mondialisation heureuse n’est plus », a-t-il démarré, avant de poursuivre : « Nous avons connu l’ère d’un tourisme qui dit que le monde est à nous ou qu’il s’ouvre sous les pas du touriste… Je ne suis plus très sûr que cela soit le cas. »
Exit la mondialisation heureuse à l’occidentale, place aux murs et à la séparation
Fort des études menées, Eurogroup Consulting est le témoin de ruptures majeures au sein des éléments structurants du tourisme.
« Ne serait-ce qu’avec l’exemple de Paris, où le tourisme d’affaires est en large baisse, où les grands magasins voient leurs ventes chuter de 30%... Ces deux exemples démontrent des changements que nous n’aurions pas soupçonnés possible il y a une décennie », argue Hervé Juvin, avant d’enfoncer le clou : « Ce début du 21e siècle qui ne s’y attendait pas est celui des murs et des frontières. »
Le tourisme en pâtit forcément. « Jugez donc de l’augmentation des procédures spéciales nécessaires pour entrer dans un pays si on en a visité certains autres comme la Libye, le Soudan ou la Syrie, et à n’en pas douter très bientôt le Pakistan.
Nous vivons une séparation du monde qui va toucher l’industrie du voyage touristique et professionnel », déclare-t-il.
« Ne serait-ce qu’avec l’exemple de Paris, où le tourisme d’affaires est en large baisse, où les grands magasins voient leurs ventes chuter de 30%... Ces deux exemples démontrent des changements que nous n’aurions pas soupçonnés possible il y a une décennie », argue Hervé Juvin, avant d’enfoncer le clou : « Ce début du 21e siècle qui ne s’y attendait pas est celui des murs et des frontières. »
Le tourisme en pâtit forcément. « Jugez donc de l’augmentation des procédures spéciales nécessaires pour entrer dans un pays si on en a visité certains autres comme la Libye, le Soudan ou la Syrie, et à n’en pas douter très bientôt le Pakistan.
Nous vivons une séparation du monde qui va toucher l’industrie du voyage touristique et professionnel », déclare-t-il.
Une modernité voyageuse, entre uniformité et contraintes
La conséquence ?
« Des voyages de plus en plus loin… pour aller nulle part », se désole Hervé Juvin qui déplore ainsi l’homogénéisation des lieux de vacances, des commerces, des activités… avec l’anglais pour seule langue d’échanges.
La modernité voyageuse multiplierait les « non-lieux » et il devient difficile – sans y mettre le prix – d’aller à la rencontre « des vrais gens, dans des vrais lieux ».
Autre point de rupture, le tourisme de masse et ses contraintes aberrantes en termes de créneaux horaires, empêchant de prendre son temps sur un lieu touristique majeur. Plus question de flâner ni de rêvasser, exit l’image de liberté du voyage.
« Des voyages de plus en plus loin… pour aller nulle part », se désole Hervé Juvin qui déplore ainsi l’homogénéisation des lieux de vacances, des commerces, des activités… avec l’anglais pour seule langue d’échanges.
La modernité voyageuse multiplierait les « non-lieux » et il devient difficile – sans y mettre le prix – d’aller à la rencontre « des vrais gens, dans des vrais lieux ».
Autre point de rupture, le tourisme de masse et ses contraintes aberrantes en termes de créneaux horaires, empêchant de prendre son temps sur un lieu touristique majeur. Plus question de flâner ni de rêvasser, exit l’image de liberté du voyage.
Vers une indispensable personnalisation du voyage, portée par la technologie
Une vigilance est donc aujourd’hui plus que nécessaire pour ne pas voir se développer une consommation digitale du tourisme.
« Nous ne sommes plus très loin de voyager devant Internet, de chez nous, en dégustant un plat exotique », force le trait Hervé Juvin qui prédit que la personnalisation comme un contre au tourisme de masse va prendre le dessus.
Il s’agirait donc non plus de sous-traiter des services à la carte mais de les faire sur-traiter par les clients aux-même.
« Qui mieux qu’eux savent de quoi ils ont besoin et envie ?! » Et dans cette optique, les innovations technologiques telles les applications mobiles devraient porter le développement du voyage, notamment par une préparation en amont beaucoup plus poussée.
« L’avenir du tourisme n’est pas écrit pour autant et je ne peux que nous enjoindre tous à continuer d’aller à la rencontre de la diversité fascinante de destinations et de gens à travers le monde. Elle demeure, profitons-en ! », a conclu Hervé Juvin sur cette note positive.
« Nous ne sommes plus très loin de voyager devant Internet, de chez nous, en dégustant un plat exotique », force le trait Hervé Juvin qui prédit que la personnalisation comme un contre au tourisme de masse va prendre le dessus.
Il s’agirait donc non plus de sous-traiter des services à la carte mais de les faire sur-traiter par les clients aux-même.
« Qui mieux qu’eux savent de quoi ils ont besoin et envie ?! » Et dans cette optique, les innovations technologiques telles les applications mobiles devraient porter le développement du voyage, notamment par une préparation en amont beaucoup plus poussée.
« L’avenir du tourisme n’est pas écrit pour autant et je ne peux que nous enjoindre tous à continuer d’aller à la rencontre de la diversité fascinante de destinations et de gens à travers le monde. Elle demeure, profitons-en ! », a conclu Hervé Juvin sur cette note positive.