A quelques heures de la fin des classes et à moins d’une semaine du réveillon de Noël, les Français ont-ils l’esprit et le portefeuille aux départs en vacances et au shopping ?
Une fois de plus, rétablissons la réalité : les départs en séjours de vacances marchandes sont réservés à une élite économique. Non. Tout le monde ne s’envole pas vers les Antilles ou vers les sommets alpins.
Pire ! Tout le monde ne part pas, ou ne part que le temps d’un week-end. Ainsi, d’une année sur l’autre, hors pandémie, les départs en vacances de Noël touchent seulement un quart de la population.
Selon une étude Ifop de 2022, 27% des Français prévoyaient de partir. Un pourcentage peu sujet à variations au fil des années qui, cette fois encore devrait se confirmer, inflation oblige. Avec un pourcentage de 44% parmi les plus aisés et de 22% parmi les plus modestes qui, globalement resteront encore plus qu’avant en France ! 81% en 2022 contre 74% en 2018 !
Quant à leurs dépenses, bien que les chiffres datent de 2022, ils donnent une idée assez précise de la situation économique des partants :
Ceux-ci dépensaient l’an dernier en moyenne 852 euros par foyer contre 694 euros en 2019, avec la ventilation suivante :
Moins de 300 euros : 28%.
De 300 à 600 euros : 28%.
De 600 à 1200 euros : 25%
De 1200 à 2500 euros : 14%
De 2500 euros à plus : 5%
D’une façon plus générale, selon une étude du Sofinscope- Baromètre OpinionWay pour Sofinco, le budget moyen prévu pour Noël et le jour de l’An s’élève à 345 euros, soit 5,7% de moins qu’en 2022.
Une fois de plus, rétablissons la réalité : les départs en séjours de vacances marchandes sont réservés à une élite économique. Non. Tout le monde ne s’envole pas vers les Antilles ou vers les sommets alpins.
Pire ! Tout le monde ne part pas, ou ne part que le temps d’un week-end. Ainsi, d’une année sur l’autre, hors pandémie, les départs en vacances de Noël touchent seulement un quart de la population.
Selon une étude Ifop de 2022, 27% des Français prévoyaient de partir. Un pourcentage peu sujet à variations au fil des années qui, cette fois encore devrait se confirmer, inflation oblige. Avec un pourcentage de 44% parmi les plus aisés et de 22% parmi les plus modestes qui, globalement resteront encore plus qu’avant en France ! 81% en 2022 contre 74% en 2018 !
Quant à leurs dépenses, bien que les chiffres datent de 2022, ils donnent une idée assez précise de la situation économique des partants :
Ceux-ci dépensaient l’an dernier en moyenne 852 euros par foyer contre 694 euros en 2019, avec la ventilation suivante :
Moins de 300 euros : 28%.
De 300 à 600 euros : 28%.
De 600 à 1200 euros : 25%
De 1200 à 2500 euros : 14%
De 2500 euros à plus : 5%
D’une façon plus générale, selon une étude du Sofinscope- Baromètre OpinionWay pour Sofinco, le budget moyen prévu pour Noël et le jour de l’An s’élève à 345 euros, soit 5,7% de moins qu’en 2022.
Imaginaire de Noël : la famille, la valeur sûre
Sur le plan des destinations, globalement l’arbitrage se fait entre vacances marchandes et vacances familiales, donc non marchandes.
Une deuxième option qui, générale à première vue, ne l’est pas vraiment. En effet, les vacances en famille sont soit subies soit choisies. Ainsi, les vacances subies sont celles que l’on passe à tour de rôle dans sa famille ou sa belle famille.
Une organisation souvent parfaitement observée mais source parfois de conflit. Quant aux vacances choisies, elles peuvent aussi se passer en famille et répondre à l’importance qu’a la famille pour nos compatriotes et la majeure partie des Occidentaux.
Lire aussi : France : les produits festifs boostent l’hiver ! 🔑
En effet, 86% d’entre nous, selon un sondage OpinionWay, déclarent « croire dans l’importance de la structure familiale » et 83% considèrent que « la famille est ce qu’il y a de plus important ».
C’est dire à quel point l’imagerie développée autour des fêtes de fin d’année nécessite de se conformer à l’imaginaire familiale dominant. Soit un imaginaire duquel mieux vaut ne pas exclure le père Noël et ses cadeaux, les flocons, le sapin et éventuellement la crèche, les gourmandises et autres friandises, les marchés de Noël, un décor chaleureux scintillant de bougies et lumières diverses et surtout une ambiance amicale dans un décor confortable et rassurant.
Car, rappelons-le, pour les familles, l’un des critères de choix le plus important réside dans la sécurité sous toutes ses formes.
Et puis, il y a ceux qui choisissent de choisir un terrain neutre comme théâtre de leurs vacances. Et là, deux types de destinations s’imposent. D’une part, il y a la montagne et sa neige et autres activités de neige depuis le surf jusqu’à la luge en passant par le chien de traîneau. De l’autre, il y a des destinations lointaines, ces destinations soleil où il fait bon goûter à la douceur du climat, de la plage, d’une piscine etc.
Très répandue dans l’iconographie touristique, ces destinations ont en général l’avantage de proposer une offre spéciale pour familles, composée de promotions tarifaires voire de gratuité pour les plus jeunes.
Autre avantage, leur sécurité mais aussi et surtout leurs capacités à initier les enfants à des activités culturelles ou sportives, donc à enrichir les jeunes tout en permettant à leurs parents de pouvoir se détendre.
Un aspect de plus en plus recherché par des parents actifs, souvent épuisés qu’il convient d’inclure ou en tout cas de suggérer dans l’iconographie vacancière afin de coller à un imaginaire vacancier dans lequel le bien-être et la relaxation occupent de plus en plus de place.
Une deuxième option qui, générale à première vue, ne l’est pas vraiment. En effet, les vacances en famille sont soit subies soit choisies. Ainsi, les vacances subies sont celles que l’on passe à tour de rôle dans sa famille ou sa belle famille.
Une organisation souvent parfaitement observée mais source parfois de conflit. Quant aux vacances choisies, elles peuvent aussi se passer en famille et répondre à l’importance qu’a la famille pour nos compatriotes et la majeure partie des Occidentaux.
Lire aussi : France : les produits festifs boostent l’hiver ! 🔑
En effet, 86% d’entre nous, selon un sondage OpinionWay, déclarent « croire dans l’importance de la structure familiale » et 83% considèrent que « la famille est ce qu’il y a de plus important ».
C’est dire à quel point l’imagerie développée autour des fêtes de fin d’année nécessite de se conformer à l’imaginaire familiale dominant. Soit un imaginaire duquel mieux vaut ne pas exclure le père Noël et ses cadeaux, les flocons, le sapin et éventuellement la crèche, les gourmandises et autres friandises, les marchés de Noël, un décor chaleureux scintillant de bougies et lumières diverses et surtout une ambiance amicale dans un décor confortable et rassurant.
Car, rappelons-le, pour les familles, l’un des critères de choix le plus important réside dans la sécurité sous toutes ses formes.
Et puis, il y a ceux qui choisissent de choisir un terrain neutre comme théâtre de leurs vacances. Et là, deux types de destinations s’imposent. D’une part, il y a la montagne et sa neige et autres activités de neige depuis le surf jusqu’à la luge en passant par le chien de traîneau. De l’autre, il y a des destinations lointaines, ces destinations soleil où il fait bon goûter à la douceur du climat, de la plage, d’une piscine etc.
Très répandue dans l’iconographie touristique, ces destinations ont en général l’avantage de proposer une offre spéciale pour familles, composée de promotions tarifaires voire de gratuité pour les plus jeunes.
Autre avantage, leur sécurité mais aussi et surtout leurs capacités à initier les enfants à des activités culturelles ou sportives, donc à enrichir les jeunes tout en permettant à leurs parents de pouvoir se détendre.
Un aspect de plus en plus recherché par des parents actifs, souvent épuisés qu’il convient d’inclure ou en tout cas de suggérer dans l’iconographie vacancière afin de coller à un imaginaire vacancier dans lequel le bien-être et la relaxation occupent de plus en plus de place.
D’après les estimations d’Atout France : 77% des Français choisiront de rester en France dont 45% dans une autre Région que celle de leur domiciliation. 22% pensent prendre leurs vacances à l’étranger dont 10% dans un pays hors Europe.
Parmi les zones géographiques envisagées, 32% des Français vont privilégier des destinations urbaines, 26% la montagne puis à part équivalente, la campagne et le littoral (22%).
Parmi les zones géographiques envisagées, 32% des Français vont privilégier des destinations urbaines, 26% la montagne puis à part équivalente, la campagne et le littoral (22%).
Plein air, sports, lecture… contre les écrans
Du côté des enfants, que se passe-t-il ? Célébrées en majorité pour ces jeunes qui attendent de pied ferme leurs vacances et leurs cadeaux, les fêtes de Noël et les vacances qui vont avec subissent une mutation liée essentiellement aux types d’activités de loisirs des enfants.
En effet, alors que les écrans sont désormais bien installés, voire exagérément installés dans leur vie, en particulier dès l’âge de l’entrée à l’école primaire, les enfants se laissent volontiers captiver par les images et les jeux qu’ils proposent.
Une mutation qui n’est pas sans poser de problèmes aux médecins et aux enseignants qui, à l’unanimité, considèrent que leurs capacités cognitives s’altèrent, qu’ils perdent des savoirs fondamentaux comme la lecture et l’écriture, qu’ils manquent de concentration, et que même leur QI est en baisse. Sans parler des risques vérifiés d’obésité et une perte de 25% des capacités cardio vasculaires. (sources Inserm).
Si les images d’ambiances feutrées devant la cheminée sont donc toujours bienvenues, les parents de la génération alpha (née dans les années 2010 et après) sont particulièrement attentifs à ce que leur progéniture passe une grande partie de son temps à l’extérieur, en plein air de préférence et s’adonne à des activités ludiques physiques et conviviales, en compagnie d’autres enfants.
D’où la nécessité de faire évoluer un imaginaire offrant, sur toutes les destinations et pas seulement à la montagne, un cadre totalement délivré des écrans et de la technologie, dans lequel l’enfant s’épanouit en respirant, bougeant, jouant. Et cela à tous les âges, y compris à l’adolescence. Quelques livres ne feraient pas de mal non plus à celui que l’on appelle « le crétin digital » ( Christian Desmurget : la Fabrique du crétin digital).
Majeur ce tournant implique une déconstruction de l’iconographie traditionnelle des fêtes de fin d’année, confirme que « Marcher, courir, faire du vélo ou pratiquer un sport réduit le stress, renforce le système immunitaire et stimule la naissance de nouveaux neurones dont les fonctions sont liées à l'apprentissage et à la mémoire. Cela permet également de mieux dormir ». (Selon l'American Academy of Sleep Medicine).
Se confirme aussi si besoin en était que, dans le domaine du loisir, les invariants ont la vie dure. L’humanité change certes mais pas du tout au tout. Il est donc bon de se souvenir de ce que nous avons été hier pour avancer.
En effet, alors que les écrans sont désormais bien installés, voire exagérément installés dans leur vie, en particulier dès l’âge de l’entrée à l’école primaire, les enfants se laissent volontiers captiver par les images et les jeux qu’ils proposent.
Une mutation qui n’est pas sans poser de problèmes aux médecins et aux enseignants qui, à l’unanimité, considèrent que leurs capacités cognitives s’altèrent, qu’ils perdent des savoirs fondamentaux comme la lecture et l’écriture, qu’ils manquent de concentration, et que même leur QI est en baisse. Sans parler des risques vérifiés d’obésité et une perte de 25% des capacités cardio vasculaires. (sources Inserm).
Si les images d’ambiances feutrées devant la cheminée sont donc toujours bienvenues, les parents de la génération alpha (née dans les années 2010 et après) sont particulièrement attentifs à ce que leur progéniture passe une grande partie de son temps à l’extérieur, en plein air de préférence et s’adonne à des activités ludiques physiques et conviviales, en compagnie d’autres enfants.
D’où la nécessité de faire évoluer un imaginaire offrant, sur toutes les destinations et pas seulement à la montagne, un cadre totalement délivré des écrans et de la technologie, dans lequel l’enfant s’épanouit en respirant, bougeant, jouant. Et cela à tous les âges, y compris à l’adolescence. Quelques livres ne feraient pas de mal non plus à celui que l’on appelle « le crétin digital » ( Christian Desmurget : la Fabrique du crétin digital).
Majeur ce tournant implique une déconstruction de l’iconographie traditionnelle des fêtes de fin d’année, confirme que « Marcher, courir, faire du vélo ou pratiquer un sport réduit le stress, renforce le système immunitaire et stimule la naissance de nouveaux neurones dont les fonctions sont liées à l'apprentissage et à la mémoire. Cela permet également de mieux dormir ». (Selon l'American Academy of Sleep Medicine).
Se confirme aussi si besoin en était que, dans le domaine du loisir, les invariants ont la vie dure. L’humanité change certes mais pas du tout au tout. Il est donc bon de se souvenir de ce que nous avons été hier pour avancer.
Les enfants influencent-ils le choix de vacances ?
Autres articles
Notons que les enfants vont là où leurs parents décident d’aller. Contrairement à une opinion répandue, ce ne sont pas eux qui influencent les choix de vacances. Ils les influencent certes mais indirectement. Car les parents vont en priorité là où leur budget leur permet d’aller et s’efforcent ensuite de « vendre » leur choix au reste de la famille dont leurs enfants.
Comment ? En en faisant miroiter les qualités et les bienfaits. Ainsi, si une famille part en vacances au bord de l’Atlantique, elle développera une iconographie vacancière liée aux grandes plages, aux marées, aux randonnées en vélo etc.
Si elle se rend dans la Creuse chez des grands parents, il conviendra également de construire un projet entièrement centré sur la douceur de la famille, la convivialité, la générosité, les bons repas, la cheminée et la perspective d’y accueillir les cadeaux du Père Noël. Sans oublier les sorties et le mouvement…
Comment ? En en faisant miroiter les qualités et les bienfaits. Ainsi, si une famille part en vacances au bord de l’Atlantique, elle développera une iconographie vacancière liée aux grandes plages, aux marées, aux randonnées en vélo etc.
Si elle se rend dans la Creuse chez des grands parents, il conviendra également de construire un projet entièrement centré sur la douceur de la famille, la convivialité, la générosité, les bons repas, la cheminée et la perspective d’y accueillir les cadeaux du Père Noël. Sans oublier les sorties et le mouvement…
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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