TourMaG.com, le média spécialiste du tourisme francophone
TourMaG.com, 1e TourMaG.com, 1e

logo TourMaG  




Faillite de Primera Air : les voyageurs et les agences trinquent

la compagnie n'est pas au BSP


La faillite de Primera Air impacte directement les clients de la compagnie mais aussi quelques agences. Resaneo et Misterfly ont notamment des dossiers en cours.


Rédigé par le Mardi 2 Octobre 2018

Faillite Primera Air : il sera très compliqué de retrouver les fonds même pour les billets émis et non volés, car la compagnie n'est pas au BSP - DR
Faillite Primera Air : il sera très compliqué de retrouver les fonds même pour les billets émis et non volés, car la compagnie n'est pas au BSP - DR
La faillite de Primera Air laisse passagers et agences de voyages sur le carreau.

Sur la page Facebook de la compagnie, on peut lire les messages de colère des voyageurs qui avaient réservé leur billet pour certains pour le 4 octobre 2018.

L'annonce brutale de la fin des opérations a fait l'effet d'une douche froide. Même scénario du côté, Resaneo ou encore Misterfly qui ont des dossiers en cours.

Par ricochet, cette défaillance touche les agences clientes de ces deux plateformes.

"C'est une vraie banqueroute" commente Yannick Faucon, directeur général de Resaneo. "Il n'y a pas de moyen d'action, nous n'arrivons à joindre personne, le call center ne répond plus... Agissant en tant que mandataire, Resaneo ne peut pas rembourser des sommes que nous ne pourrons jamais récupérer."

L'objectif pour les équipes de Yannick Faucon, accompagner les agences de voyages dans les démarches de re-protection des clients, notamment celles dont les voyageurs ont réservé des billets Primera Air dans le cadre d'un voyage à forfait.

"Je veux dire aux agences que si nous récupérons des montants comme les taxes d'aéroport nous les rembourserons évidemment" ajoute Yannick Faucon.

Plusieurs mesures chez Misterfly

Du côté de MisterFly qui travaille en B2B et B2C, les clients en vol + hôtel en voyage ou au départ, se verront proposer une solution de remplacement pour le vol sans surcoût.

Pour les vols sec, Misterfly a décidé de prendre en charge les clients en voyage pour le vol retour. Si l'option proposée ne convient pas, la différence de prix sera alors à la charge du client.

Enfin, pour les vols sec sur le départ, pas de prise en charge globale mais une participation forfaitaire de 50 € par billet sera proposée aux clients qui ont choisi une solution de remplacement.

"Nous mettrons tout en oeuvre pour les aider à trouver une solution de reprotection. Ces mesures s'appliquent à tous nos clients agences ou voyageurs directs" précise Carlos Da Silva dirigeant et co-fondateur de MisterFly.

Pas de procédure de référé possible

Mais il sera très compliqué de retrouver les fonds même pour les billets émis et non volés, car la compagnie n'est pas au BSP. Cette dernière était réglée par carte bancaire.

Les Entreprises du Voyage ne pourront donc pas intenter une procédure en référé à l'encontre de la compagnie et du BSP comme le syndicat avait pu le faire pour les faillites de Syphax Airlines ou de Malev.

"De toute façon avec le raccourcissement du délais de paiement à 15 jours pour le BSP, la marge de manœuvre est plus compliquée pour ce type de procédure. Cela se fait aussi au détriment des consommateurs." poursuit Fabrice Dariot, PDG de BDV qui n'a, lui, aucun dossier Primavera Air pour des vols à partir.

Cette faillite soulève une nouvelle fois le débat d'une caisse de garantie des compagnies aériennes.

"Nous attendons toujours de l'Europe qu'elle se prononce sur le sujet" lance Fabrice Dariot, PDG de BDV.

En attendant, Norwegian, une autre compagnie low cost long-courrier propose "en grand seigneur du ciel" des tarifs spéciaux pour rapatrier les personnes touchées par la faillite de Primera Air...

Endetté à hauteur de 2 milliards d'euros, Norwegian a vu passé ses comptes dans le rouge en 2017 avec une perte nette de plus de 30 millions d’euros, après un bénéfice net de 128 millions d’euros en 2016.

La compagnie a par ailleurs annoncé début septembre vouloir revendre les 90 A320neo qu'elle a en commande ainsi que des Boeing 737...

Le low cost long-courrier aurait-il trouvé ses limites ?

Céline Eymery Publié par Céline Eymery Rédactrice en Chef - TourMaG.com
Voir tous les articles de Céline Eymery
  • picto Facebook
  • picto Twitter
  • picto Linkedin
  • picto email

Lu 5964 fois

Tags : primera air
Notez

Commentaires

1.Posté par Caroline le 03/10/2018 07:39 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler
Hormis 2 ou 3 agences de voyages ,rares sont les personnes en France ont entendu parler de la compagnie Primera Air qui proposait des vols Paris -New York à 99 euros.
Si elle avait davantage fait de pub ,elle aurait eu plus de clients et n'auraient peut-être pas fait faillite.
J'ai entendu parler de Norwegian Air qui communique beaucoup mais jamais de Primera Air.

Nouveau commentaire :

Tous les commentaires discourtois, injurieux ou diffamatoires seront aussitôt supprimés par le modérateur.
Signaler un abus

Dans la même rubrique :
< >

Lundi 29 Avril 2024 - 14:52 SNCF Voyageurs dévoile le futur TGV INOUI




































TourMaG.com
  • Instagram
  • Twitter
  • Facebook
  • YouTube
  • LinkedIn
  • GooglePlay
  • appstore
  • Google News
  • Bing Actus
  • Actus sur WhatsApp
 
Site certifié ACPM, le tiers de confiance - la valeur des médias