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Incendies en Grèce: ATR appelle les pros du tourisme à l’action

Via son programme erasmus + ATRE


Alors que la Grèce brûle, l'association Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) publie un communiqué alertant sur le rôle du secteur, et invitant les professionnels et usagers du tourisme à agir.


Rédigé par le Lundi 24 Juillet 2023

Les feux en Grèce alertent toute l'Europe - DR : wikicommons_CarlOsbourn
Les feux en Grèce alertent toute l'Europe - DR : wikicommons_CarlOsbourn
La Grèce brûle et c'est toute l'Europe qui saigne.

Le pays n'en fini pas de brûler : après des sécheresses intenses, des feux qui semblent incontrôlables et l'impression que les efforts considérables des presque 300 pompiers mobilisés ne sont, sans mauvais jeu de mot, qu'une goutte d'eau.

Des incendies depuis une semaine à Rhodes, et plus d'une soixantaine de départs de feu ce week-end. Et maintenant, Corfou.

Si 1000 km les séparent, Rhodes et Corfou suivent un même scenario. Les autorités déplacent des milliers de personnes, évacuées en quelques heures par précaution. Et ça n'est pas un hasard : Corfou comme Rhodes sont toutes les deux hautement touristiques.

Lire aussi : Incendies à Rhodes : les compagnies aériennes vont-elles maintenir les vols ?


des partenaires européens en alerte

C'est justement parce que Rhodes et Corfou sont d'importantes destinations touristiques qu'Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) publiait ce lundi 24 juillet un communiqué pour appeler les professionnels du tourisme mais aussi leurs clients à agir de manière forte.

L'association est chef de fil d'ATRE, un projet européen Erasmus+ impliquant notamment la Grèce.

Le but : échanger des ressources, former et sensibiliser autour du voyage bas-carbone.

« Il s'agit de travailler sur l'éducation pour adulte autour de trois publics : la création d'un MOOC pour les TO et notamment les chefs de production, une application pour les prestataires et agences réceptives (ça peut être un chauffeur de bus, un guide...), et un jeu sur le voyage bas-carbone pour les voyageurs via les agences de voyage» nous expliquait alors Julien Buot, directeur d'ATR.



Aujourd'hui, le directeur d'ATR est plus inquiet. « Depuis le début du projet en 2022 les partenaires européens du projet, en Belgique, en Italie, en Espagne et en Grèce nous alarment sur la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes et l'urgence d'agir » nous dit-il.

Et pour cause : « Il existe une relation de cause à effet entre le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles telles que les inondations, qui ont récemment frappé des régions telles que l’Émilie-Romagne en Italie en mai dernier ou la Belgique avec 39 morts en juillet 2021, les épisodes de sécheresses qui s’amplifient en intensité et en durée (y compris en hiver) dans une grande partie de l’Europe, les incendies de forêt, notamment en Grèce et en France en 2022, sans compter les canicules dès le mois d’avril en Espagne et cet été dans tout l’hémisphère Nord avec plus de 100 degrés fahrenheit dans l’Ouest des Etats-Unis, 48 degrés celcius annoncés à l’ombre en Sardaigne le mardi 18 juillet 2023, la fermeture du Parthénon à Athènes en raisons des fortes chaleurs à Athènes, etc. » indique le communiqué publié sur le site d'ATR.

Dans ce cadre, l'association estime que le secteur du tourisme a des responsabilités, et un rôle à jouer.

Des solutions à l'échelle européenne

Avec ATRE, ATR et ses partenaires souhaitent favoriser des solutions alternatives à l'aérien.

Car c'est là que se joue le poids de l'empreinte carbone du tourisme. C'est d'ailleurs un constat partagé par la clientèle, qui se dit de plus en plus prête à changer ses habitudes en la matière.

Le tourisme a les clés en main pour être non pas un outil de destruction mais de construction. C'est du moins le sens du message d'ATR.

Puisque l'objectif du programme Erasmus + ATRE est de « diffuser les connaissances sur l’urgence climatique et son rapport au tourisme, de fournir des outils ludiques pour prendre la mesure de l’empreinte carbone des voyage et partager des bonnes pratiques pour réduire les émissions de CO2 du tourisme», celui-ci propose plusieurs pistes aux acteurs du tourisme pour que le secteur prenne sa mission à bras le corps :

  • S'informer
Avant d'agir il faut comprendre. Pour cela, ATR propose des solutions ludiques comme la Fresque du climat pour mieux appréhender les enjeux

  • Mesurer
Savoir d'où l'on part pour estimer où l'on va, c'est d'abord mesurer son empreinte carbone afin de savoir comment évoluer.

Lire aussi : Transport : comment calculer l’empreinte carbone d’un trajet ?

  • Réduire
L'association propose ensuite des solutions concrètes pour voyager bas-carbone. À portée de touriste : des transports alternatifs à l'aérien, mais aussi des hébergeurs, restaurateurs ou lieux de loisirs éco-gérés, et privilégier des opérateurs engagés dans la sobriété notamment en matière d'utilisation de l'eau ou du plastique etc.

  • Contribuer
« décider, en tant qu’individu ou en tant qu’entreprise, de contribuer à des initiatives de solidarité climatique telles que la plantation d’arbres, le financement de projets spécifiques pour la durabilité »

  • S'adapter
La crise climatique est déjà là et les événements climatiques extrêmes qui se multiplient sont là pour le prouver. Le tourisme n'a pas d'autre choix que de s'adapter en anticipant.

La montagne à ce titre est un acteur majeur du changement de paradigme, en proposant des alternatives au ski alpin, en valorisant l'arrière-saison... Mais ATR cite les guides touristiques qui devront apprendre à gérer les situations d’urgence, notamment.

Pour l'association, toutes les professions du tourisme sont concernés mais aussi tous les voyageurs, et chacun doit et peut faire sa part.

La responsabilité humaine dans les événements climatiques extrêmes

Pour le Giec, aucun doute n'est possible. L’humain est, « sans équivoque », responsable du réchauffement. Pour le groupe d'experts, il est désormais acquis que la planète est entrée dans l’ère de l’anthropocène : l’action humaine a durablement modifié la géologie et les écosystèmes à l’échelle planétaire.

Lire aussi : Pourquoi le tourisme doit s'intéresser au 6e rapport du GIEC ?

C'est aussi ce que relève ATR dans son communiqué, reliant ce constat au monde du tourisme :

« Ces dernières années en Europe, il y a eu des phénomènes d’érosion côtière, de manque de neige en hiver, même en haute montagne, de fonte des glaciers, de pollution des rivières et des phénomènes déjà mentionnés tels que les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt qui en résultent.

Tous ces phénomènes ont un impact sur nos vacances, que nous soyons touristes ou voyagistes, guides, hôteliers, etc.

La liste des événements extrêmes qui se sont produits au cours des 2 dernières années en Europe ne cesse de s’allonger, et pour toutes ces raisons, le projet ATRE dédié au voyage bas-carbone a été développé pour contribuer à un tourisme plus durable.

Aujourd’hui, le tourisme produit environ 10 % des émissions mondiales de CO2.

Ce nombre doit être radicalement abaissé,
et c’est pourquoi l’économie touristique doit certainement changer de forme, se transformer, s’adapter. »


La méditerranée particulièrement touristique et particulièrement touchée, comme l'explique Valérie Masson-Delmotte, coprésidente du groupe n o 1 du GIEC depuis 2015 :

Juliette Pic Publié par Juliette Pic Spécialiste rubrique Voyages Responsables - TourMaG.com
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