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Rencontres nationales du tourisme : quelles solutions pour rester compétitif ?


De nombreux acteurs privés et publics se sont retrouvés, mercredi 9 novembre 2011, pour les 3e rencontres nationales du tourisme. L’occasion de réfléchir aux solutions qui rendraient la France encore plus attractive sur un marché international de plus en plus concurrentiel.


le Mardi 15 Novembre 2011

Le marché du tourisme en France ressemble à une belle rose qui se fane doucement faute de soins adéquats.

Voici en résumé l’impression générale des participants aux 3e rencontres nationales du tourisme, le 9 novembre dernier.

Si le pays continue en effet d’attirer les voyageurs, le marché est aujourd'hui en perte de vitesse.

Certes, Paris et sa Tour Eiffel font toujours rêver. La promesse d’un séjour dans la capitale fait grimper les inscriptions de 20 à 30% pour l’organisation d’un congrès. Mais il sera difficile de capitaliser encore longtemps sur ses acquis.

« De trop nombreux touristes ne font que passer » déplore Frédéric Lefebvre, le secrétaire d’état chargé du tourisme. Pour les faire rester, il compte « promouvoir la qualité de l’offre » grâce à sa nouvelle charte d’accueil.

«Individuellement, tous les acteurs ont fait des progrès » assure Aline Peyronnet, chef du service tourisme au ministère de l’économie. Ce pacte engage les signataires à des actions concrètes régulièrement évaluées.

Les efforts sur la qualité de l’accueil devront d’abord se concentrer sur Paris. « La ville est une vitrine qui doit donner envie de revenir visiter la province » explique Christian Mantéi, le directeur général d'Atout France. Une grosse pression, car « on a jamais deux fois l’occasion de faire une première bonne impression», poursuit-il.

Nombreuses critiques

Première cible, l’accueil dans les aéroports, question bien souvent débattue mais jamais résolue.

Gilles Pelisson, le président du Groupement des professionnels de service, qui a rédigé un rapport sur le tourisme d’affaires et le grand Paris estime qu’il manque 150 à 200 personnes pour mieux répondre aux attentes des touristes qui débarquent à Charles de Gaulle ou Orly.

La desserte chaotique du centre ville par le RER B a également été abordée sans qu'aucune solution ne soit trouvée.

Le futur réseau de transport du Grand Paris, qui devrait désengorger le tout, ne sera mis en place qu’à partir de 2017 voire 2025. En attendant, il faudra toujours 40 minutes pour relier CDG au centre ville.

Autre critique, la saturation des capacités hôtelières. « Le projet de 7000 chambres lancé par la ville de Paris à l’horizon 2020 ne sera pas suffisant car il ne prend pas en compte la fermeture de petits établissements », affirme Jean Yves Durance le président de VIP Paris. Pour accueillir plus de voyageurs, il faudrait également diversifier la gamme des hôtels intra-muros, mais aussi en première couronne.

Désintérêt politique

Tous ces points négatifs pèsent lourd lorsque Paris veut décrocher l’organisation de congrès d’affaires.

« Nous gagnons environ 25% des candidatures auxquelles nous postulons », précise Christine de Gouvion Saint Cyr, la secrétaire générale en charge du bureau des Congrès de l'OCTP. Elle estime que les politiques jouent un rôle fondamental dans l’attractivité de la destination.

Les politiques justement ont fortement été interpellés durant ces débats. Ils sont accusés de ne pas porter d’assez d’attention au tourisme, alors que le secteur est bénéficiaire.

« Les salons et les foires ont des retombées de 6 milliards d’euros et 100 000 emplois à temps plein », évalue Jean-Yves Durance, le président de VIP Paris.

Malgré tout, les efforts de promotion du secteur ne sont pas à la hauteur. « Nous perdons des parts de marché à cause du désinvestissement public », se désole Jean Pierre Blat, le directeur général du CRT Paris Ile-de-France.

Améliorer la communication et la qualité des prestations semble pourtant la meilleure façon de booster la fréquentation. Mais pour cela il faut des moyens. Frédéric Lefebvre a promis un budget de 1,9 milliard d'euros en 2012 pour la promotion de la destination.

Les BRIC, avenir du tourisme

Il n’en faudra pas moins pour séduire les BRIC (Brésil Inde Russie et Chine), ces pays émergents qui constituent un véritable vivier à touristes, avec une fréquentation en croissance à deux chiffres.

« On a jamais vu cela » s’exclame Christian Delom, le directeur de la stratégie, de l’observatoire et des nouvelles technologies chez Atout France.

Quelques chiffres illustrent parfaitement cette tendance. Entre 2009 et 2010, le flux touristique des Chinois a été en croissance de 20%, de 7% pour les Indiens, 19% pour les Brésiliens et 16% pour les Russes. Une progression qui se ressent également dans l’aérien, avec 4 millions de passagers l’année dernière, pour un coefficient multiplicateur de 1,5 et 2.

Ces voyageurs sont très dépensiers : 650 millions d’euros en achats détaxés pour les Chinois en 2010, 150 euros par jour pour les Indiens.

Si tous ces touristes visitent en priorité Paris, ils sont de plus en plus nombreux à découvrir les régions françaises. Par exemple, les nuitées des Chinois ont augmenté de 131% en Bourgogne depuis 2008.

Pour leur donner envie de venir et de rester en France, il faut construire des produits qui leur correspondent, notamment au niveau des critères qualitatifs. Car les clientèles des BRIC sont particulièrement sensibles à la qualité de l’accueil.

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