Le 17 décembre dernier, TourMaG.com interrogeait le Secrétaire d’État Hervé Novelli sur la situation du tourisme en Guadeloupe (1).
Ce dernier nous confirmait alors que « la saison hiver est très mauvaise ». Puis, plus loin : « La qualité n’est pas au rendez-vous : l’offre hôtelière a vieilli et s’est dégradée ».
Ce constat a fait réagir Michel-Yves Labbé de Directours : « Je ne pense pas que la qualité des installations aux Antilles françaises soit mauvaise. Elle est plutôt conforme avec un niveau correct pour des prestations 2 et 3 étoiles.
Autrefois, on s’y précipitait et on payait fort cher pour des hôtels de piètre qualité eu égard à leur classement (4 étoiles). Le rapport qualité/prix était moins satisfaisant qu’aujourd’hui ».
Son de cloche comparable du côté d’Yves Brossard de Primea Hotels, qui gère 5 établissements à la Guadeloupe (2 hôtels, 2 résidences et 1 complexe de villas) :
« Le rapport qualité/prix s’est amélioré. Et pour cause : les tarifs de l’hôtellerie et de l’aérien ont baissé. Le produit Guadeloupe est même très attractif en ce moment ».
Ce dernier nous confirmait alors que « la saison hiver est très mauvaise ». Puis, plus loin : « La qualité n’est pas au rendez-vous : l’offre hôtelière a vieilli et s’est dégradée ».
Ce constat a fait réagir Michel-Yves Labbé de Directours : « Je ne pense pas que la qualité des installations aux Antilles françaises soit mauvaise. Elle est plutôt conforme avec un niveau correct pour des prestations 2 et 3 étoiles.
Autrefois, on s’y précipitait et on payait fort cher pour des hôtels de piètre qualité eu égard à leur classement (4 étoiles). Le rapport qualité/prix était moins satisfaisant qu’aujourd’hui ».
Son de cloche comparable du côté d’Yves Brossard de Primea Hotels, qui gère 5 établissements à la Guadeloupe (2 hôtels, 2 résidences et 1 complexe de villas) :
« Le rapport qualité/prix s’est amélioré. Et pour cause : les tarifs de l’hôtellerie et de l’aérien ont baissé. Le produit Guadeloupe est même très attractif en ce moment ».
''Depuis 20 ans, rien n’a changé !''
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C’est sur le fond du problème qu’Yves Brossard se fait plus virulent :
« La Guadeloupe n’a jamais bénéficié d’une politique d’aménagement touristique digne de ce nom, contrairement à la plupart des régions de la Métropole, comme la côte Languedoc-Roussillon dans les années 60.
Depuis 20 ans, rien n’a changé ! La seule réalisation, c’est l’aéroport international ».
Et Yves Brossard se montre plutôt compréhensif à l’égard d’Élie Domota, le leader du LKP : « Un syndicaliste est dans son rôle quand il défend le pouvoir d’achat des salariés », et plutôt critique sur l’action des pouvoirs publics :
« L’année dernière, il n’y a pas eu de grèves. 90% des établissements hôteliers fonctionnaient. Seuls le Club Med, Pierre&Vacances et Nouvelles Frontières ont préféré fermer leurs installations ».
Brossard estime que c’est le blocage des routes et des stations service, donc l’entrave à la libre circulation des personnes et des produits, qui a eu le plus d’impact négatif. Et le même de s’interroger : « Le gouvernement va-t-il faire preuve de la même attitude si ça se reproduit ? ».
« La Guadeloupe n’a jamais bénéficié d’une politique d’aménagement touristique digne de ce nom, contrairement à la plupart des régions de la Métropole, comme la côte Languedoc-Roussillon dans les années 60.
Depuis 20 ans, rien n’a changé ! La seule réalisation, c’est l’aéroport international ».
Et Yves Brossard se montre plutôt compréhensif à l’égard d’Élie Domota, le leader du LKP : « Un syndicaliste est dans son rôle quand il défend le pouvoir d’achat des salariés », et plutôt critique sur l’action des pouvoirs publics :
« L’année dernière, il n’y a pas eu de grèves. 90% des établissements hôteliers fonctionnaient. Seuls le Club Med, Pierre&Vacances et Nouvelles Frontières ont préféré fermer leurs installations ».
Brossard estime que c’est le blocage des routes et des stations service, donc l’entrave à la libre circulation des personnes et des produits, qui a eu le plus d’impact négatif. Et le même de s’interroger : « Le gouvernement va-t-il faire preuve de la même attitude si ça se reproduit ? ».
"La mobilisation ne dégénérera pas en troubles"
Y. Broissard : ''Ce que nous attendons c’est la mise en œuvre d’une vraie politique touristique !''
Mais Yves Brossard se veut optimiste : « Ma conviction, c’est que cette mobilisation sociale ne dégénèrera pas en troubles. La situation économique de l’île est déjà catastrophique. Les syndicats ne veulent pas transformer cette voie d’eau en véritable naufrage ! ».
Et le même de placer l'État face à ses responsabilités : « Par ce mouvement, les Guadeloupéens revendiquent un avenir économique. Comme les élus locaux ne répondent pas à cette attente, c’est au gouvernement de reprendre la main ».
Un avis que ne semble pas partager Michel-Yves Labbé de Directours : « La solution viendra des Antillais. Tant qu’elle sera décidée à Paris, elle ne sera pas crédible ».
Mais l'un et l'autre constatent qu'à Paris ou sur place, rien ne bouge !
Et le même de placer l'État face à ses responsabilités : « Par ce mouvement, les Guadeloupéens revendiquent un avenir économique. Comme les élus locaux ne répondent pas à cette attente, c’est au gouvernement de reprendre la main ».
Un avis que ne semble pas partager Michel-Yves Labbé de Directours : « La solution viendra des Antillais. Tant qu’elle sera décidée à Paris, elle ne sera pas crédible ».
Mais l'un et l'autre constatent qu'à Paris ou sur place, rien ne bouge !
Une solution : un plan d’aménagements touristiques
À la question : « Avez-vous été indemnisé pour les pertes occasionnées par les troubles de l’année dernière ? », Yves Brossard répond :
« Nous n’avons rien touché. Je n’y tenais pas particulièrement. Mais on aurait pu nous verser une aide pour la réalisation de travaux de rénovation et de modernisation des infrastructures. Ça aurait été une bonne mesure pour l'économie de l'île.
Ce que nous attendons avant tout, c’est la mise en œuvre d’une vraie politique touristique en Guadeloupe et la création de zones d’aménagement concerté : espaces piétonniers dans les centres-villes, plages aménagées, pistes cyclables… ».
Sur cette proposition de bon sens rédigée par Yves Brossard à l’occasion des États Généraux de l’Outre-mer, institutions régionales et Gouvernement se renvoient la balle ou plutôt la patate chaude…
En attendant une nouvelle déflagration sociale désastreuse pour l’image, l’économie et le tourisme de la Guadeloupe ?
(1) Lire ou relire les déclarations d'Hervé Novelli - Antilles françaises : "Une très mauvaise saison"
« Nous n’avons rien touché. Je n’y tenais pas particulièrement. Mais on aurait pu nous verser une aide pour la réalisation de travaux de rénovation et de modernisation des infrastructures. Ça aurait été une bonne mesure pour l'économie de l'île.
Ce que nous attendons avant tout, c’est la mise en œuvre d’une vraie politique touristique en Guadeloupe et la création de zones d’aménagement concerté : espaces piétonniers dans les centres-villes, plages aménagées, pistes cyclables… ».
Sur cette proposition de bon sens rédigée par Yves Brossard à l’occasion des États Généraux de l’Outre-mer, institutions régionales et Gouvernement se renvoient la balle ou plutôt la patate chaude…
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