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Ressources humaines : le "bien-être" plus fort que la rémunération ? 🔑

L'éclairage de Julia Rousseau, consultante en accompagnement RH


La conscience professionnelle et l’incarnation des valeurs détenues par les salariés pour rester dans une même entreprise : mythe ou réalité en 2024 ? Julia Rousseau, consultante en accompagnement RH nous éclaire sur la tendance, le "conscious quitting" (démission consciente).


Rédigé par le Mercredi 17 Avril 2024

Le conscious quitting sous le terme de « démission consciente », met en exergue la volonté des collaborateurs à travailler dans un environnement « sain » et respectant certaines valeurs sociales, humaines, morales et environnementales en lien avec la RSE - Depositphotos.com  Auteur AntonioGuillemF
Le conscious quitting sous le terme de « démission consciente », met en exergue la volonté des collaborateurs à travailler dans un environnement « sain » et respectant certaines valeurs sociales, humaines, morales et environnementales en lien avec la RSE - Depositphotos.com Auteur AntonioGuillemF
Incroyable, après le quiet quitting (la démission silencieuse consistant à ne plus s’investir dans ses missions et au final se laisser aller) et le quick quitting (la démission intervenant après peu de présence en entreprise), on arrive au conscious quitting.

Je sais que dans chaque terme, nous avons bien trop de « quitting » et que c’est usant en tant que RH de se demander quel va être la prochaine mauvaise nouvelle.

Donc on a la démission, le désinvestissement et maintenant être en quête de sens, de comprendre ses actions, d’être juste bien.

Possible ou impossible de tout cumuler entre valeurs et bien-être personnel ? Est-ce la quête de sens final du futur collaborateur qui se sentira bien dans son entreprise et restera ?

Concrètement le Conscious quitting nous vient des pays anglophones et ce sont des salariés en quête de sens et de valeurs.


Un tiers des collaborateurs ont déjà quitté leur poste pour une incompatibilité morale

On dénote qu’un tiers des collaborateurs, salariés français ont déjà quitté leur poste pour une incompatibilité morale.

Certains secteurs ont du mal à recruter comme l’hôtellerie, la restauration, le transport, le bâtiment et d’autres… mais là ça risque de devenir un vrai « casse-tête chinois » si les RH en recrutant doivent aussi être soucieux des valeurs morales des uns et des autres pour créer ce « plus » et créer en outre un feeling, coup de cœur.

Sans quoi la structure qui accueille sa nouvelle recrue peut vite être bercée de désillusion et de voir la personne partir pour une autre structure répondant davantage aux valeurs qu’elle souhaite avoir en entreprise.

La solution serait pourquoi pas un questionnaire de personnalité pour déterminer les valeurs et du coup « fidéliser » la personne en créant rapidement un lien fort avec les valeurs véhiculées par l’entreprise ou bien impliquer les salariés sur la RSE ?

La fidélité a donc bien évolué depuis la génération baby-boom

Le conscious quitting sous le terme de « démission consciente », met en exergue la volonté des collaborateurs à travailler dans un environnement « sain » et respectant certaines valeurs sociales, humaines, morales et environnementales, en lien avec la RSE, sujet sensible dans les entreprises et des formations proposées dans de nombreuses écoles.

Serait-ce un métier à la mode dans la prochaine décennie ?

Au final, les salariés ont des valeurs mais quand ils ne reconnaissent pas dans une entreprise filent rapidement sans demander son reste, conscience professionnelle ou inconscience professionnelle ? Sommes-nous dictés par nos envies dans un environnement professionnel ?

Quand un salarié n’est plus « bien », il se montre à l’écoute d’opportunités, prospecte, sollicite son réseau, scrute les offres, flaire les entreprises dans lesquelles il pourrait potentiellement se sentir « bien ».

A lire aussi : Le bilan de compétences pour qui ? Pourquoi ?

Et là, un nouveau terme émerge des USA, on qualifie cette façon de faire de « rage applying » soit « candidature enragée », tout simplement la personne en recherche, recherche activement et en outrance poussée par cette forte de volonté de voler seul et quitter crescendo son entreprise actuelle.

Ah la fidélité a donc bien évolué depuis la génération baby-boom. « on a un emploi et on y fait carrière » et j’en passe avec les générations X, Y, Alpha etc etc…

7 salariés sur 10 trouvent les engagements RSE de leur entreprise insuffisante

34% des salariés ont quitté leur entreprise pour cette fameuse incompatibilité morale et sans valeurs communes, 7 salariés sur 10 trouvent les engagements RSE de leur entreprise insuffisante selon l’Institut de sondage Odoxa.

Les attentes des collaborateurs sur divers sujets RSE sont nombreuses toujours selon Odoxa, sont attendues :

- Egalité hommes femmes mieux réparties
- Plus d’attention sur la sécurité et la santé des équipes, à 86% !
- Des dispositions pour le respect de l’environnement
- Egalité des chances, transparence, éthique, j’en passe…


Très peu de collaborateurs connaissent véritablement la signification de la RSE, ni qui en à charge réellement, les priorités de la RSE.

Certaines entreprises communiquent sur la RSE mais les engagements sont-ils appliqués et applicables ? Certains hôtels respectent certaines dispositions liées à l’environnement dont les ampoules basses températures, tris des déchets, consommation locavore, respect des produits de saisons mais sur l’humain ?

Comment gère t’on ce sentiment de se sentir en phase avec l’entreprise pour laquelle on s’investit ? Quand on candidate, les entreprises effectuent t’elles les retours ? Le suivi de candidatures ? Peut-on être « bien » dans une entreprise alors que des candidats postulant sur un poste n’ont pas de retour ?

Que se passe t’il quand un salarié ou candidat mécontent le clame haut et fort ?

Plus que la rémunération, le « bien-être » est plus que jamais au premier plan

A l’heure des réseaux sociaux, de nombreux canaux de diffusion d’information, certains dénigrent de telles politiques RH, avec pour leitmotiv « la non-considération des équipes ».

Le phénomène de « loud quitting » émerge, comprenez cela par « je ne suis pas content et tout le monde va le savoir ». Les entreprises sur certains sites peuvent être notés et ce sont les salariés actuels ou anciens qui s’en chargent….

Pour conclure et à noter prochainement, on remarque depuis 2019/2020, une forte adhésion aux valeurs d’une entreprise : respect, bien-être, engagement, éthique.

Les salariés voguent rapidement vers une structure qui leur correspondent mieux. Plus qu’une rémunération, c’est au final un art de vivre professionnel qui se développe mettant en parallèle la vie pro et perso, le « bien-être » est plus que jamais au premier plan.

Julia Rousseau
Julia Rousseau
Julia Rousseau, consultante en accompagnement RH - Expérience en cabinet de conseil et en service RH de groupe.

Au cours de ces années, Julia a travaillé avec de belles références issues de l'industrie hôtelière et de la restauration depuis 10 ans et crée son cabinet ETHIQUE RH, il y a 7 ans.

Ses valeurs : éthique, exemplarité, empathie, engagement ; écoute.

Sa devise est « oser être vous-même avec de l’audace ».

Master II en développement des RH. Intervient dans diverses écoles sur la partie RH, Albert de Mun | Paris X

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Tags : emploi
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