Marmara Belgique c’est fini… Thomas Cook louche sur Marmara France

Selon nos informations, la fermeture officielle est programmée pour le 31 mars 2007. Selon Jos Lecossois, directeur de la filiale belge : « Nous allons terminer la saison hiver en respectant tous les contrats signés et donc toutes les réservations faites. Par contre, quoique la brochure été est prête, elle ne sera pas éditée et ne sera donc pas distribuée ».

Pour l’avenir de la société et de son personnel, officiellement, il faudra attendre la fin du mois pour en savoir plus. « Nous ignorons ce qui va se passer pour la société. En ce qui concerne le personnel, aucun préavis n’a été donné actuellement ».

Une recomposition du paysage TO en Belgique

Avec le retrait de Marmara Belgique (LIRE) et celui annoncé d’Orion International, le gâteau à se partager est conséquent puisque ces deux opérateurs représenteraient ensemble plus ou moins 80.000 pax annuels.

Mais ce qui est plus important à retenir c’est que la distribution va devoir revoir sa copie. Nous pensons plus particulièrement aux grands réseaux indépendants et aux GIE belges qui jusqu’à présents favorisaient Marmara au détriment, par exemple, de Mediterra.

Sauf s’ils prennent la décision de ne travailler qu’avec l’un des deux grands pour les destinations Marmara, ces intermédiaires seront donc bien obligés d’opérer dorénavant avec Mediterra, Interconfort ou Christophair. Nous pensons, par exemple, à CWT et au groupe Gigatour…

Comme véritable spécialiste de la Turquie, il n’y aura plus, en dehors des deux grands généralistes Jetair et le groupe Thomas Cook, que les groupes Intermed Travel (Mediterra et Interconfort) ainsi que le groupe Christophair qui vient d’éditer une brochure Turquie d’une soixantaine de pages.

La fermeture de Marmara va donc profiter directement à ces sociétés pour cette destination.

Pour les autres destinations, en plus du groupe Intermed Travel, d’autres TO vont pouvoir partir à la pèche des clients de Marmara. En se limitant aux seuls spécialistes circuits et de niche, on retrouve ainsi, par exemple, pour le Maroc, AB Tours, pour la Tunisie, Your Travel, pour l’Egypte, Best Tours, Transorient, Escape, etc… et pour la Grèce, à nouveau Christophair.

Vers une reprise de Marmara France par Thomas Cook ?

Nous avons appris de source sure que des négociations ont eu lieu avec un voyagiste belge et seraient peut-être encore en cours pour une reprise des activités et du fond de commerce du voyagiste en Belgique. Mais celles-ci ont capoté.

Selon nos informations, les conditions à cette reprise de la commercialisation des Club Marmara auraient été jugées inacceptables, par exemple celle exigeant un paiement préalable dès qu’une réservation était faite.

Mais plus important à retenir, selon nos informateurs : la remise dans le contexte actuel de cette disparition sur le plan européen. Comme on le sait, First Choice négocie actuellement la revente de ses filiales généralistes. Le Groupe veut se transformer en un conglomérat de sociétés spécialisées.

Si jusqu’à présent, Marmara n’était pas considéré par les Britanniques comme étant un TO généraliste, cela pourrait changer. D’après nos sources, les négociations seraient plus avancées avec Thomas Cook qu’avec My Travel.

On nous a laissé sous entendre que Thompas Cook serait intéressé, outre le rachat de Tourinter, par la reprise de la totalité de Marmara France. En effet, l’entité française compléterait parfaitement le portefeuille du groupe allemand dans l’Hexagone.

Pour les Anglais, cette reprise pourrait être également fort avantageuse en dehors du cash. Si dans le contrat de vente, par exemple, il était prévu des clauses prévoyant la commercialisation par les AGV Thomas Cook des différentes lignes de produits que First Choice continuera à exploiter.

Mais rien ne dit qu’un scénario d’une telle ampleur et qui bouleverserait complètement l’équilibre du marché français, puisse être réalisé aussi aisément. Tout d’abord et compte tenu de sa place de premier TO français, il y a fort à parier que les autorités de la concurrence de la Commission Européenne auraient leur mot à dire.

Deuxièmement et compte tenu de l’antagonisme entre les deux groupes, on voit difficilement TUI rester les bras croisés face à une telle menace. Wait and see...