« Il y a 25 ans, il était possible de faire le sacrifice d’un certain équilibre de vie, ce qui est beaucoup moins accepté et acceptable aujourd’hui », selon Xavier de Lagarde, Directeur des Ressources Humaines de Voyageurs du Monde. – @X. de Lagarde.
TourMaG.com – Depuis combien d’années êtes-vous le DRH de Voyageurs du Monde ?
Xavier de Lagarde : Je suis DRH de Voyageurs du Monde depuis 2016. J’ai intégré le groupe en 2014, au poste de DRH de Comptoir des Voyages.
C’est à ce moment-là que j’ai rejoint le monde du tourisme. Auparavant, j’étais dans l’univers des ESM, société de conseil en ingénierie et plus précisément dans le domaine de l’informatique et électronique embarqués.
L’entreprise Voyageur du Monde compte 420 collaborateurs, les conseillers en voyages représentent la moitié des effectifs.
Nous sommes présents sur 16 agences en France, mais également une en Belgique, deux en Suisse et au Canada à Montréal et Québec.
TourMaG.com - Comment a évolué votre métier de DRH ?
Xavier de Lagarde : Les fondamentaux sont toujours là : accompagner les équipes et les managers au plus près de leur activité. Cela passe par notre capacité à bien recruter, à bien staffer les équipes, à favoriser la mobilité interne, à accompagner chacun dans le développement de ses compétences.
Ce sont des marqueurs RH qui n’ont pas évolué. Ce qui a changé, c’est le profil des collaborateurs auxquels on s’adresse. Leurs attentes ont évolué, ce qui nous oblige à nous interroger et à faire évoluer nos pratiques, notre communication et nos échanges avec eux.
Xavier de Lagarde : Je suis DRH de Voyageurs du Monde depuis 2016. J’ai intégré le groupe en 2014, au poste de DRH de Comptoir des Voyages.
C’est à ce moment-là que j’ai rejoint le monde du tourisme. Auparavant, j’étais dans l’univers des ESM, société de conseil en ingénierie et plus précisément dans le domaine de l’informatique et électronique embarqués.
L’entreprise Voyageur du Monde compte 420 collaborateurs, les conseillers en voyages représentent la moitié des effectifs.
Nous sommes présents sur 16 agences en France, mais également une en Belgique, deux en Suisse et au Canada à Montréal et Québec.
TourMaG.com - Comment a évolué votre métier de DRH ?
Xavier de Lagarde : Les fondamentaux sont toujours là : accompagner les équipes et les managers au plus près de leur activité. Cela passe par notre capacité à bien recruter, à bien staffer les équipes, à favoriser la mobilité interne, à accompagner chacun dans le développement de ses compétences.
Ce sont des marqueurs RH qui n’ont pas évolué. Ce qui a changé, c’est le profil des collaborateurs auxquels on s’adresse. Leurs attentes ont évolué, ce qui nous oblige à nous interroger et à faire évoluer nos pratiques, notre communication et nos échanges avec eux.
"Les candidats ont plus l’embarras du choix que par le passé"
TourMaG.com – Qu’attendent les candidats ?
Xavier de Lagarde : La recherche de sens dans l’activité s’est affirmée. La notion éthique est aussi plus marquée dans l’approche.
Cela rejoint des exigences vis-à -vis de l’entreprise en matière sociale et sociétale. L’entreprise doit être transparente et respectueuse du microcosme dans lequel elle interagit.
Ils ont aussi des attentes en termes d’équilibre de vie et de Qualité de vie au travail (QVT).
Nous avons observé une évolution dans les profils. Il y a 25 ans, il était possible de faire le sacrifice d’un certain équilibre de vie, ce qui est beaucoup moins accepté et acceptable aujourd’hui.
Le besoin de trouver une symbiose entre son activité professionnelle, ses engagements personnels et sa vie familiale et personnelle s’est renforcé. C’est une évolution positive qui nous challenge. L’entreprise se construit et évolue à travers ses collaborateurs.
TourMaG.com - Comment se porte le marché de l'emploi ? En quoi est-il différent des années 2000 ?
Xavier de Lagarde : Le marché est de plus en plus en tension. Nous sommes à 7% de chômage en France. Les candidats ont plus l’embarras du choix que par le passé. Ce qui explique leurs exigences plus fortes et plus marquées.
Peut-être que les candidats n’osaient pas poser toutes les questions, par peur d’avoir un mauvais positionnement, aujourd’hui, les entretiens sont davantage des entretiens que par le passé, ils sont beaucoup plus ouverts. Nous abordons tous les sujets et quand le recrutement se fait on part sur un partenariat, une collaboration extrêmement transparente et plus solide.
"Nous ne recrutons pas forcément des profils types du tourisme"
TourMaG.com – Recrutez-vous actuellement ?
Xavier de Lagarde : Depuis le début de l’année, nous avons recruté 60 collaborateurs, un peu plus de la moitié à des postes de conseillers. Une bonne vingtaine de recrutements sont à venir, d’ici la fin de l’année.
Bien que le marché soit en tension, Voyageurs du Monde n’a pas de difficultés de recrutement à ce jour.
C’est dû à notre positionnement, notre marque employeur forte et un ADN est attractif.
Beaucoup de collaborateurs se retrouvent dans les valeurs portées par l'entreprise : le voyage individuel et non le voyage de masse, mais aussi les démarches mises en place autour de l’absorption carbone, avec notre fondation d’entreprise. Sans compter sur un climat social positif.
Dans le monde du tourisme, Voyageur est connue et reconnue.
Et puis, nous ne recrutons pas forcément des profils types du tourisme. Pour les postes de conseillers, ce qui va nous intéresser, c’est l’expérience de la destination, un sens du service appuyé et puis le partage des mêmes valeurs.
Qu’ils aient un diplôme issu d’une école de tourisme ou un parcours totalement différent, ça nous importe peu. J’aurais tenu le même discours en 2014. C’est une des marques de fabrique du groupe.
Après le recrutement, nous assurons une formation de 5 semaines à nos savoir-faire, nos métiers et nos outils. Nous sommes en mesure de former cela ouvre le champ des possibles dans notre capacité à recruter.
Xavier de Lagarde : Depuis le début de l’année, nous avons recruté 60 collaborateurs, un peu plus de la moitié à des postes de conseillers. Une bonne vingtaine de recrutements sont à venir, d’ici la fin de l’année.
Bien que le marché soit en tension, Voyageurs du Monde n’a pas de difficultés de recrutement à ce jour.
C’est dû à notre positionnement, notre marque employeur forte et un ADN est attractif.
Beaucoup de collaborateurs se retrouvent dans les valeurs portées par l'entreprise : le voyage individuel et non le voyage de masse, mais aussi les démarches mises en place autour de l’absorption carbone, avec notre fondation d’entreprise. Sans compter sur un climat social positif.
Dans le monde du tourisme, Voyageur est connue et reconnue.
Et puis, nous ne recrutons pas forcément des profils types du tourisme. Pour les postes de conseillers, ce qui va nous intéresser, c’est l’expérience de la destination, un sens du service appuyé et puis le partage des mêmes valeurs.
Qu’ils aient un diplôme issu d’une école de tourisme ou un parcours totalement différent, ça nous importe peu. J’aurais tenu le même discours en 2014. C’est une des marques de fabrique du groupe.
Après le recrutement, nous assurons une formation de 5 semaines à nos savoir-faire, nos métiers et nos outils. Nous sommes en mesure de former cela ouvre le champ des possibles dans notre capacité à recruter.
"Le covid a renforcé cette notion d’équilibre vie pro/vie perso"
TourMaG.com - Quel impact la crise sanitaire a-t-elle eu le marché ?
Xavier de Lagarde : Oui, le rapport à l’entreprise n’est plus le même. Le covid a renforcé cette notion d’équilibre vie pro/vie perso.
Cela a été un accélérateur des aménagements du poste de travail, à travers notamment le télétravail et le travail à distance.
Le monde du tourisme a été fortement touché par la crise sanitaire qui a détourné certaines personnes du tourisme. Cette période compliquée pour tous a aussi soudé les équipes. Nous avons gardé les équipes ce qui a permis de redémarrer vite, bien que nous ayons connu des départs.
TourMaG.com – Comment avez-vous mis en place letélétravail ?
Xavier de Lagarde : Avant la crise, nous proposions ponctuellement du télétravail. Le covid l’a imposé. Ça s’est bien passé.
Au sortir de la période covid, il a fallu trouver un point d’équilibre entre accueil des clients en agence, bon niveau de service et télétravail pour maintenir un équilibre de vie et offrir de bonnes conditions de travail à nos collaborateurs.
Nous avons mis en place une charte de télétravail, avec en moyenne 2 jours de télétravail par semaine. Nous avons de bons retours sur cette organisation.
TourMaG.com – Avez-vous fait évoluer vos process de recrutement au fil des ans ? Quelle est votre stratégie de recrutement aujourd'hui ?
Xavier de Lagarde : Peu, car nous avons la même exigence, le même regard sur les profils, nous avons la même communication interne…
C’est sur la réactivité, qu’il y a une vraie évolution. Il y a encore quelques années, des process de recrutement pouvaient prendre deux mois, aujourd’hui, il faut plutôt viser trois semaines, de craintes que le candidat ne soit plus disponible. Même si ce n’est pas forcément la première offre qui primera.
Xavier de Lagarde : Oui, le rapport à l’entreprise n’est plus le même. Le covid a renforcé cette notion d’équilibre vie pro/vie perso.
Cela a été un accélérateur des aménagements du poste de travail, à travers notamment le télétravail et le travail à distance.
Le monde du tourisme a été fortement touché par la crise sanitaire qui a détourné certaines personnes du tourisme. Cette période compliquée pour tous a aussi soudé les équipes. Nous avons gardé les équipes ce qui a permis de redémarrer vite, bien que nous ayons connu des départs.
TourMaG.com – Comment avez-vous mis en place letélétravail ?
Xavier de Lagarde : Avant la crise, nous proposions ponctuellement du télétravail. Le covid l’a imposé. Ça s’est bien passé.
Au sortir de la période covid, il a fallu trouver un point d’équilibre entre accueil des clients en agence, bon niveau de service et télétravail pour maintenir un équilibre de vie et offrir de bonnes conditions de travail à nos collaborateurs.
Nous avons mis en place une charte de télétravail, avec en moyenne 2 jours de télétravail par semaine. Nous avons de bons retours sur cette organisation.
TourMaG.com – Avez-vous fait évoluer vos process de recrutement au fil des ans ? Quelle est votre stratégie de recrutement aujourd'hui ?
Xavier de Lagarde : Peu, car nous avons la même exigence, le même regard sur les profils, nous avons la même communication interne…
C’est sur la réactivité, qu’il y a une vraie évolution. Il y a encore quelques années, des process de recrutement pouvaient prendre deux mois, aujourd’hui, il faut plutôt viser trois semaines, de craintes que le candidat ne soit plus disponible. Même si ce n’est pas forcément la première offre qui primera.
"le lien avec l’entreprise sera d’avantage dématérialisé"
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TourMaG.com - Quels sont les enjeux aujourd'hui (recrutement ? fidélisation ? attractivité ? ... ) ? Etaient-ils différents au début des années 2000 ?
Xavier de Lagarde : Nous sommes une entreprise en croissance, le recrutement est toujours un enjeu. Recruter c’est bien, fidéliser, c’est mieux !
C’est un point à ne pas négliger et encore moins aujourd’hui sur un marché tendu, avec des sollicitations plus fortes.
La fidélisation a toujours été un sujet, mais qui se renforce.
TourMaG.com - Futur du travail : Quelles sont les principales évolutions anticipées à horizon 10 ans ?
Xavier de Lagarde : Le rapport à l’entreprise sera dans la veine de ce que l’on vit aujourd’hui, car nous sommes au début de cette transformation.
Nous pouvons imaginer que le lien avec l’entreprise sera d’avantage dématérialisé, délocalisé et donc devra être renforcé par une capacité à communiquer au-delà de la machine à café.
Xavier de Lagarde : Nous sommes une entreprise en croissance, le recrutement est toujours un enjeu. Recruter c’est bien, fidéliser, c’est mieux !
C’est un point à ne pas négliger et encore moins aujourd’hui sur un marché tendu, avec des sollicitations plus fortes.
La fidélisation a toujours été un sujet, mais qui se renforce.
TourMaG.com - Futur du travail : Quelles sont les principales évolutions anticipées à horizon 10 ans ?
Xavier de Lagarde : Le rapport à l’entreprise sera dans la veine de ce que l’on vit aujourd’hui, car nous sommes au début de cette transformation.
Nous pouvons imaginer que le lien avec l’entreprise sera d’avantage dématérialisé, délocalisé et donc devra être renforcé par une capacité à communiquer au-delà de la machine à café.
Publié par Caroline Lelievre
