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I - Convention collective : le SNAV va revoir sa copie

Premier volet du dossier ''Tourisme mode d'emploi''


Dans la liste des travaux à effectuer cette année telle que l’a définie Georges Colson, le président du Snav en début d’année, la refonte de la convention collective figure en bonne place. En mars, la Commission sociale du syndicat patronal va se remettre au travail pour trouver une nouvelle proposition à faire aux syndicats employés.


Rédigé par Genny Smith le Mercredi 21 Février 2007

Comment dénouer une situation figée depuis la rupture des négociations paritaires en juillet dernier ? Pour Guy Besnard, le président de la Commission sociale du SNAV, une négociation ne peut aboutir que si les deux partis lâchent un peu du lest.

Et, dans ce cas de figure précis, ce sont les syndicats employés qui ont refusé de céder du terrain. Pourtant, une bonne partie du travail a déjà été réalisée. Notamment sur le volet de la requalification des métiers. L’idée de passer d’une classification de type catalogue à une définition des métiers en fonction de critères classants (niveau atteint, responsabilités, autonomie, etc,) a été approuvée par l’intersyndicale des employés.

Cette recherche a d’ailleurs donné lieu à un travail de fond de la part du SNAV depuis plus de deux ans, avec intervention d’un cabinet spécialisé en affaires sociales. Une partie du travail est donc d’ores et déjà engrangée et les syndicats ne prévoient pas de la remettre en cause lors du retour à la table des négociations.

A la demande de l’intersyndicale, le SNAV a, en contrepartie, accepté d’étudier un volet de prévoyance (arrêts maladie, accident, invalidité, décès) sur lequel un accord est possible. Voilà pour l’avancement des travaux.

Le casse-tête des rémunérations

I - Convention collective : le SNAV va revoir sa copie
La pierre d’achoppement se concentre sur le deuxième volet de la négociation, la grille de rémunération. Si les deux partis s’accordent à reconnaître qu’un rattrapage est nécessaire et pas seulement pour les quatre premiers niveaux passés en deçà du Smic, leurs propositions diffèrent radicalement.

Pour le SNAV il s’agit de maintenir le principe des minima salariaux tels qu’ils fonctionnent actuellement avec la convention collective en cours et de définir des revalorisations salariales avec un étalement des augmentations sur plus de deux ans. Pour les syndicats au contraire, il est essentiel de sortir du cadre actuel et de définir plusieurs niveaux de rémunération pour chaque qualification.

Des niveaux variant en fonction des responsabilités tenues par l’employé. Pour chaque niveau d’une fonction spécifique, il pourrait ainsi y avoir une variation de rémunération d’environ 5 %. Les révisions salariales issues des accords paritaires s’appliqueraient ainsi à l’ensemble des fonctions et non plus aux seuls minima salariaux mensuels.

A l’instar de ce qui a été mis en place dans la convention collective du secteur bancaire, par exemple. « Le patronat a eu peur qu’avec ce système on assiste à une hausse de salaires inconsidérée. Ce n’est pas ce que nous cherchons. Nous savions bien que la grille salariale telle que nous la proposons est plus compliquée à mettre en place mais on pourrait envisager qu’une commission de suivi pourrait aider les adhérents du SNAV à résoudre au cas par cas les difficultés Eventuelles », explique Jean-Luc Letisse, représentant Force Ouvrière.

L’intersyndicale qui s’est réunie dernièrement pour faire un point de la situation réaffirme sa volonté d’instaurer une grille de rémunération multiple par qualification.

La commission sociale du SNAV va donc se remettre au travail dans le courant du mois de mars pour trouver une nouvelle base de négociation puis elle invitera À nouveau les syndicats À la table des négociations. Si elles aboutissent, la convention collective refondue sera entérinée cette année. Au grand soulagement de l’ensemble de la profession !

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Commentaires

1.Posté par J.P. Simeon le 22/02/2007 09:04 | Alerter
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comment peut on raisonnablement trainer encore une convention collective dans laquelle les 1ers niveaux sont en dessous du smic ?
THEORIQUEMENT : Le smic est un salaire rémunérant la qualification minimum d'un salarié débutant pour faire un travail ne nécessitant aucune qualification.
Cette définition est elle ce que notre profession souhaite pour ses quatre 1ères catégories ?
Je pense que nous sommes à fond dans le cercle vicieux :

- Sous-rémunération des salariés
- Sous-compétence ou abandon de la profession rapidement + attractivité zéro
- Sous-efficacité
- mauvaise rentabilité des entreprises
- difficultés à augmenter les salaires à un niveau décent

je ne pense pas que l'on puisse rémunérer du personnel uniquement à coup d'éductour ou de journée à Deauville

2.Posté par PH. BOULIFARD le 22/02/2007 10:36 | Alerter
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Tout à fait d'accord avec Jean Pascal. Avant d'avoir des postes à responsabilité et de gérer ma Sté, j'ai pu intervenir pour un syndicat de salarié, lors des négociations salarailes avec le SNAV;
Déjà à cette époque (+de 10 ans) les syndicat salariés se battaient pour que le 1er niveau de la grille soit rémunérée au SMIC;
Cela à toujours été un dialogue de sourds. Comment un syndicat patronal peut-il ne pas respecter la loi et tolérer des salaires aussi bas ? dans une profession ou on demande un gros investissement de temps, un niveau d'étude minimum à bac +2 et de parlé minimum 2 langues étrangères.
Si un minimum de bon sens, de responsabilité vis à vis des salariés et surtout un respect minimum sur les conditions de travail, alors le syndicat représentant les patrons de notre profession retrouverait un peu de crédibilité et verrait peut-être la considération des agents de voyages augmenter.

3.Posté par J.P. Simeon le 22/02/2007 11:09 | Alerter
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je trouve les syndicats concernés plutot accomodants :=))
mais cela ne grandit pas l'image de notre profession et je ne pense pas que cela soit un facteur favorisant la rentabilité des entreprises.
Cet état de fait est de nature à rendre plus difficile le dialogue social.
100 € charges incluses par salarié, multiplié par 2 salariés en moyenne et par 12 mois font 2400 € par an, soit la nécessité d'un CA de 24000 € par an en supplément.
Objectif accessible ? ou sinon, autant se reconvertir dans le chawarma.

4.Posté par philippe beissier le 22/02/2007 19:44 | Alerter
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Bonsoir,

Ah le chawarma !!! et la restauration, le black, les marges...cela paye mieux que notre métier...quoique...ma formation étant la restauration et l'hotélerie je peux vous affirmer que c'est moins amusant et "sexy" que le métier d'agent de voyages.
Et si nous vendions des stages de formation sur le chawarma à Istanbul ???

Bonne soirée.


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