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Carlos da Silva : "Nous allons proposer les hôtels en complément du vol sec..."

l'interview de Carlos da Silva, directeur délégué France


Trois mois après le rapprochement de Go Voyages, e-Dreams et Opodo par les fonds d’investissement Permira et Axa Private Equity, Carlos da Silva, directeur délégué pour la France de l’entité qui a pour nom Odigeo, tire un premier bilan.


le Mercredi 7 Septembre 2011

C. Da Silva : "Mon analyse c’est que Google fera surtout du mal aux comparateurs et que cela favorisera le business de ceux qui sont très bons. Or, notre offre aérienne est très performante."
C. Da Silva : "Mon analyse c’est que Google fera surtout du mal aux comparateurs et que cela favorisera le business de ceux qui sont très bons. Or, notre offre aérienne est très performante."
TourMaG.com - Le nouvel acteur en ligne que vous formez à trois a-t-il des nouveautés technologiques ou produits à annoncer cet automne ?

Carlos da Silva :
On travaille d’arrache-pied à établir des synergies entre nous. Mais tout ne se fait pas en un jour, et encore moins lorsqu’il s’agit de technologie.

J’espérais pouvoir annoncer une nouveauté pour Top Resa, une nouveauté qui porte simultanément sur le produit et sur la technologie, mais il semble que nous ne tiendrons pas les délais. Nous serons prêts vraisemblablement après le salon.

Notre priorité est de partager les meilleures solutions que l’un ou l’autre a pu développer de son côté.

Chaque acteur dispose de spécificités qui peuvent enrichir le périmètre des deux autres. Par exemple, Go Voyages a fait un gros travail sur un accès multi-GDS. De son côté, e-Dreams a développé une base tarifaire low cost.

Le gros travail technologique en cours est justement d’ajouter au moteur de recherche Go Voyages la base tarifaire low cost développée par e-Dreams qui est beaucoup plus riche que ce que nous avions fait nous-mêmes.

Mais ce qui plus facile, c’est de trouver un nom à la holding que nous formons désormais. Cet été nous avons donc choisi de nous appeler Odigeo. Le nom ne sera pas utilisé comme une marque commerciale. C’est juste une dénomination juridique.

TourMaG.com - La crise financière actuelle a-t-elle des conséquences sur le financement de vos projets de développement ?

Carlos da Silva :
Pas du tout. Les fonds d’investissement qui sont nos actionnaires ont défini le périmètre financier accompagnant la mise en commun des trois agences au moment du closing en juin dernier.

Qu’un fonds financier ait, dans les circonstances actuelles, davantage de difficultés à lever de l’argent pour ses futures acquisitions, c’est possible. Mais pour ce qui nous concerne, tout est en place.

D’autant que la situation est plutôt confortable. Individuellement, les trois sociétés fonctionnent très bien. Il n’y a pas d’urgence à bouger ou à restructurer.

TourMaG.com - Pourtant, le monde du voyage ne cesse de bouger. Google s’y intéresse de près. Cela peut-il avoir une conséquence sur vos activités ?

Carlos da Silva :
Mon analyse c’est que Google fera surtout du mal aux comparateurs et que cela favorisera le business de ceux qui sont très bons. Or, notre offre aérienne est très performante.

TourMaG.com - Comment pouvez-vous être sûr que votre offre aérienne est meilleure que la proposition directe des compagnies aériennes ?

Carlos da Silva :
Parce que nous avons une veille permanente sur le marché et que nous le constatons tous les jours. Go Voyages arrive souvent en premier dans les offres.

Nos tarifs sont soit moins chers, soit identiques à ceux des compagnies aériennes. Et, en parallèle, notre gamme de services est meilleure. Par exemple, avec l’offre annulation toutes causes.

TourMaG.com - Les compagnies ont néanmoins développé des sites internet performants. Y a-t-il encore un terrain d’expansion possible en aérien pour les agences en ligne ?

Carlos da Silva :
C’est vrai qu’Air France, la première, récupère des clients en direct sur le net et les compagnies low cost ont donné aux clients le réflexe de l’achat en ligne.

L’une des possibilités d’expansion pour nous est de proposer le produit hôtel en complément du vol sec. Aujourd’hui, 90% de nos clients n’achètent que le vol.

Je suis persuadé que la moitié d’entre eux ont également besoin d’un hôtel à l’arrivée. Ils vont le chercher ailleurs ou le réservent une fois arrivés sur place.

Avec une bonne offre hôtelière, il est clair que nous pouvons encore gagner en parts de marché. De surcroît les marges sur l’hôtellerie sont plus confortables que sur l’aérien !

TourMaG.com - Comptez-vous développer une base hôtelière en interne ou ferez-vous appel à des bases existantes ?

Carlos da Silva :
Le projet est à l’étude et par conséquent la décision finale n‘est pas prise.

TourMaG.com - Opodo a récemment communiqué sur la bonne progression des ventes tourisme. Est-ce le signe d’une spécialisation particulière pour chacun des trois acteurs ?

Carlos da Silva :
Non. Tous les trois nous faisons de la vente tourisme. On s’aperçoit d’ailleurs que les clients qui ne recherchent qu’un forfait simple achètent de plus en plus en ligne au lieu d’aller dans une agence traditionnelle.

La clientèle au global ne croit pas, elle change simplement de canal d’achat. Je pense que c’est un phénomène qui va continuer à se constater.

TourMaG.com - Envisagez-vous de développer vous-mêmes une production des forfaits tourisme maintenant que votre force de distribution est multipliée par trois ?

Carlos da Silva :
Non, nous sommes clairement des distributeurs. D’autant qu’il y a plutôt surcapacité de l’offre TO dans un marché qui stagne. Rajouter une offre supplémentaire n’aurait aucun sens. Cela ferait mal à tout le monde.

La partie est plutôt favorable aux distributeurs en ce moment. De surcroît, le poids des trois acteurs réunis que nous sommes aujourd’hui crée un effet de levier dans la négociation avec les TO. C’est une situation idéale…

TourMaG.com - Quel est votre sentiment sur cette rentrée 2011 chahutée par la crise financière ?

Carlos da Silva :
J’ai une tendance naturelle à positiver. J’ai constaté lors des crises précédentes que le voyage était un bon moyen de déstresser. Certes, les clients attendent le dernier moment avant de se décider mais, au final, ils sentent le besoin de souffler et ils partent quand même.

C’est un peu ce qui s’est passé cet été. Les clients se sont beaucoup décidés en dernière minute. Au final nous finissons les mois de juillet et août avec un nombre de clients en hausse de 7% et un volume d’affaires en hausse de 10%.

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