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Air France - KLM : une année 2023 record malgré un 4e trimestre dans le rouge

résultats financiers d'Air France - KLM en 2023


La très forte demande dont le groupe Air France - KLM a pu bénéficier, fait de l’année 2023 un millésime exceptionnel et les meilleurs résultats financiers depuis la création du groupe. Mais le quatrième trimestre, dans le rouge, vient rappeler une conjoncture qui se durcit.


Rédigé par le Jeudi 29 Février 2024

A Paris, entourés des personnels, Ben Smith, le D.G AF KLM, à sa droite  Anne Rigail, D.G Air France, de Marian Rintel, D.G KLM et Steven Zaat, D.G adjoint en charge des finances. Photo : C.Hardin
A Paris, entourés des personnels, Ben Smith, le D.G AF KLM, à sa droite Anne Rigail, D.G Air France, de Marian Rintel, D.G KLM et Steven Zaat, D.G adjoint en charge des finances. Photo : C.Hardin
Ce jeudi 29 février 2024 à Paris, Ben Smith, le Directeur général du groupe Air France - KLM, en présence de Anne Rigail, Directrice générale d’Air France, de Marian Rintel, directrice générale de KLM et Steven Zaat, Directeur général adjoint en charge des finances sont venus commenter devant la presse les résultats du groupe pour l’année 2023.

Sur l’ensemble de l’année, la gouvernance d’Air France - KLM peut se réjouir d’enregistrer des résultats jamais atteints, les meilleurs de toute son histoire.

Air France - KLM : quelques records

La très forte demande née après le covid aura donc permis après le retour aux bénéfices en 2022, une nette consolidation en 2023 et quelques records.

Le chiffre d'affaires est en hausse et dépasse pour la première fois les 30 milliards d'euros.

Performance aussi pour le résultat d'exploitation de 1,7 milliard et qui surpasse le précédent record de 2017 (1,5 milliard).

Enfin, record de bénéfices nets battu à 934 millions d’euros.

Air France a particulièrement performé avec un résultat d’exploitation à 1,08 milliard d'euros, et un chiffre d'affaires en hausse de 13,7 %, à 18,518 milliards.

Des bons chiffres qui permettent à la compagnie française d’atteindre, pour la première fois, une marge annuelle de 5,9 %, supérieure aux 5,7 % du groupe. Une première.

Trou d’air sur le quatrième trimestre

Cependant, dans ce ciel redevenu très bleu, les chiffres du quatrième trimestre laissent à penser que le Groupe Air France KLM est revenu dans une conjoncture beaucoup moins euphorique et plus difficile.

Black-listé dans plusieurs pays d’Afrique, victime de la crise en Israël, avec un marché du cargo en baisse de 30% et des coûts qui augmentent, le quatrième trimestre est un fléchissement très net avec une perte nette de 256 millions d'euros.

La bourse impitoyable n’a pas apprécié ce mauvais chiffre et a même été déçue par le bénéfice net record de 2023 à 934 millions d’euros.

Les analystes attendaient un chiffre supérieur à un milliard d’euros.

Conséquence, le groupe chutait de plus de 10% dans les premiers échanges à la Bourse de Paris hier jeudi, à 10,25 euros. Pour la suite, il faudra également faire avec le ralentissement de l'économie française et mondiale, la volatilité des prix du pétrole.

Une concurrence en grande forme

La croissance du trafic devrait également ralentir et la concurrence menace la recette unitaire.

Concernant ce dernier point, le groupe concurrent IAG, maison mère des compagnies British Airways et Iberia, a annoncé avoir multiplié par six son bénéfice annuel en 2023, à 2,7 milliards d'euros.

Questionné sur ces meilleures performances du groupe IAG, Steven Zaat a expliqué qu’IAG avait bénéficié à fond de la très forte demande sur l’Atlantique Nord, particulièrement au départ de Londres et également sur l’Amérique du Sud, un marché qui profite pleinement à Iberia membre du groupe.

Steven Zaat, Directeur général adjoint en charge des finances a également précisé qu’IAG était moins exposée qu’Air France – KLM à la faiblesse actuelle du marché en Asie.

Transavia France, une nouvelle base à Nice ?

Ben Smith : "Une base Transavia France à Nice pourrait nous intérésser." Photo : C.Hardin
Ben Smith : "Une base Transavia France à Nice pourrait nous intérésser." Photo : C.Hardin
Côté filiale et particulièrement Transavia, la compagnie verte est encore dans le rouge.

Elle accuse une perte d'exploitation de 97 millions d'euros sur l'année et de 114 millions sur le seul quatrième trimestre.

Ben Smith s’est cependant montré confiant quant à l’avenir de Transavia.

« Transavia Pays-Bas marche bien. Chez Transavia France nous sommes dans une situation de croissance. Les résultats ne seront donc pas visibles immédiatement.

Ce que nous pouvons dire aussi, c’est qu’au quatrième trimestre 2023, Transavia France a été très impactée par le tremblement de terre au Maroc, mais aussi bien sûr par la situation géopolitique en Israël, en Égypte et en Jordanie ».


Interrogé sur les bases que Transavia France semble vouloir implanter en Europe, Ben Smith n’a pas démenti l’information, mais il a précisé que « pour l’instant la flotte de Transavia France n’est pas encore suffisante pour exploiter l’ensemble des créneaux horaires dont dispose la compagnie en France. »

Les bases en Europe sont donc une stratégie à plus long terme. Et d’ajouter qu’il s’intéressait à la création d’une nouvelle base française sur l’aéroport de Nice.

« Nous avons tenu nos engagements en réalisant de solides performances opérationnelles et financières » s’est félicité Ben Smith.

De bons chiffres effectivement avec cependant une dette encore très importante d’environ 5 milliards d’euros et des perspectives plus difficiles pour 2024.

Christophe Hardin Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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Commentaires

1.Posté par SERGE13 le 02/03/2024 06:58 | Alerter
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Juste je rajoute quelques détails:
- Au 4ème trimestre, les prix ont explosé faisant de AF et KL les compagnies les plus chères d'Europe. J'ai pris des avions où il y avait 4 passagers seulement en premium. Cette situation n'est pas tenable.
- A Marseille, deux avions y sont basés, mais pas le personnel. Ils viennent de Orly. Découcher 3 jours, tout frais payés dans le sud. Comment voulez vous que ça gagne du fric? Ils découchent sur le Maroc, sur Dubai (ça peut se comprendre) et sur d'autres escales (je pense à la Grèce aussi). Une compagnie bas tarif doit faire rentrer son équipage tous les soirs à sa base. Ryanair et Easyjet rient bien fort.
Bonne journée.

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