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Didier Bonnecase (Désirs2Rêves) : "En Guyane on n'a pas le droit à l'erreur... "

Parole d’agent


Il existe une région de France qui ne connaît pas la crise : c'est la Guyane. Ce lointain département d'outre-mer est le terrain de jeu de Didier Bonnecase, conseiller voyage chez Désirs2Rêves depuis plus de deux ans. Son activité est en pleine croissance et il compte embaucher une personne cette année. Retour sur un marché très particulier, où la réputation compte presque autant que les compétences.


le Jeudi 2 Février 2012

''C’est un petit marché de 225 000 habitants où l’on n’a pas le droit à l’erreur. Une mauvaise réputation colle à la peau et la chute peut être rapide."/photo DR
''C’est un petit marché de 225 000 habitants où l’on n’a pas le droit à l’erreur. Une mauvaise réputation colle à la peau et la chute peut être rapide."/photo DR
TourMag.com : Comment avez-vous débuté dans le tourisme ?

Didier Bonnecase : J’ai une formation commerciale et je travaillais auparavant dans la vente de produits industriels dérivés du pétrole. En parallèle, j’étais bien entendu passionné par les voyages et j’organisais déjà les déplacements de mes amis.

Un jour j’ai répondu à une petite annonce pour travailler comme agent de voyage. J’ai été embauché même si je n’avais aucune d’expérience dans le secteur.

En revanche, je connaissais très bien de nombreuses destinations. J’ai ensuite suivi une formation Amadeus minimum et continué à apprendre sur le tas.

TourMag.com : Pourquoi le concept de Désirs 2 Rêves vous a-t-il séduit ?

Didier Bonnecase : Je connaissais déjà Christine Laborde-Turon avec qui j’avais travaillé pendant neuf ans.

Lorsque j’ai quitté mon ancienne agence, je suis allé directement la voir, il y a maintenant deux ans et demi. Cette formule de conseiller voyage me convient parfaitement.

Nous sommes très mobiles et à l’écoute de nos clients. Certains viennent dans mon bureau à Cayenne, mais je me déplace très souvent pour les rencontrer.

J’ai d’ailleurs toujours travaillé de cette façon et je me sens très proche de mes clients, qui deviennent souvent des amis.

Une activité assurée par l'aérien

TourMag.com : Justement quel est le profil votre clientèle ?

Didier Bonnecase : Je travaille avec tout le monde, des expatriés locaux, des entreprises, je touche toutes les catégories de population. Tous mes clients me sont recommandés par le bouche à oreille.

C’est un petit marché de 225 000 habitants où l’on n’a pas le droit à l’erreur. Une mauvaise réputation colle à la peau et la chute peut être rapide. Moi j’ai de la chance, tout le monde me connaît et mon nom inspire confiance. Je ne viens pas de débarquer sur le marché, je vis ici depuis mon enfance.

TourMag.com : Quels sont les produits les mieux vendus ?

Didier Bonnecase : Les croisières dans les Caraïbes sont très appréciées car en all inclusive et abordables. Les Antilles sont également un must car moins chères que Paris. Le panier moyen de mes séjours tourne autour de 2000 euros, car les vols ne sont pas donnés depuis la Guyane.

Je ne fais pas d’incoming car les autres agences locales le font très bien. De toute façon, je n’aurai pas le temps de m’en occuper.

Pas de crise en vue

TourMag.com : Comment se porte votre activité ?

Didier Bonnecase : Pour ce qui est du chiffre d’affaires et du nombre de clients, il faudra voir avec le siège car je ne les connais pas !

Je n’ai pas de pression et je rempli mes objectifs. Ce qui est sûr, c’est que mon activité cartonne car en Guyane, le volume d’affaires est assuré par les billets d’avion.

C'est un moyen de transport obligatoire que ce soit pour les vacances, pour travailler ou pour voir sa famille. Je ne ressens pas la crise, même si je pense progresser moins vite, peut-être de 15% au lieu de 20%.

Depuis janvier, je n’arrête pas de vendre. Les clients se sont lâchés et en quelques jours j’ai quasiment fait mon chiffre du mois. Je m’inquiétais pour 2012, mais au vu des premiers éléments, soit nous assistons au dernier rebond avant la chute, soit nous sommes bien partis pour l'année.

TourMag.com : Comment expliquez vous cette bonne conjoncture ?

Didier Bonnecase : La Guyane est un marché très dynamique, il n’y a pas la morosité antillaise, pas de concurrence sauvage qui casse les prix.

C’est un marché ouvert où il y a de l’avenir avec un énorme potentiel. De plus, les investisseurs européens peuvent facilement s’installer car c’est très sécurisé. Enfin la démographie y est galopante et la population grossit très vite.

De plus comme je l’ai déjà précisé, les habitants sont des ultra-marins qui voyagent beaucoup et n’ont pas d’autres alternatives que l’avion.

C’est pour cela qu'on trouve beaucoup d’agences sur place. Havas possède une licence pour 6 ou 8 points de vente. Il existe aussi des agences Thomas Cook et Afat, ainsi que quelques indépendants qui sont plutôt des amis que des concurrents.

Une embauche prévue

TourMag.com : Suivez vous l’actualité de la profession, appartenez-vous à un réseau ?

Didier Bonnecase : J’étais autrefois chez Manor, et je suis membre aujourd’hui d’AS Voyages. Ce réseau me plait bien, notamment grâce à son moteur de recherche et d’assistance. Je suis également adhérent au SNAV et je lis ses actualités quand j’ai le temps.

TourMag.com : Avez-vous des stagiaires ?

Didier Bonnecase : Pour la première fois, je vais chercher un jeune en BTS tourisme à partir de Pâques ou pour l’été, ma période de rush.

Comme l’activité est bonne, je compte également embaucher une personne cette année. Il faudra qu’elle soit aussi motivée et disponible que moi. Peut-être que mon futur stagiaire fera l’affaire ?

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Commentaires

1.Posté par lafond.sage le 03/02/2012 09:58 | Alerter
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Cet article est très intéressant mais il aurait été intéressant d'aller plus loin :

- Quel votre véritable statut ?
- Ne possédant pas de licence, vous devez normalement être salarié de l'agence détentrice de la licence ?
- S'agit il de temps partiel et d'une commission variable ?

- J'ai lu l'article expliquant le concept de vendeurs à domicile sur votre propre site :

http://www.tourmag.com/Vente-a-domicile-vous-l-avez-reve-Desirs2Reves-l-a-fait-_a41838.html

et la gérante s'en explique : "Nos vendeurs à domicile sont salariés de l'entreprise. Ils ont un CDI à temps à partiel, et leur salaire fluctue tous les mois en fonction des ventes."

- Il s'avère donc que vous êtes donc salariés de quelques heures (de façon dirons nous symbolique) pour être couvert par les obligations légales et vous êtes rémunéré par une commission variable.
Donc pour l'URSSAF de votre agence, vous ne travaillez que les quelques heures par moi déclarées sur votre bulletin de salaire. N'est ce pas ? Le problème c'est lorsque l'URSSAF lors d'un éventuel contrôle va s'apercevoir que vous touchez des commissions confortables pour seulement quelques heures de travail par mois. Il y aura une incohérence à leur yeux et se sera assimilé à du salaire "déguisé" dans la mesure où votre agence ne paie pas les charges salariales correspondant au temps réel que vous dépendez pour travailler ! Je dis cela surtout pour votre employeur. Ce procédé de salaire "déguisé" est courant notamment dans le secteur de la restauration, qu'il s'agisse comme là de base salariale incohérente ou de personne profitant du statut d'auto entrepreneur mais n'ayant qu'un seul client (leur "employeur").

Bonne journée

2.Posté par Sophie le 27/08/2014 20:00 | Alerter
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