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Aérien : le rêve reprend le dessus 🔑

L'édito de Christophe Hardin


Ce n’est pour l’instant qu’une impression, un sentiment, mais il semble bien que le secteur aérien remonte peu à peu des abîmes d’opprobre dans lequel on l’avait précipité.
Doucement, mais surement, il semble reprendre la place qu’il mérite dans la société, celle d’une activité qui doit comme les autres faire des efforts sur le plan environnemental et en même temps une filière d’excellence, source d'emplois et qui fait rêver.


Rédigé par le Lundi 19 Février 2024

En France, l’attractivité pour les entreprises du secteur aérien redevient très forte - Crédit : Depositphotos.com. Yaruta
En France, l’attractivité pour les entreprises du secteur aérien redevient très forte - Crédit : Depositphotos.com. Yaruta
Au plus profond de la grande déprime Covid, dans un monde à l’arrêt et en proie au doute, les « antis tout » avaient donné de la voie, avec toujours ce même fond de commerce : exploiter les angoisses, les doutes et les questionnements légitimes des populations.

Parmi leurs idées « géniales », celle d’un monde post covid sans avions, ces symboles du vieux monde égoïste, à disposition des riches et coupables de détruire la planète.

À cette minorité radicale, mais bruyante, s’ajoutaient tous ceux qui, par manque d’informations sur les efforts entrepris, surestimaient l’empreinte environnementale du secteur aérien.

Au sortir du Covid et dans un contexte de très forte reprise de l’emploi, les craintes étaient réelles pour les grandes entreprises du secteur de voir leur image durablement dégradée, presque répulsive surtout vis-à-vis des jeunes.

Est-ce l’effet « Salon du Bourget », grande manifestation populaire qui s’est tenue en juin dernier avec un coup de projecteur sur les efforts du secteur pour se décarboner ?
Est-ce la vérité des chiffres relatifs à qui sont vraiment les premiers émetteurs de CO2 dans le monde ?

Est-ce enfin l’idée que personne n’arrêtera les femmes et les hommes de vouloir franchir les continents pour échanger ?

Toujours est-il qu’en France, l’attractivité pour les entreprises du secteur aérien redevient très forte.


Le social avant l’environnement

Un sondage paru dans le journal « Les Échos » atteste de ce regain d’attractivité.

Dans le Top 10 des entreprises ayant le plus convaincu les étudiants et les jeunes diplômés cette année, Décathlon arrive en tête et Airbus gagne un point en 5e place tandis qu’Air France – KLM fait une entrée directement à la huitième place devant la SNCF.

Il est également intéressant de noter que pour les jeunes en recherche d’emploi, les engagements RSE regardés sont en priorité ceux basés sur des critères sociaux à plus de 56%, et économiques à 45%.

Comparé à la dernière édition de cet index RSE, l’environnement n’arrive plus en tête des préoccupations et perd 10 points à 28%.

La promotion permanente d’une écologie de décroissance et punitive finit peut-être par lasser. La colère des agriculteurs eux aussi pris pour cible par l’écologie radicale semble en être un signe manifeste.

Être acteur de la transition environnementale

Comme tous les ans, j’ai arpenté les allées du salon des métiers de l’aéronautique qui se tenait il y a quelques jours au Bourget.

Valérie Gary, chargée au sein d’Air France de donner de la visibilité sur les métiers de l’entreprise, d’alimenter les recrutements et de mener des actions ciblées pour attirer des candidats de qualité, confirme ce regain d’attirance.

La compagnie a adapté sa stratégie en 2023 pour aller davantage dans les écoles et sur les forums de recrutements.

Elle a également créé un réseau d’ambassadeurs, formés pour communiquer sur leur métier et leur passion et qui suscite l’envie de rejoindre la compagnie aérienne.

Elle livre une réflexion intéressante. : « Globalement les jeunes veulent être acteurs. Ils ne veulent pas subir cette transition environnementale.

Ces jeunes nous disent moi je veux entrer à Air France pour faire de la communication sur le développement durable, pour être ingénieur en développement durable ou travailler sur une offre marketing écoresponsable »

Croissance et attractivité retrouvée

Trop tôt surement pour considérer que le secteur aérien a réussi à se débarrasser de cette mauvaise réputation que certains veulent lui faire porter, mais, après son éclipse du Covid, le voilà qui a de quoi refaire rêver.

Au classement du journal Capital paru le 1er février dernier au sujet des entreprises les plus appréciées par leurs salariés, l’aérien fait de beaux scores.

Dans la catégorie « Aéronautique, Ferroviaire, Naval » les 5 premières places sont pour le ciel avec Dassault, Airbus et Thales sur le podium.

Autre catégorie, celle des transports, Air France est numéro 1 devant la RATP.

On notera que la low cost EasyJet basée en France n’est pas mal classée à la 6e place.

Que ces entreprises du secteur aérien fassent de nouveau rêver les jeunes est une bonne nouvelle.

La croissance retrouvée aussi, car elle est absolument nécessaire pour développer les capacités à investir dans la transition énergétique et atteindre les objectifs environnementaux.

Des jeunes qui s’engagent. Non pas pour dire « Stop, arrêtez tout », mais pour trouver et mettre en œuvre des solutions. C’est bien mieux.

Christophe Hardin Publié par Christophe Hardin Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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