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Vague de perquisitions chez les voyagistes belges


Jeudi 23 février, des inspecteurs du ministère Belge des Affaires économiques, ont « visité » les sièges de TUI Belgium, de Thomas Cook Belgium et des différentes associations professionnelles du Royaume. En réalité, il s’agissait de véritables perquisitions avec mandats officiels.


Rédigé par Michel Ghesquière - michel.ghesquiere@skynet.be le Dimanche 26 Février 2006

Vague de perquisitions chez les voyagistes belges
Vendredi, pour couper court aux rumeurs, Thomas Cook a émis un communiqué de presse confirmant l’information. Pour l’opérateur, ces inspecteurs venaient « se documenter sur un nombre de thèmes sectoriels liés au monde du voyage ».

Et de citer : « Les suppléments carburants ; les frais de dossier et les services fees ; les conditions de collaboration entre TO et intermédiaires de voyages ; les conditions d’annulation ; les frais d’annulation et les assurances annulation et enfin la guerre des prix ».

Claude Pérignon, directeur Quality Management : « Thomas Cook Belgium SA a, bien entendu, apporté son entière collaboration et garde toute confiance dans le bon déroulement du dossier ». Quand à Hans Vanhaelemeesch, porte-parole de Jetair : « Il va de soi que notre groupe a accueilli les inspecteurs sans aucun problème. Nous avons répondu à toutes leurs questions et fourni les documents qu’ils souhaitaient ».

Entente commerciale entre les deux groupes ?

Pour certains observateurs, l’origine de cette opération se situe dans une action entamée par Test Achats cet été. Pour l’association consumériste Belge, il y aurait des éléments troublants pouvant prouver une entente commerciale illicite entre les deux groupes.

En juillet dernier, l’organisme avait dénoncé, dans un long communiqué, les suppléments fuel imposés par les deux groupes, soit en même temps, soit à des dates très, très rapprochées et ce avec, quasiment, les mêmes montants.

En réalité, les objectifs poursuivis par l’équivalent belge de l’Inspection Economique seraient beaucoup plus larges que le communiqué ne le dit. Une analyse approfondie de celui-ci, confirmée à demi-mot par certains de nos informateurs, semble indiquer que les enquêteurs recherchaient les preuves d’autres éléments que ceux qui sont avancés par les consuméristes.

D’une part, ils essayeraient de déterminer s’il n’existe pas d’ententes de prix et/ou de marché entre les deux grands voyagistes opérant en Belgique et d’autres parts si les règles de concurrences sont respectées.

Lorsqu’on étudie avec attention les différentes raisons reprises sur les mandats de perquisition, force est de constater que l’objectif des inspecteurs était également de déterminer s’il n’y a pas de position dominante.

En effet, l’un des points que le ministère souhaite étudier se situe dans « les conditions de collaboration entre les TO et les intermédiaires de voyages ». Or, curieusement, en dehors des associations professionnelles, seuls les deux plus grands voyagistes ont été perquisitionnés.

L’autre enquête menée par les autorités belges

Ici, à nouveau, les regards doivent se tourner vers Test Achats qui dans un éditorial dans le numéro de janvier de sa revue dénonçait le fait que Jetair et Thomas Cook détiendraient ensemble « plus de 80 % de part de marché » du tourisme organisé en Belgique.

La théorie des consuméristes est de dire que les lois de la concurrence sont faussées en Belgique et que le marché local ne soit, dans les faits, qu’un véritable duopole. Analyse inexacte pour les deux groupes car ce pourcentage ne concerne que les séjours proposés par les membres de l’ABTO et ne tient donc pas compte des voyages organisés par les TO non-membres, les autocaristes et, naturellement, des vacances individuelles.

Cependant, selon l’une de nos sources, les inspecteurs auraient voulu vérifier s’il n’existait pas de différences dans le traitement de dossiers dans les relations entre ces deux TO avec les AGV indépendantes et les AGV appartenant à leurs propres réseaux de distribution.

Ainsi, selon cette source, les conditions financières accordées aux AGV indépendantes et celles qui sont données aux AGV appartenant aux réseaux de distribution de ces deux groupes pourraient faire l’objet d’une étude particulière.

Mais nous devons reconnaître que ces deux dernières informations ont été démenties, en partie, par un autre de nos informateurs. « A ma connaissance, les inspecteurs n’avaient pas à étudier les relations commerciales entre les voyagistes et les agences. Ils devaient uniquement se pencher sur les procédures ».

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