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Et si le prochain ministre du tourisme était... Roland Héguy ?

"Légitimer nos métiers auprès des jeunes"


Quelles seraient vos priorités pour l'industrie touristique si vous étiez demain ministre du tourisme ? Cette question nous l'avons posé à plusieurs patrons, personnalités et représentants de notre industrie, pour connaître les actions qu'ils mèneraient s'ils étaient au pouvoir. Notre série continue avec Roland Héguy, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), qui présente les mesures qu'il mettrait en place s'il était nommé ministre du tourisme.


Rédigé par le Mardi 11 Avril 2017

Roland Héguy est le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie - Photo : UMIH
Roland Héguy est le président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie - Photo : UMIH
TourMaG.com - Si vous étiez nommé ministre du tourisme, quelles seraient vos 3 priorités pour l’industrie du tourisme ?

Roland Héguy :
En tant que ministre du tourisme, je me féliciterais que cette économie majeure pour notre pays soit enfin reconnue à la hauteur de sa contribution économique et sociale avec un ministère dédié.

Notre priorité sera de gagner un point du PIB supplémentaire en 5 ans pour le tourisme, soit 21 milliards d’euros de recettes supplémentaires.

Pour cela, il faudra activer tous les moyens et les leviers de croissance nécessaires afin de dynamiser l’attractivité touristique de la France auprès des visiteurs internationaux et des Français également.

Si nous voulons atteindre l’objectif d’accueillir 100 millions de touristes en 2020, il conviendra alors d’investir beaucoup plus pour attirer davantage de touristes, prolonger leur séjour et accroître leurs dépenses. Pour cela, 100 millions d’euros par an devront être alloués exclusivement à la promotion de la destination France.

Enfin, la priorité sera également donnée aussi à l’accueil et la sécurité de nos touristes, surtout après l’année d’activité 2016 en chute et dans le contexte sécuritaire actuel.

TourMaG.com - Quelles actions mèneriez-vous pour faciliter la vie des PME-PMI et de leurs salariés ?

R.H. :
Nos chefs d’entreprise doivent se consacrer essentiellement à leur cœur de métier et la satisfaction de leurs clients. Les premières actions engagées en faveur des PME-PMI et de leurs salariés seront d’oxygéner les entreprises.

Chaque année, ce sont plus de 50 nouvelles réglementations à intégrer pour les chefs d’entreprises et leurs collaborateurs. Pour libérer du temps et de l’énergie, 2 normes existantes seront supprimées pour toute nouvelle norme créée.

Il s’agira aussi d’adapter l’environnement social aux évolutions en favorisant la création d’emplois. Alors que la France connaît un taux de chômage record, il est impératif de favoriser le recrutement, de simplifier la réglementation et le financement de la formation pour favoriser la création d’emplois et offrir des perspectives à nos jeunes.

Il faut légitimer nos métiers auprès des jeunes et repenser l’ensemble des parcours de formation. L’accent devra être porté sur l’apprentissage qui est une voie d'excellence et qui ouvre les portes à différents parcours de formation et d'opportunités de carrière. Il favorise l'ascenseur social dont nos jeunes ont tant besoin.

Enfin, il faudra sécuriser le cadre fiscal national et local. La rentabilité des entreprises françaises est inférieure à celle de nos homologues européens.
Une des principales causes étant l’alourdissement de la fiscalité ces dernières années et tout particulièrement pour nos entreprises à forte intensité de main-d’œuvre.

TourMaG.com - Quelles actions envisagez-vous pour le tourisme en France ?

R.H. :
Au-delà des 3 actions prioritaires citées précédemment, la gouvernance du tourisme à tous les échelons devra être revue pour simplifier le mille-feuille administratif et pour mobiliser toutes les forces avec le même objectif : la promotion de la France. Nous repositionnerons ainsi la France comme 1ère destination mondiale en nombre de visiteurs et en termes de recettes.

Les ressources de l’Etat, au plus haut niveau, devront être mobilisées pour porter des projets structurants comme la liaison Charles de Gaulle Express, l’amélioration de la connectivité aérienne, l’organisation des JO 2024 et de l’Exposition universelle en 2025.

La filière devra poursuivre son engagement en faveur du tourisme durable, surtout en cette année 2017, année internationale du tourisme durable pour l’UMIH.

Pour cela, nous prendrons des mesures pour accompagner les professionnels dans la transition écologique et pour dynamiser les territoires ; par exemple avec l’extension de l’éco-prêt à taux zéro aux entreprises, ou avec des mesures pour faciliter la transmission et la reprise d’entreprises en zone rurale.

Enfin, pour favoriser l’innovation numérique, il sera impératif de garantir une concurrence loyale, équitable et transparente pour le consommateur et nos entreprises qui s’adaptent au quotidien aux évolutions numériques et technologiques.

TourMaG.com - Quelles actions souhaiteriez-vous mettre en place pour faciliter les voyages des Français à l’étranger ?

R.H. :
Plus de 60% de la consommation touristique est réalisée par les Français. Les efforts devront être poursuivis pour donner envie aux Français de partir à la découverte de la France.

Pour cela, des campagnes de promotion importantes devront être lancées pour inciter les Français à découvrir les trésors de notre patrimoine. L’accent devra être porté sur l’outre-mer, où le tourisme est la pierre angulaire du développement économique et social de ces territoires et peut-être une arme contre le chômage.

TourMaG.com - Si vous aviez une baguette magique (ou un budget illimité), quelle serait votre première action dès votre prise de fonction ?

R.H. :
Rêvons un peu ! Avec une baguette magique, je faciliterais l’accès de nos territoires aux touristes en développant des solutions de transports encore plus rapides. Tout deviendrait accessible à moins de 4 heures de Paris.

Les touristes pourraient ainsi partir à la découverte de la richesse et de la diversité de notre patrimoine encore plus rapidement et facilement.

Il faudrait alors créer des « auberges » cafés, hôtels, restaurants, tous les 50 kilomètres pour accueillir ces touristes et leur faire découvrir les produits du terroir. Pour cela, le gouvernement votera la suppression de 50% des normes existantes et facilitera la transmission des entreprises.

Et pour terminer, j’irais vers le plus et le mieux en décomplexant la création d’emplois, vers plus de flexibilité.

Pour retrouver tous les articles de la série "Et si le prochain ministre du tourisme était..." merci de CLIQUER ICI.

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