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La Case de l'Oncle Dom : Social, ça craint dans le tourisme !

L'édito de Dominique Gobert


La semaine sociale va être chargée, entre Boiloris dont on ne connaît toujours pas le repreneur en passant par le plan de CWT, sans oublier l’annonce des mesures sociales après le rachat de Transat France par TUI…


le Mardi 21 Février 2017

Des centaines de postes vont disparaître prochainement dans le tourisme en France - Olivier Le Moal-Fotolia.com
Des centaines de postes vont disparaître prochainement dans le tourisme en France - Olivier Le Moal-Fotolia.com
Mais au moins une bonne nouvelle du côté d’Air France : Les pilotes ont donné leur accord (quelle grandeur d’esprit, merci) à la mise en place du projet Boost.

Avec seulement 58,1 % des voix ! il n’y a plus qu’à espérer que cet accord ne sera pas remis en cause.

Restent les conditions maintenant à trouver pour les PNC du Groupe, ces éternels sacrifiés et qui pourraient bien, à leur tour, ne pas être d’accord !

Du côté de Boiloris, rien ne va plus non plus. Apparemment, l’affaire est loin d’être simple et selon une source proche du dossier, la décision du Tribunal de Commerce, initialement prévue à la fin du mois de février, devrait être reportée à la mi-mars.

Faut croire que les comptes sont loin d’être clairs et qu’il faut encore fouiller dans toutes les sociétés qui composaient la nébuleuse Boiloris pour tenter d’y voir clair.

Pour l’instant, le Groupe Salaün et le groupe Thalasso N°1 restent encore en lice, en redoutant de ne pas trop découvrir de cadavres au fur et à mesure de l’exploration des comptes…

En revanche, pour les salariés de Boiloris, c’est toujours l’attente.

Une attente qui finit par user les plus résistants… Une composante dont le patron déchu ne semble pas avoir cure ! Dommage.

Faut quand même croire que la profession n’est pas au mieux en ce moment…

Chez Carlson Wagonlit Travel France, on finirait presque par se réjouir que ce ne soient « que » 130 postes qui devraient être supprimés durant l’année 2017.

Nous avions en effet tendance à penser que la coupe sombre des effectifs de CWT en France représenterait de 150 à 170 emplois.

Bonne nouvelle, si l’on peut dire ? Moins pire, en tout cas.

En même temps, on ne peut s’empêcher de douter parfois des bienfaits du progrès technologique face au travail « humain ».

CWT, dans son vaste plan de réorganisation, souhaite adopter une stratégie « tournée vers le digital et passer à plus de 55% de taux online dans le monde et plus de 60% en France ».

Certes, le digital, ça coûte beaucoup moins cher que l’humain…

Quant à Transat / TUI, on ne devrait pas tarder à être fixés. Inutile de dire qu’il va y avoir de la casse, c’est on ne peut plus clair.

Les plus optimistes prévoient une centaine d’emplois… en moins. Entre les effectifs de TUI France et ceux de Transat France, faudrait quand même pas songer à si peu de monde sur le carreau.

Certes, en période électorale, ça fait un peu désordre, mais d’ici la réalisation effective de ce « projet », de l’eau aura coulée sous les ponts… Seul, Pôle Emploi sera, hélas, fidèle au rendez-vous.

Mais, peut-être avec des conditions d’indemnisations différentes. Et, là non plus, je ne suis pas optimiste !

Esprit chagrin, me direz-vous ? Non, pas vraiment, mais en même temps, lorsque je constate à quel point nos candidats semblent se foutre éperdument du secteur du tourisme, avouez qu’il y a de quoi être inquiet.

Nous en discutions très récemment avec Roland Héguy, le patron pour le moins charismatique de l’UMIH. Il a raison lorsqu’il dit que le Tourisme, avec un point de plus de PIB pourrait être un formidable créateur d’emploi…

C’est vrai. Mais, en attendant, dans cette grosse économie qu’est le tourisme, ce sont des emplois par centaines qui sont supprimés !

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Commentaires

1.Posté par Antonia HODEAU le 21/02/2017 08:48 | Alerter
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Bonjour

Je trouve tout cela bien évidemment dramatique.

Mais, en même temps, je me demande où sont les personnes sans emploi vu le peu de candidatures que l'on reçoit quand on passe une annonce ; J'en ai passé 2 la semaine dernière et je peux vous adresser les quelques CV reçus ....

Il y a un réel problème entre l'offre et la demande ......... à creuser .......

Bonne journée et bon courage à toutes et à tous.
Antonia

AUCHAN VOYAGES

2.Posté par fred le 21/02/2017 09:44 | Alerter
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Chère Antonia, peut être que le niveau de rémunération proposé faire fuir les candidats potentiels... il est de notoriété publique que le tourisme est un secteur ingrat où les salariés sont très souvent exploités et sous-payés...

3.Posté par COLETTE VIEIRA DA SILVA le 21/02/2017 09:46 | Alerter
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Chère ANTONIA , il faut creuser effectivement derrière, très bonne question , cela peut s'expliquer en partie par les avantages financiers que reçoivent les salariés licenciées durant presque deux ans suite à un licenciement économique ( aucun d'entre eux ne s'en plaint et n'en parle), dans le cadre des plans sociaux ils gagnent souvent davantage que s'ils travaillaient ( jamais personne n 'en parle!), d'où ce grand écart entre un licenciement par un liquidateur( dans le cadre d'une liquidation ) ... et le retour sur le marché des agents licenciés ( dans le cadre d'une liquidation. ..)

4.Posté par Hervé le 21/02/2017 10:26 | Alerter
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@ Fred
Pourquoi alors autant d'Ecole préparant au BTS voire plus, sans parler des formations aléatoires aux coûts exhorbitants....
Le problème est d'ordre général quelque soit le corps de métier. Beaucoup veulent payer le moins cher possible donc, tout le monde tire sur les prestations voire sur les marges, donc salaires bas, donc pouvoir d'achat bas, d'où consommation en berne etc etc... bref, c'est le chien qui se mord la queue...

5.Posté par acétylène le 22/02/2017 11:53 | Alerter
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"Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

C'est contradictoire de pleurer sur les désastres sociaux générés par des gens très à l'abri, haut placés, toujours plus âpres au gain... et en parallèle, de fustiger régulièrement d'autres catégories de gens (les syndicats, par exemple) qui défendent le peu d'acquis grignotés sans vergogne par les mêmes haut placés afin de s'en f....... encore plus dans les poches ?

Ces mêmes salariés "nantis', aux "privilèges exorbitants", se débattent juste pour survivre dans un monde de requins. Ils seront à leur tour des victimes de la casse sociale avant de finir chez Pôle emploi.

6.Posté par PICOULEAU ERIC le 23/02/2017 12:33 | Alerter
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Alors chère Colette Vieira da Silva pour etre concret , a 59 ans j ai été licencié de Paris CItyvision en Avril 2016 j ai effetivement droit a un CSP c est a dire salaire plein jusqu en avril 2017 après aurai 57% de mon salaire brut jusqu a ma retraite en décembre 2018 , effectivement notre système français est très avantageux , et parallèlement quand je regarde les annonces et les salaires proposés , c est assez hallucinant , il faut parler des langues et faire la pirouette , pour a peine plus que le smic ....
En meme temps je n ai rien demandé , j avais l intention de bosser jusqu a 65 ans , il faudra poser les questions aux entrprises ...la mienne ma dit tu va voir tu vas etre tranquille jusqu a l age de ta retraite...
.Triste a entendre en sachant que c est la collectivité , nous tous qui finançons Pole Emploi ....a mediter

7.Posté par Yannick le 24/02/2017 14:43 | Alerter
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En Angleterre, l'aide chômage c'est 100 livres / semaine et le chômeur doit aller les chercher au Job Center en apportant la preuve qu'il a fait des recherches et des démarches pour trouver un emploi. La durée de l'indemnité est de 6 mois maximum.

Autant dire que des gars comme Eric qu'ils trouvent que pour 1200€ / mois ça vaut pas le coup de faire des pirouettes on n'en voit pas de masses.

Mais il est aussi vrai qu'on peut se lever le matin à 7h et rentrer à midi avec un job.

8.Posté par Touriste le 06/05/2017 14:37 | Alerter
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C'est vrai que pour travailler dans le tourisme, mieux vaut être motivée. Plus de 12 ans de métier : je n'atteins pas les 1500 € net par mois, je puise dans mon stock de congés pour participer à un salon (des fois que je passerais ma journée à un stand à siroter des cocktails offerts par une connaissance) ou un éductour (c'est comme des vacances en fait !), je passe quelques soirées à me former moi-même lors des réunions de brochures des TO, quant aux formations... mais de quand date la dernière déjà ??? Motivée ? Plus pour très longtemps !

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