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La case de l’Oncle Dom : des "Assises" pour remettre debout le pavillon français...

L'édito de Dominique Gobert


Etonnant, ces syndicats patronaux qui n’arrivent pas à se faire entendre… ou comprendre. Pas faute pourtant, de la part des transporteurs aériens français, de réclamer un appui de la part de leur autorité de tutelle afin de défendre le pavillon français…


le Mercredi 26 Juillet 2017

A force de tirer le signal d’alarme, les compagnies aériennes françaises semblent avoir ému (au bout de combien de temps ? 10 ans peut-être ?), les pouvoirs de tutelle qui viennent d’annoncer dans pas longtemps les Assises du Transport Aérien - Photo Piwabay Holgi
A force de tirer le signal d’alarme, les compagnies aériennes françaises semblent avoir ému (au bout de combien de temps ? 10 ans peut-être ?), les pouvoirs de tutelle qui viennent d’annoncer dans pas longtemps les Assises du Transport Aérien - Photo Piwabay Holgi
Et pourtant le transport aérien ne cesse de croître.

Logique, me direz-vous, puisque le monde remue, se déplace et il n’existe encore pas de meilleur moyen de voyager que l’aéroplane, plus communément nommé Avion.

Il n’empêche que la France et son pavillon sont en cruelle déshérence.

A tel point que, dans nos hautes sphères (si je puis me permettre), on réfléchit très sérieusement à ce problème de « connectivité aérienne » entre la France, première destination touristique mondiale et le reste du monde.

Sérieux. Faut dire que le pavillon aérien français n’est pas franchement gâté, face à la concurrence mondiale, et même européenne.

Que peuvent faire un XL Airways, un Corsair, englués dans des coûts et des charges intenses face à ces flibustiers européens qui te les balayent d’un revers méprisant, usant et abusant de délocalisations vers des lieux nettement moins coûteux.


Dominique Gobert et chien Charly - DR
Dominique Gobert et chien Charly - DR
Néanmoins, à force de tirer le signal d’alarme, les compagnies aériennes françaises semblent avoir ému (au bout de combien de temps ? 10 ans peut-être ?), les pouvoirs de tutelle qui viennent d’annoncer dans pas longtemps les Assises du Transport Aérien.

Il était temps. A condition bien sûr que ces Assises ne restent pas le cul sur leur fauteuil (on l’espère moelleux) et prennent enfin le problème à bras le corps.

Je remarque cependant que, d’un seul coup d’un seul, le SCARA, ce syndicat des compagnies aériennes autonomes, vient de se réveiller. Les effets d’une longue torpeur sans doute…

Parce que, effectivement, il y a urgence, pour le pavillon aérien français, face à la concurrence. Une concurrence très souvent déloyale (oui, je le dis) d’un tas (oui, le terme est choisi) de compagnies aériennes étranges et étrangères, même si parfois, elles puisent pour le meilleur dans l’Europe.

Pour la FNAM, cette Fédération Nationale de l’Aviation Marchande, pas de soucis : rien ne bouge à l’horizon et faut surtout pas faire de vagues.

Pas question non plus de participer, alors que c’était d’une telle évidence, à cette Fédération des Professionnels du Tourisme, histoire de faire un peu avancer les choses.

Mais bon, après tout, chaque institution a le patron qu’elle mérite…

Au moins, le Scara, malgré sa profonde apathie de ses dernières années, semble soudain prendre conscience que la situation est grave. Pour ne pas dire désespérée et que le risque de disparition est flagrant.

Lire :
Le SCARA fait ses propositions pour les assises du transport aérien

Et, pour faire preuve de sa bonne collaboration, le syndicat relève quelques « devoirs » de vacances pour l’état français concernant le transport aérien, dont la sûreté, l’environnement, la navigation aérienne, les aéroports et leurs infrastructures et surtout cette grande faucheuse de la fiscalité, totalement inégale en Europe particulièrement.

Pour l’instant, je remarque que rien n’a trop bougé. Si ce n’est que le coup de gueule de Marc Rochet, patron d’Air Caraïbes, aura eu au moins le mérite de permettre à ADP (oui, j’aime mieux le terme pour Aéroports de Paris) de renflouer les effectifs de la PAF et réduire ainsi les temps d’attente aux contrôles.

Lire : La case de l’Oncle Dom : Marc Rochet a la PAF dans le pif...

Je remarque également que les Aéroports de Paris auront financé un certain nombre de sas Parafe, alors que c’est vraiment de la responsabilité de l’Etat. Mais peu importe, l’argent vient toujours du contribuable.

Après, on verra bien ce qui se passera. Dans son envolée, le Scara « exige » que les mesures « prises à l’issue de ces Assises du transport aérien » soient mises en place dès la saison aérienne 2018.

C’est super bien. Encore faudrait-il lancer ces Assises avant la fin de l’année en cours et en tirer quelques mesures fortes.

Pour le moment, si j’en juge par les déclarations de la Ministre Elisabeth Borne, en charge du secteur, « il faut qu’on s’interroge sur les politiques qu’on mène ».

Interrogeons-nous vite et au boulot. Il y va du sort de dizaines de milliers d’emplois… Et de la survie de nos compagnies aériennes, que diable !

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Commentaires

1.Posté par PAT44 le 26/07/2017 09:29 | Alerter
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On ne doit pas avoir la même notion d'urgence avec Mme La Ministre

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