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La case de l’Oncle Dom : Ryanair caresse Président Macron dans le sens du poil

L’édito de Dominique Gobert


Sacré O ’Leary, toujours à l’affut de la moindre opportunité. Et accessoirement, un peu lèche-botte envers Président Macron et le tout puissant syndicat des pilotes français, SNPL. Mais finalement, qui ne tente rien…


le Jeudi 18 Janvier 2018

Emmanuel Macron à L'Elysée - photo : gouvernement français / wikicommons
Emmanuel Macron à L'Elysée - photo : gouvernement français / wikicommons
1000 emplois, une dizaine d’ouvertures de lignes en France, servez chaud, c’est du Ryanair !

Et puis, pour faire bonne mesure, une éventuelle ouverture vers le long courrier, en partenariat avec Aer Lingus !

Ah si, j’oubliais, ouverture de quatre bases en France, très certainement pour l’été prochain. Mais oui, pourquoi pas, d’autant que cette fois, juré, craché, tous les salariés travaillant en France seront soumis à des contrats de travail français !

Il vaudrait peut-être mieux, encore que si Ryanair affiche un tel optimisme, y’a surement encore quelques inconnues. Mais n’allons pas décourager des bonnes volontés. D’ailleurs, ils sont assez fiers, les dirigeants de la compagnie irlandaise, en se vantant (quel exploit) et je cite : « Nous avons récemment et pour la première fois reconnu les syndicats. Un vrai dialogue social est possible en France » !

Et pour faire bonne mesure, histoire d’encenser Président Macron : « l’environnement économique est plus favorable à la création d’emploi en France » ! Certes, les nouvelles dispositions de la loi travail, si elles ne sont pas tout à fait au gout des salariés français auront très certainement tapé dans l’œil de O ‘Leary, ce champion du dialogue social !

Dominique Gobert
Dominique Gobert
Bon, assez de causticité, 1000 personnes, dont 300 pilotes, on ne va quand même pas cracher dessus. D’autant que chez Ryanair, on ne se « fixe pas de limites ». Et comme, en plus, les dirigeants « parlent poliment et calmement (sic) avec les syndicats et les aéroports », pourquoi donc se poser des questions ?

Moqueur, avez-vous dit ? Roooh !

Il y aurait bien un petit poil dans le potage, ne serait-ce qu’avec les représentants du SNPL. Même si les irlandais parlent « poliment et calmement », m’étonnerait beaucoup qu’un dialogue « social » puisse s’établir avec ce bon syndicat des pilotes de ligne (SNPL). Ou alors, il aura mis beaucoup d’eau dans son verre…

Ah, bien sûr, Ryanair aimerait ouvrir à Orly ou à Roissy. Mais c’est cher et on ne peut quand même pas demander à Franck Goldnadel, patron adjoint de Paris Aéroport, de « participer » (comme le demande souvent Ryanair aux aéroports qu’elle utilise) afin d’ouvrir ses lignes…

Et du coup, malgré ses paroles « polies et calmes », Ryanair retrouve vite ses vieux démons, je cite : « Nous exhortons le gouvernement à vendre les aéroports de Charles de Gaulle et d'Orly à des soumissionnaires séparés, ce qui induira une concurrence très nécessaire à Paris au profit des citoyens, des visiteurs et des travailleurs français ».

Compris, madame Bornes, ministre des Transports ? Compris, Président Macron : vendez les aéroports afin que Ryanair puisse venir…


Finalement, rien ne change. Mais je serais quand même assez curieux de voir… Même si le projet de long-courrier en coopération avec Aer Lingus me semble quelque peu hasardeux. Ne serait-ce par ce problème soulevé par Yann Delomez, Directeur Marketing de Ryanair en France, celui de « l’intégration des coûts engendrés par les GDS » !

Ça, c’est ben vrai ! Qui va payer ?

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