Les Frères Musulmans veulent déstabiliser le pays. Une façon d'y parvenir est de toucher le nerf économique du pays : le tourisme. Ils souhaitent provoquer un mécontentement populaire contre le gouvernement © ramzi hachicho - Fotolia.com
TourMaG.com - Quel œil portez-vous sur le Sinaï et l'attentat perpétré à l'encontre des touristes coréens le week-end dernier ?
Louis Caprioli : La situation ne cesse de se dégrader depuis la révolution égyptienne de 2011.
Cette zone, est une zone de non droit dans laquelle l'armée égyptienne n'était pas déployée, suite aux accords de Camp David.
La population bédouine s'est radicalisée. Les tribus ont trouvé une manne dans toute sorte de trafics : armes, humains mais aussi dans les échanges avec la bande de Gaza.
A cela s'ajoute une radicalisation de ces populations.
Historiquement, le Sinaï est une région qui a toujours été une cible pour les terroristes. Le plus gros attentat date de 1997 à Louxor.
TourMaG.com - Il règne une certaine confusion sur la revendication et les menaces envers les touristes qui ont suivi l'attentat à la bombe de l'autocar transportant des voyageurs coréens. Faut-il prendre ces menaces au sérieux ?
Louis Caprioli : Je ne sais pas si la revendication du groupe Jamaat Ansar Bayt Al Maqdes est vraie ou fausse... Toujours est-il que l'attentat a eu lieu !
Les Frères Musulmans qui ont acquis le pouvoir de manière démocratique avec l’élection de M. Morsi, se sentent floués depuis son éviction.
Louis Caprioli : La situation ne cesse de se dégrader depuis la révolution égyptienne de 2011.
Cette zone, est une zone de non droit dans laquelle l'armée égyptienne n'était pas déployée, suite aux accords de Camp David.
La population bédouine s'est radicalisée. Les tribus ont trouvé une manne dans toute sorte de trafics : armes, humains mais aussi dans les échanges avec la bande de Gaza.
A cela s'ajoute une radicalisation de ces populations.
Historiquement, le Sinaï est une région qui a toujours été une cible pour les terroristes. Le plus gros attentat date de 1997 à Louxor.
TourMaG.com - Il règne une certaine confusion sur la revendication et les menaces envers les touristes qui ont suivi l'attentat à la bombe de l'autocar transportant des voyageurs coréens. Faut-il prendre ces menaces au sérieux ?
Louis Caprioli : Je ne sais pas si la revendication du groupe Jamaat Ansar Bayt Al Maqdes est vraie ou fausse... Toujours est-il que l'attentat a eu lieu !
Les Frères Musulmans qui ont acquis le pouvoir de manière démocratique avec l’élection de M. Morsi, se sentent floués depuis son éviction.
Nous sommes en train d'assister à une radicalisation des Frères Musulmans qui va de pair avec une montée en puissance du terrorisme.
Au delà des revendications, tous ces groupes armés ont la capacité de frapper.
Les prochaines élections ne changeront rien et le conflit ne sera pas réglé. Le problème politique est loin d'être résolu.
Les Frères Musulmans veulent déstabiliser le pays. Une façon d'y parvenir est de toucher le nerf économique du pays : le tourisme. Ils souhaitent provoquer un mécontentement populaire contre le gouvernement.
Le pouvoir qui sera en place devra résoudre le problème économique, faire adhérer les Égyptiens à sa politique, et s'occuper du terrorisme... Les prédictions sont délicates à ce stade.
TourMaG.com - Les zones touristiques situées sur la Mer Rouge, en face du Sinaï, ainsi que les croisières sur le Nil entre Louxor et Assouan, sont pour l'instant épargnées. Y a-t-il un risque de contagion ?
Louis Caprioli : Ces zones sont épargnées jusqu'à présent.
Ceci étant, des attentats sur des cibles militaires et policières ont déjà eu lieu, et il est vrai qu'il n'y a eu aucune action contre les touristes.
Nous sommes dans une période d'extrême tension. Je préconiserais une grande prudence. Il faudrait faire un ciblage sur la sécurité au quotidien, voire toutes les semaines, dans ces régions afin d'évaluer le risque terroriste au jour le jour.
Quant au Caire, là aussi les touristes n'ont pas été pris pour cible. Il se peut toutefois qu'ils puissent faire partie des victimes collatérales...
Au delà des revendications, tous ces groupes armés ont la capacité de frapper.
Les prochaines élections ne changeront rien et le conflit ne sera pas réglé. Le problème politique est loin d'être résolu.
Les Frères Musulmans veulent déstabiliser le pays. Une façon d'y parvenir est de toucher le nerf économique du pays : le tourisme. Ils souhaitent provoquer un mécontentement populaire contre le gouvernement.
Le pouvoir qui sera en place devra résoudre le problème économique, faire adhérer les Égyptiens à sa politique, et s'occuper du terrorisme... Les prédictions sont délicates à ce stade.
TourMaG.com - Les zones touristiques situées sur la Mer Rouge, en face du Sinaï, ainsi que les croisières sur le Nil entre Louxor et Assouan, sont pour l'instant épargnées. Y a-t-il un risque de contagion ?
Louis Caprioli : Ces zones sont épargnées jusqu'à présent.
Ceci étant, des attentats sur des cibles militaires et policières ont déjà eu lieu, et il est vrai qu'il n'y a eu aucune action contre les touristes.
Nous sommes dans une période d'extrême tension. Je préconiserais une grande prudence. Il faudrait faire un ciblage sur la sécurité au quotidien, voire toutes les semaines, dans ces régions afin d'évaluer le risque terroriste au jour le jour.
Quant au Caire, là aussi les touristes n'ont pas été pris pour cible. Il se peut toutefois qu'ils puissent faire partie des victimes collatérales...
