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Val de Loire : un Noël au pays des châteaux

Jusqu'au 2 janvier 2023, sept châteaux revêtent leurs habits de lumière


En Touraine, jusqu'au 2 janvier 2023, sept châteaux revêtent leurs habits de lumière à l'occasion de l'opération "Noël au château". Les parcours de visite exceptionnels émaillés de somptueuses décorations et ponctués d'animations proposés, au moment des fêtes de fin d'année, par bon nombre de châteaux, sont une invitation à redécouvrir le Val de Loire.


Rédigé par le Mardi 6 Décembre 2022

En Touraine, sept châteaux ont revêtu des habits de lumière, plus ou moins somptueux, selon leur créativité et leurs moyens, pour doper leur fréquentation touristique au moment des fêtes (@Paula Boyer)
En Touraine, sept châteaux ont revêtu des habits de lumière, plus ou moins somptueux, selon leur créativité et leurs moyens, pour doper leur fréquentation touristique au moment des fêtes (@Paula Boyer)
En Touraine, ils sont sept. Les châteaux d'Amboise, Azay-le-Rideau, Chenonceau, Chinon, Langeais, Loches et Villandry participent du 3 décembre 2022 au 2 janvier 2023, à l'opération "Noël au château".

Tous ont revêtu des habits de lumière, plus ou moins somptueux, selon leur créativité et leurs moyens, pour doper leur fréquentation touristique au moment des fêtes, alors qu'il y a quelques années encore, beaucoup fermaient l'hiver.

Cela vaut la peine de les découvrir ainsi parés, en s'offrant une escapade chic dans le Val de Loire qui ne manque, par ailleurs, ni d'hôtels 5 étoiles, ni de tables étoilées.


A Chenonceau, "tables de rêves, tables de fête"

La longue table baroque et colorée de la Grande galerie (@Paula Boyer)
La longue table baroque et colorée de la Grande galerie (@Paula Boyer)
Sans doute, les plus extraordinaires de toutes les décorations proposées sont celles du château de Chenonceau qui, cette année, a choisi d'illustrer "l'art de recevoir" avec ses "Tables de rêves, tables de fête".

Peut-être, ce château, un joyau de la Renaissance qui enjambe un bras du Cher et a abrité tour à tour Diane de Poitiers et Catherine de Médicis, est-il celui qui a le plus de moyens.

En tous cas, il est le seul à s'être doté d'un "atelier floral" permanent de trois fleuristes, dirigé par Jean-François Boucher, scénographe et Meilleur ouvrier de France. L'été, cet atelier met en valeur les fleurs du potager (un hectare tout de même !) dans de somptueux bouquets qui égayent de leurs couleurs toutes les pièces et ajoutent à leur raffinement.

L'hiver, la créativité de Jean-François Boucher et de son équipe atteint son acmé. Leurs décors ne sont alors pas seulement faits de fleurs (séchées) venues du parc du château ou de végétaux glanés dans les environs.

Les achats extérieurs sont d'évidence nombreux pour enrichir les compositions qui donnent au château un somptueux air de fête.

Les décors diffèrent en effet dans chaque pièce et dans chaque couloir et rien n'est laissé au hasard : leurs couleurs s'harmonisent toujours avec celles des tentures, des peintures, des papiers. Quant aux mises en scène, elles s'accordent évidemment avec l'esprit des différents espaces.

Ainsi, dans la cuisine, une desserte immense présente-t-elle une abondance de brioches au sucre, de panettones - clin d'œil à une tradition de Noël italienne -, de chocolats, de fruits secs, de gâteaux au milieu d'une non moins grande débauche de dorures, de guirlandes, de pommes de pin et de feuilles de fougères séchées et dorées...

Ainsi, dans la Grande galerie au sol en damier noir et blanc, le couvert qui est mis sur une nappe verte compose une table baroque si longue qu'elle semble ne jamais devoir finir : les assiettes, dorées, présentent, chacune, une tartelette et des fruits aux couleurs vives.

Tout autour, les immenses chandeliers comme les petits bougeoirs et les vases sont dorés, tandis que des coupes grandioses débordent de fruits aux couleurs presque trop éclatantes. Même les lustres et leurs innombrables rubans sont de la fête.

Heureusement, dans cette Grande galerie, des guirlandes faites de branche de pin et des sapins nus dressés devant les fenêtres apportent un peu de sobriété....

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Si toutes ces exubérantes mises en scène sont un enchantement pour les yeux, elles sont aussi une invite à puiser quelques idées à mettre en oeuvre chez soi.

Pour ceux qui veulent en savoir plus, des visites inédites consacrées à la vie du château à la Renaissance sont proposées à plusieurs dates pendant les fêtes. Ainsi que des master class d'art floral dédiées à "la table du réveillon", des ateliers sur "l'art de recevoir à la française", des ateliers d'art floraux pour enfants, des dégustations et enfin des visites nocturnes...

Azay-le-Rideau, château des délices et de la gourmandise

Lorsque la nuit tombe, une allée enchantée conduit au château d'Azay-le-Rideau (@Paula Boyer)
Lorsque la nuit tombe, une allée enchantée conduit au château d'Azay-le-Rideau (@Paula Boyer)
A Azay-le-Rideau (comme à Chenonceau d’ailleurs), l'émotion saisit d'emblée le visiteur s'il prend la précaution d'arriver à l'heure où le jour s'enfuit.

L'allée arborée qui conduit à cette merveille architecturale de la Renaissance bâtie sur une île au milieu de l'Indre, est alors sublimée par les guirlandes lumineuses dissimulées dans les frondaisons. En effet, leurs feuilles sont marcescentes et sous l'effet de la lumière, elles paraissent toutes dorées !

A l'intérieur du château, le visiteur sera subjugué par le raffinement des décors. Pour cette nouvelle édition de "Noël au château", la gourmandise et les arts de la table sont les fils conducteurs de la mise en ambiance de ce monument dont l'Etat est propriétaire depuis 1905.

Corinne Bernizet a été chargée de la mise en scène. Elle s'est inspirée de l'art de vivre au Second Empire pour créer des objets à partir de tissus précieux et d'objets anciens chinés avec passion. Elle a ainsi imaginé, en résonance avec les lieux, des gâteaux en soieries et passementeries Napoléon III, des œuf-coque en papier et perles de jais anciennes et aussi des dômes glacés de dentelle et de soie.

A ceux qui veulent explorer davantage l'art de recevoir au XIXe siècle, Azay-le-Rideau propose de se mettre "en cuisine avec Bertille" : guidés dans les salles du château par cette cuisinière en habit, petits et grands découvriront les coulisses de la vie de château et les secrets de la gastronomie de l'époque.

C'était une mission importante en effet de préparer repas et grands soupers pour les marquis de Biencourt, jadis propriétaires, et leurs convives.

Par ailleurs, des visites gourmandes permettront, au fil des salles du château, de découvrir l'évolution du goût et des gourmandises depuis la Renaissance et aussi les secrets de l'introduction du chocolat en France.

Enfin, le 20 décembre 2022, le château d'Azay-le-Rideau organise une soirée festive. Bien sûr, il faut réserver à l'avance et ce soir-là, le château ferme plus tôt que d'habitude pour les visites ordinaires.

A Villandry, la nature s'invite au château

Villandry s’est également associé avec éclat à l'opération "Noël au château" en illustrant un thème un peu décalé qui lui va comme un gant : "la nature s'invite au château".

Henri Carvallo veille aujourd'hui sur cette demeure de famille. Il est l'arrière-petit-fils du couple de scientifiques hispano-américain qui, après en avoir fait l'acquisition en 1906, s'est employé, avec passion, à lui redonner le lustre qu'il avait perdu.

C'est grâce à eux que le parc paysager à l’anglaise installé au XIXe siècle a disparu, pour revenir au style Renaissance, dans le château comme dans les jardins.

L'été, Henri Carvallo soigne tout particulièrement les jardins, rendus célèbres dans le monde entier par les broderies de buis taillés évoquant les quatre états de l'amour et par l'immense potager décoratif aux innombrables carrés colorés par les légumes.

Plus sobres à l'extérieur que dans d'autres châteaux, même si les lumières n'en sont pas absentes, les décorations de Noël se sont imposées à Villandry, dans toutes les pièces, de la salle à manger aux chambres en passant par la cuisine où l'on se prépare à fêter Noël. Mais, ici, le "fait maison" a la part belle et les employés du château se sont manifestement piqués au jeu, avec toujours la volonté de mettre la nature et ses animaux à l’honneur.

Deux pièces méritent une mention toute particulière. Tout d'abord, le salon oriental qui peut s'enorgueillir de posséder un extraordinaire plafond mudéjar du XVIe siècle venu de Tolède. Au milieu, s'élance un immense sapin qui croule sous les décorations.

Mais, ici, les racines chrétiennes de Noël sont mises en valeur. Les décorations du sapin font une large place à une crèche avec Jésus, Marie et Joseph. Et aussi aux rois mages qui, juchés sur des dromadaires, chevauchent les branches du conifère. Quant au visage de la Vierge, il apparaît sur plusieurs des boules suspendues ici et là.

Sous les combles, une surprise extraordinaire attend également le visiteur : Henri Berthelot, le "Mr Bricolage" du château - ou son "Mac Gyver" comme l'on voudra - a constitué, avec trois camions de mousses, de branchages, de fougères, de troncs, de feuilles séchées et d'autres éléments végétaux collectés dans le parc du château et dans les bois environnants, une "forêt enchantée".

Comme elle porte bien son nom, cette forêt ! Le visiteur déambule dans un dédale de chambres de verdure et de recoins peuplés de mousse, de champignons et d'animaux des bois, bercé par les chants d'oiseaux et les lumières tamisées, avant de buter sur une source qui murmure.

C'est à regret que l'on quitte Villandry, après avoir pris le temps de regarder, à travers les fenêtres, les jardins.

Ils sont certes moins somptueux que l'été, lorsque les légumes sont à leur optimum, mais leur parure d'hiver a beaucoup de charme : mosaïques de choux d'ornement violet et de poireaux vert bleuté, dentelles de buis, longues allées de tilleuls ensommeillés, jaune orangé des feuilles qui persistent encore sur les arbres gouvernés en cordon et sur les vignes...

Ainsi, l'hiver, la géométrie de ces jardins reste pleine de fantasmagories. Comment, alors, ne pas se promettre de revenir à la belle saison ?

Amboise, Loches, Langeais et Chinon :rêves d'enfance, contes de Noël et lumières intimistes

Le château de Langeais a misé sur des lumières douces pour créer une ambiance de Noël intimiste (@Paula Boyer)
Le château de Langeais a misé sur des lumières douces pour créer une ambiance de Noël intimiste (@Paula Boyer)
Des sept châteaux tourangeaux qui ont revêtu des habits de Noël, le château royal d'Amboise où les futurs rois Charles VIII et François 1er passèrent leur jeunesse, est celui qui - en misant principalement sur les moyens du bord et la créativité de ses équipes - a le mieux traduit l'esprit du Noël traditionnel.

Une fête qui est d'abord celle de l'attente d'un heureux événement, la venue du "Sauveur" pour les chrétiens, les retrouvailles en famille pour tous.

C'est seulement après les douze coups de minuit, que débutait jadis la célébration de cet événement longuement attendu. Avec bien sûr les cadeaux et les fêtes en famille.


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Nommée « Noël, rêves d’enfance - Il est minuit ! », la scénographie XXL mise en place dans les salles du château d'Amboise dit donc l'attente enfantine, les heures qui passent, la veillée qui s'étire, puis, enfin, l'arrivée des cadeaux et la joie des retrouvailles familiales.

Si elle réserve bien des surprises, comme le calendrier de l’Avent XL et l'« arbre à vœux » de grandes dimensions, son point d'orgue n'en est pas moins l'immense - et extraordinaire - crèche venue d'un atelier napolitain. Peuplée de multiples personnages, il a fallu deux jours pour l'installer !

Balade nocturne aux chandelles, spectacle de cirque pour les enfants, présentation de contes, visite guidées spéciales familles sont proposées en sus à Amboise.

La cité royale de Loches a, elle, choisi de revisiter un conte de Noël populaire. Cette année, c'est le "Grinch", créature fictive imaginée par Theodor Seuss Geisel. Ce « Grincheux qui voulait gâcher Noël" a été mis en scène au fil des salles du château grâce à une compagnie spécialisée dans les arts de rue.

C'est une réussite et le personnage du Grinch en devient attachant. La lecture, par une médiatrice culturelle, de ce conte où le Grincheux finit par rendre tous les cadeaux qu'il avait volé, séduira ensuite petits comme grands.

La forteresse royale de Chinon a, elle aussi, choisi d'illustrer les mythes et légendes de Noël mais à partir d'une légende bretonne peu connue, "le château englouti". Comme l'aventure se passe sous la mer, l'imposante bâtisse a été transformée en château englouti sous des eaux dorées.

Le parti-pris et la mise en œuvre sont séduisants, tout particulièrement dans la salle où des petits poissons virevoltent dans une lumière bleue. Les œuvres de Véronique Guicheret qui tisse, brode et façonne des matières organiques, enchantent l'étage où elles sont exposées.

Cependant, quels que soient leur raffinement et leur mise en valeur par des éclairages savamment travaillés, elles sont plus une ode au travail remarquable de cette plasticienne qu'une évocation de Noël. Dommage.

Pour plonger ses visiteurs dans la magie de Noël, le château de Langeais a, lui, choisi de réinterpréter la tradition des lumières de Noël, en installant dans sa salle du banquet et dans ses chambres, des bougies, des lanternes et des guirlandes pour y créer une atmosphère intimiste.

Cependant, le visiteur sera d'abord subjugué par la richesse de cette fastueuse demeure de la fin du Moyen-Age qui a vu Anne de Bretagne épouser Charles VIII en 1491, une union qui préludait au rattachement de la Bretagne au royaume de France : la collection de coffres et de tapisseries murales du château de Langeais est en effet remarquable.

Du château au... château

Au château d'Amboise, l'attente de Noël est magnifiée, avant la découverte des cadeaux (@Paula Boyer)
Au château d'Amboise, l'attente de Noël est magnifiée, avant la découverte des cadeaux (@Paula Boyer)
Pour qu'une escapade dans le Val de Loire, à l'occasion de l'opération "Noël au pays des châteaux", soit tout à fait réussie, on choisira avec soin son hébergement. Par chance, les hôtels de qualité ne manquent pas.

Ainsi, entre Amboise et Tours, le château de Noizay (il date du XVIe siècle) abrite-t-il un hôtel 5 étoiles au luxe discret et aux chambres joliment décorées ainsi qu'un restaurant gastronomique, La Renaudie. Celui-ci met à l'honneur les produits de la région mais aussi foie gras, caviar, jambon ibérique Bellota.

A proximité immédiate d’Amboise, le « Manoir Les Minimes», abrite également un hôtel 5 étoiles aux très belles prestations. Et, il offre une vue sur le château royal !

Par ailleurs, à Reugny, à 11 km de la gare d'Amboise, le Château Louise de La Vallière est en cours d’obtention de ses 5 étoiles. Ses prestations sont de qualité.

A Tours même, "Les Trésorières" se présente, depuis leur ouverture en 2021, comme un hôtel de luxe avec une vingtaine de chambres. L'établissement a été totalement rénové mais les éléments forts et anciens de son architecture tourangelle ont été conservés. Des chambres, il est possible de contempler la place des Halles et, au dernier étage, l'unique suite offre une vue imprenable sur la basilique St Martin et la Tour Charlemagne.

Enfin, non loin du château de Chenonceau, l'Auberge du bon laboureur a le charme d'une très belle maison d'hôtes. C'est en réalité un hôtel 5 étoiles, installé dans un ancien relais de Poste construit en 1786. La famille Jeudi préside à ses destinées depuis un siècle. Cet établissement abrite aussi un restaurant gastronomique.

Question gastronomie, la région regorge de bonnes tables. Celles des hôtels que nous venons d'évoquer, celles aussi de plusieurs établissements étoilés depuis longtemps au Michelin qui sont autant de haut-lieux de la gastronomie tourangelle.

Par exemple, à Rochecorbon, les Hautes Roches où officie Didier Edon.

A Amboise, le restaurant gastronomique du château de Pray dont le chef, Arnaud Philippon, propose une cuisine subtile aux parfums et saveurs d’ici et d’ailleurs servie l'hiver dans une salle originale en partie taillée dans la roche du coteau.

Au Petit-Pressigny, village situé en plein cœur de la campagne lochoise, aux confins de l'Indre et de la Vienne, le restaurant "La Promenade" est une affaire de famille, celle de la famille Dallais. Depuis 1960, trois générations s'y sont succédé et la quatrième vient d'arriver. Toujours avec la volonté de mettre à l'honneur les produits emblématiques de la région.

A Montbazon, à "L’Evidence", la cuisine de Gaëtan Evrard, le chef, puise son inspiration dans une tradition habilement hissée vers la modernité. Passionné de vins, cet enfant de la Touraine dont la cave compte 400 références dont 300 en Val de Loire, se veut aussi l’homme des accords parfaits.

A ces restaurants étoilés depuis longtemps, s'en sont ajoutés trois autres d'année dernière : L'oppidom, le restaurant de Fondettes repris par Jérôme Roy et son épouse Valérie, l’Auberge Pom’Poire où officie Bastien Gilet à Azay-le-Rideau. Et enfin, la table de Vincent Cuisinier de Campagne à Les Coteaux-sur-Loire qui a été honoré d'une étoile verte pour son approche durable de la gastronomie et sa démarche zéro kilomètre pour ses approvisionnements.

Enfin, lorsqu'ils passent à Amboise, les gourmands ne manqueront pas de s'arrêter à la pâtisserie-chocolaterie Bigot. C'est une référence. Et sa boutique à l'ancienne est doublée d'un salon de thé.

Pour en savoir plus : www.tourainevaldeloire.com


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