Le Salon Mondial du Tourisme ouvre ses portes aujourd'hui Porte de Versailles.
"L'offre est de plus en plus compliquée, car les gens veulent tout et son contraire", note un professionnel, sous couvert de l'anonymat. "Ils veulent du tourisme plus éthique ou de la qualité mais en même temps, des prix de plus en plus bas, de l'individuel, mais organisé, etc.", relève-t-il.
La concurrence, avivée par l'arrivée des opérateurs internet et les vols "low cost" (à bas prix), est de plus en plus serrée, d'autant que plusieurs crises sont venues fragiliser le secteur, soulignent tous les spécialistes.
Du coup, il faut "ratisser large", confie l'un d'entre eux. Ainsi, les agences de voyage sur internet ouvrent des bureaux physiques tandis que les tour-opérateurs et agences se lancent à l'opposé sur le net. Ceux qui proposaient surtout des circuits, comme Nouvelles Frontières, se lancent désormais dans le séjour, et inversement.
Voyager en "low cost" pour se loger dans un palace
De même, alors que Lastminute.com, qui a fondé sa notoriété sur les vols de dernière minute, cherche à présent à s'en démarquer, d'autres se lancent sur le marché de l'offre internet "discount", comme encore une fois Nouvelles Frontières, avec une nouvelle marque, Ultravacances.
Et au moment où certains voyagistes baissent leurs prix et parient sur le volume, d'autres comme le Club Méditerranée, avec son "haut de gamme convivial" ou le voyagiste Kuoni avec sa brochure Emotions, visent la grande qualité, voir le luxe.
Résultat : selon René-Marc Chikli, président de l'association des tour-opérateurs Ceto, "il n'est pas rare aujourd'hui sur le moyen-courrier de voyager en "low cost" pour se loger dans un palace".
Cette multiplicité d'offres sera au coeur du Salon mondial du tourisme 2005 qui, pour sa trentième édition, réunit plus de 600 exposants directs ou indirects de jeudi à dimanche à Paris, dans un contexte de reprise après l'épisode tragique des tsunamis fin décembre.
Selon des données du ministère délégué au Tourisme, le nombre de Français ayant voyagé à l'étranger en 2004 a augmenté de 16% par rapport à 2003 et 17,2 millions de séjours (personnels) ont été dénombrés.
En 2004, le salon, qui présentait quelque 190 destinations, avait accueilli près de 110.000 visiteurs. Les destinations victimes du tsunami seront particulièrement présentes. L'Office du tourisme du Sri Lanka, qui a lancé une campagne de promotion, espère ainsi "reconquérir les touristes français".
Sri Lanka et les îles Maldives, n'attend "pas de reprise avant l'automne"
En 2005, la saison s'annonce bonne. Christian Rochette, directeur de la Communication de Nouvelles Frontières, parle de "progression à deux chiffres pour la première fois depuis quatre ans", avec "une hausse des réservations de 12% par rapport à 2004 date à date, en termes de chiffre d'affaires".
Cette progression, selon lui un "rattrapage" après une période de restrictions, profite notamment à la Chine , qui "explose", à la Croatie (+130%), la Grèce (+80%), au Maroc (20%) et à la Tunisie, au Mexique, aux Etats-Unis, "bien que l'effet dollar ne joue pas à plein".
René-Marc Chikli évoque quant à lui une hausse de 10% des réservations cumulées de janvier et février par rapport à 2003. Il déplore après le tsunami un recul de 50% de la Thailande et de 75% du Sri Lanka. En revanche, Nouvelles Frontières, sur le Sri Lanka et les îles Maldives, n'attend "pas de reprise avant l'automne".
Michel BLANCHARD (Afp) - redaction@tourmag.com
La concurrence, avivée par l'arrivée des opérateurs internet et les vols "low cost" (à bas prix), est de plus en plus serrée, d'autant que plusieurs crises sont venues fragiliser le secteur, soulignent tous les spécialistes.
Du coup, il faut "ratisser large", confie l'un d'entre eux. Ainsi, les agences de voyage sur internet ouvrent des bureaux physiques tandis que les tour-opérateurs et agences se lancent à l'opposé sur le net. Ceux qui proposaient surtout des circuits, comme Nouvelles Frontières, se lancent désormais dans le séjour, et inversement.
Voyager en "low cost" pour se loger dans un palace
De même, alors que Lastminute.com, qui a fondé sa notoriété sur les vols de dernière minute, cherche à présent à s'en démarquer, d'autres se lancent sur le marché de l'offre internet "discount", comme encore une fois Nouvelles Frontières, avec une nouvelle marque, Ultravacances.
Et au moment où certains voyagistes baissent leurs prix et parient sur le volume, d'autres comme le Club Méditerranée, avec son "haut de gamme convivial" ou le voyagiste Kuoni avec sa brochure Emotions, visent la grande qualité, voir le luxe.
Résultat : selon René-Marc Chikli, président de l'association des tour-opérateurs Ceto, "il n'est pas rare aujourd'hui sur le moyen-courrier de voyager en "low cost" pour se loger dans un palace".
Cette multiplicité d'offres sera au coeur du Salon mondial du tourisme 2005 qui, pour sa trentième édition, réunit plus de 600 exposants directs ou indirects de jeudi à dimanche à Paris, dans un contexte de reprise après l'épisode tragique des tsunamis fin décembre.
Selon des données du ministère délégué au Tourisme, le nombre de Français ayant voyagé à l'étranger en 2004 a augmenté de 16% par rapport à 2003 et 17,2 millions de séjours (personnels) ont été dénombrés.
En 2004, le salon, qui présentait quelque 190 destinations, avait accueilli près de 110.000 visiteurs. Les destinations victimes du tsunami seront particulièrement présentes. L'Office du tourisme du Sri Lanka, qui a lancé une campagne de promotion, espère ainsi "reconquérir les touristes français".
Sri Lanka et les îles Maldives, n'attend "pas de reprise avant l'automne"
En 2005, la saison s'annonce bonne. Christian Rochette, directeur de la Communication de Nouvelles Frontières, parle de "progression à deux chiffres pour la première fois depuis quatre ans", avec "une hausse des réservations de 12% par rapport à 2004 date à date, en termes de chiffre d'affaires".
Cette progression, selon lui un "rattrapage" après une période de restrictions, profite notamment à la Chine , qui "explose", à la Croatie (+130%), la Grèce (+80%), au Maroc (20%) et à la Tunisie, au Mexique, aux Etats-Unis, "bien que l'effet dollar ne joue pas à plein".
René-Marc Chikli évoque quant à lui une hausse de 10% des réservations cumulées de janvier et février par rapport à 2003. Il déplore après le tsunami un recul de 50% de la Thailande et de 75% du Sri Lanka. En revanche, Nouvelles Frontières, sur le Sri Lanka et les îles Maldives, n'attend "pas de reprise avant l'automne".
Michel BLANCHARD (Afp) - redaction@tourmag.com
