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L'agent de voyages traditionnel ne disparaîtra pas mais devra changer son fusil d'épaule

Etude Phocuswright sur les tendaces du marché des voyages en Europe


"L'agent de voyages traditionnel, ne disparaîtra pas. Mais son rôle va changer", analyse Florence Kaci de Phocuswright. Il devra faire face, comme l'ensemble du secteur, à de nouvelles évolutions, dont la montée en puissance des services mobiles et des réseaux sociaux. Il faudra aussi compter sur l'arrivée de Google dans l'univers des voyages, et du mastodonte formé par la fusion d'Opodo, eDreams et Go Voyages, qui "devrait bouleverser le paysage de la distribution dans l'hexagone".


Rédigé par Céline Eymery le Lundi 19 Décembre 2011

"En France, les définitions de producteurs et distributeurs sont très floues par rapport au reste de l'Europe. Les tours-opérateurs assemblent les prestations, mais ils distribuent également et parfois même leurs concurrents" - Photo DR
"En France, les définitions de producteurs et distributeurs sont très floues par rapport au reste de l'Europe. Les tours-opérateurs assemblent les prestations, mais ils distribuent également et parfois même leurs concurrents" - Photo DR
Ce n'est plus un secret, mais l'étude Phocuswright, présentée à l'occasion du Forum du CETO qui se tenait la semaine dernière à Saint-Cyr-sur-Mer (83), le confirme : en France, les agences de voyages traditionnelles perdent des parts de marchés.

"Les Français réservent de moins en moins exclusivement "off line", et de plus en plus souvent en ligne", a indiqué, chiffres à l'appui, Florence Kaci de Phocuswright.

Pour autant, la distribution classique n'est pas encore morte.

"L'agent de voyage traditionnel garde son importance, il ne disparaîtra pas. Mais son rôle va changer, et il faudra qu'il arrive à montrer sa valeur ajoutée, notamment dans le secteur du Business travel"

En France, poursuit-elle, les définitions "de producteurs et distributeurs sont très floues par rapport au reste de l'Europe. Les tours-opérateurs assemblent les prestations, mais ils distribuent également et parfois même, leurs concurrents".

De plus en plus de tours-opérateurs recentrent leur distribution

"La majorité des TO distribuent leurs produits en ligne de façon non contrôlée, et les intermédiaires sont très nombreux dans l'hexagone", analyse Florence Kaci.

Toutefois, "ils sont de plus en plus nombreux à recentrer leur distribution sur leur propre site et sur leur propre réseau de distribution. En effet, la plupart se rend compte que la distribution dite contrôlée est plus intéressante financièrement et engendre des marges plus importantes.".

Club Med par exemple (lire), a fait de la vente directe une priorité stratégique. Objectif affiché : les ventes "contrôlées" devront représenter 60% en 2012.

Autre illustration de ce modèle : Voyageurs du Monde, qui distribue ses produits en direct "et qui a su traverser la crise", souligne-t-elle. (lire)

Autre spécificité française, le taux de pénétration en ligne des tours-opérateurs est assez faible.

Selon les chiffres dévoilés, les réservations des tours-opérateurs sur le marché français représentent en 2011, 5,42 milliards d'euros, dont 16% réalisées en ligne soit 850 M€.

Un résultat en deça de 2010, puisque ce montant atteignait 5,59 milliards d'euros dont 15% de ventes en ligne.

Opodo-eDreams-Go Voyages : bouleversement en vue ?

Dans ce contexte, une nouvelle composante va peu à peu s'affirmer, il s'agit de la récente fusion d'opodo, eDreams et Go Voyages.

"L'union de ces trois acteurs va très certainement bouleverser le paysage de la distribution en France", prédit la spécialiste du marché européen chez PocusWright.

"Le nouvel ensemble se place sur la 3ème marche du podium des agences de voyages en ligne en Europe derrière Expedia et Booking.com".

En 2010, Opodo, eDreams et Go Voyages qui n'étaient en encore regroupés, s’adjugeaient déjà 31% des parts de marché des agences de voyages en ligne en France et le "groupe pourrait représenter 4% de la totalité du marché du voyage off et on ligne en France".

Et les professionnels du tourisme devront encore et toujours faire preuve d'adaptation. Après le succès ces dernières années des ventes privées et des sites d'achats groupés, l'industrie s'attend à l'arrivée imminente des services de voyages de Google en Europe.

Explosion des services mobiles

Autre révolution en vue : la déferlante des services mobiles et les réseaux sociaux.

"En France, 58% des personnes qui ont un mobile accèdent à Internet, c'est une opportunité à saisir", insiste Florence Kaci.

"Dans l'hexagone, 13% des utilisateurs de téléphones mobiles ont réservé un produit touristique via leur téléphone en 2010, ils étaient 32% en 2011. Si les réservations sont pour l'heure minimes, la croissance est fulgurante".

Autre tendance forte : les réseaux sociaux.

"Facebook compte 800 millions d'utilisateurs. Autre exception française, les utilisateurs tricolores préconisent les réseaux sociaux pour s'informer sur les voyages, et s'attendent à trouver des promotions et des informations.

Cette opportunité n'a pas encore été saisi par les TO"
, conclut-elle.

Quelques chiffres à la loupe

Selon Phocuswright, les ventes de voyages en ligne vont continuer leur percée en France, mais la croissance devrait ralentir, et saturer petit à petit.

Si les ventes réalisées par les agences de voyages en ligne, et les sites web des fournisseurs (TO, trains, compagnies aériennes, locations de voiture, hôtels) sur le marché français ont progressé de 12% entre 2010 et 2011, elles devraient croître de 7% entre 2012 et 2013.

Bonne nouvelle, l'étude met en exergue l'optimisme des voyageurs français :

Dans le marasme ambiant, l'étude laisse poindre une pointe d'optimisme.

33% des Français qui ont décidé de partir en voyage ont annoncé une hausse de leur budget voyage dans les 12 mois à venir.

Pour accéder à l'étude complète de Phocuswright et bénéficier de 50% de réduction : www.phocuswright.com/products code ceto-2011

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Commentaires

1.Posté par GUILLEMOT le 20/12/2011 09:28 | Alerter
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33 % des voyageurs français pour 2012 augmentent leur budget vacances, c'est une lueur d'espoir...

2.Posté par dom31 le 20/12/2011 10:23 | Alerter
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"Si tu te différencies des autres loin de te léser tu t'enrichis ! "
Cette paraphrase de St Exupéry peut donner une des stratégies à mettre en place pour s'en sortir. Ajouter à ceci une grosse part de fidélisation, un zeste d'innovation, une mise en avant vitrine qui soigne l'ADN du point de vente et non ces affiches identiques pour tous, des offres typées seniors, une offre internet, des packages mais surtout du one to one pour ceux qui justement vont continuer à dépenser dans les années à venir.
J'en connais plusieurs qui ont mis cela en place soit sur Lyon soit sur Paris, elles n'adhèrent plus à ces collectifs couteux en temps (réunion stériles) et en argent et continuent à augmenter leurs marges et leur audience. Tiens dans l'étude on ne parle pas de benchmark de ceux qui réussissent.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire ici, vive la crise. Elle va épurer (c'est déjà bien parti) et donner la possibilité aux créatifs de surgir sur le créneau de la qualité et non de la quantité. Demain être agent de voyages ne voudra plus dire la même chose qu'aujourd'hui. Je recommande un livre qui revient à la mode : "Dinosaures & Caméléon, neuf paradoxes pour réussir dans un monde imprévisible". Il date de 1991 !!!!

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