Réuni à Matignon sous l’autorité du Premier ministre, le Comité interministériel du tourisme a permis de dresser un état des lieux des attentes du secteur.
S’il marque une attention politique nouvelle, les annonces gouvernementales n’ont pas levé toutes les réserves exprimées par les fédérations professionnelles.
Les simplifications réglementaires sont bien accueillies, mais les acteurs réclament un pilotage renforcé, des engagements durables sur la fiscalité et une stratégie claire pour l’emploi.
S’il marque une attention politique nouvelle, les annonces gouvernementales n’ont pas levé toutes les réserves exprimées par les fédérations professionnelles.
Les simplifications réglementaires sont bien accueillies, mais les acteurs réclament un pilotage renforcé, des engagements durables sur la fiscalité et une stratégie claire pour l’emploi.
L’Alliance France Tourisme plutôt satisfaite
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L’Alliance France Tourisme s’est félicitée de voir deux objectifs stratégiques officiellement consacrés par les pouvoirs publics : l’atteinte de 100 milliards d’euros de recettes touristiques internationales et la reconnaissance de la France comme destination durable de référence. Ces priorités figurent désormais au cœur de la stratégie nationale du tourisme.
L’Alliance, qui regroupe les principales entreprises du secteur (transports, hébergements, restauration, loisirs, etc.), milite de longue date pour un changement de paradigme : sortir d’une logique uniquement fondée sur le volume de visiteurs au profit d’une approche axée sur la création de valeur, la qualité de l’offre, la durabilité des modèles économiques et l’impact territorial. À ce titre, elle rappelle qu’un appel fort avait été lancé lors d’un colloque organisé le 3 juillet 2025 au Sénat avec Régions de France.
Parmi les autres recommandations portées par l’Alliance figurent une meilleure gouvernance du secteur, un dialogue renforcé entre l’État, les collectivités et les acteurs privés, ainsi qu’une clarification du rôle d’Atout France. Cette feuille de route implique également le soutien à l’investissement, à l’innovation, à la montée en gamme de l’offre et à l’allongement des séjours touristiques.
L’Alliance salue la relance du Comité de filière Tourisme, le maintien confirmé d’Atout France — dont elle s’était opposée à la suppression — et la nomination d’un nouveau directeur général. Elle appelle à faire de cette nouvelle étape une opportunité pour établir une gouvernance rééquilibrée, efficace et pleinement partenariale.
L’Alliance, qui regroupe les principales entreprises du secteur (transports, hébergements, restauration, loisirs, etc.), milite de longue date pour un changement de paradigme : sortir d’une logique uniquement fondée sur le volume de visiteurs au profit d’une approche axée sur la création de valeur, la qualité de l’offre, la durabilité des modèles économiques et l’impact territorial. À ce titre, elle rappelle qu’un appel fort avait été lancé lors d’un colloque organisé le 3 juillet 2025 au Sénat avec Régions de France.
Parmi les autres recommandations portées par l’Alliance figurent une meilleure gouvernance du secteur, un dialogue renforcé entre l’État, les collectivités et les acteurs privés, ainsi qu’une clarification du rôle d’Atout France. Cette feuille de route implique également le soutien à l’investissement, à l’innovation, à la montée en gamme de l’offre et à l’allongement des séjours touristiques.
L’Alliance salue la relance du Comité de filière Tourisme, le maintien confirmé d’Atout France — dont elle s’était opposée à la suppression — et la nomination d’un nouveau directeur général. Elle appelle à faire de cette nouvelle étape une opportunité pour établir une gouvernance rééquilibrée, efficace et pleinement partenariale.
La CAT salue les mesures en faveur de l’attractivité et de la compétitivité de l’industrie
La Confédération des Acteurs du Tourisme (CAT) salue notamment la relance du modèle partenarial de gouvernance avec la nomination d’Adam Oubuih à la tête d’Atout France, saluée comme un choix cohérent avec la volonté exprimée par la CAT depuis février 2025.
Le CIT a également permis de valider plusieurs mesures attendues, issues de 53 propositions de simplification portées par la CAT et ses fédérations depuis 2023. Ces réformes concernent notamment le droit applicable aux professionnels du secteur, avec l’objectif de libérer les capacités d’investissement et de transformation de la filière. La CAT souhaite que ce mouvement s'amplifie avec une nouvelle série de mesures dès l'automne, intégrées aux textes de loi à venir.
Des préoccupations ont également été exprimées sur la stabilité fiscale. La CAT a mis en garde contre les effets d’une fiscalité alourdie, notamment dans le transport aérien, et appelle à une meilleure transparence sur l’utilisation de la taxe de séjour. Elle se félicite cependant du lancement d’une concertation sur ce sujet.
Enfin, la proposition gouvernementale de supprimer deux jours fériés suscite des réserves, en particulier concernant le 8 mai et le lundi de Pâques. La CAT alerte sur les impacts économiques et sociaux d’une telle mesure, notamment en termes de désaisonnalisation et d’accessibilité aux vacances. Elle plaide pour une concertation équilibrée afin de préserver la dynamique positive observée depuis 2024 dans le secteur touristique.
Le CIT a également permis de valider plusieurs mesures attendues, issues de 53 propositions de simplification portées par la CAT et ses fédérations depuis 2023. Ces réformes concernent notamment le droit applicable aux professionnels du secteur, avec l’objectif de libérer les capacités d’investissement et de transformation de la filière. La CAT souhaite que ce mouvement s'amplifie avec une nouvelle série de mesures dès l'automne, intégrées aux textes de loi à venir.
Des préoccupations ont également été exprimées sur la stabilité fiscale. La CAT a mis en garde contre les effets d’une fiscalité alourdie, notamment dans le transport aérien, et appelle à une meilleure transparence sur l’utilisation de la taxe de séjour. Elle se félicite cependant du lancement d’une concertation sur ce sujet.
Enfin, la proposition gouvernementale de supprimer deux jours fériés suscite des réserves, en particulier concernant le 8 mai et le lundi de Pâques. La CAT alerte sur les impacts économiques et sociaux d’une telle mesure, notamment en termes de désaisonnalisation et d’accessibilité aux vacances. Elle plaide pour une concertation équilibrée afin de préserver la dynamique positive observée depuis 2024 dans le secteur touristique.
L’UMIH dénonce le manque de mesures en faveur du secteur CHRDT
L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH), représentée par son président Thierry Marx, salue l’intention du gouvernement de simplifier le quotidien des entreprises du secteur touristique, tout en déplorant un manque de mesures concrètes et structurelles pour répondre aux défis actuels de l’hôtellerie-restauration.
Le secteur CHRDT (cafés, hôtels, restaurants, discothèques, traiteurs) représente une part importante de l’industrie touristique française, avec environ 1 million d’emplois non délocalisables. L’UMIH alerte sur une pénurie de 200 000 salariés, qui affecte la compétitivité du secteur et l’attractivité de la destination France. Elle regrette l’absence de loi sur le tourisme, et l’absence de mesures sur plusieurs sujets qu’elle défend de longue date : la valorisation du « fait maison », les pourboires, le double plafond des titres restaurants, ou encore des mesures pour encadrer les lieux éphémères.
L’UMIH salue néanmoins la régulation des meublés touristiques via la loi Le Meur, tout en déplorant que les décrets d’application ne soient pas encore publiés. L’organisation salue également quatre mesures de simplification annoncées : la simplification des catégories de boissons, la clarification du dépôt hôtelier, l’élargissement du TESE à partir de janvier 2026 et la simplification de la déclaration préalable à l’embauche (DPAE).
Concernant la taxe de séjour, l’UMIH appelle à une concertation transparente et à un encadrement strict de son usage, exclusivement pour des projets touristiques. Elle demande aussi un plan saisonnier structuré et financé. Enfin, elle souhaite un renforcement du rôle d’Atout France, avec un pilotage stratégique partagé avec les professionnels.
Le secteur CHRDT (cafés, hôtels, restaurants, discothèques, traiteurs) représente une part importante de l’industrie touristique française, avec environ 1 million d’emplois non délocalisables. L’UMIH alerte sur une pénurie de 200 000 salariés, qui affecte la compétitivité du secteur et l’attractivité de la destination France. Elle regrette l’absence de loi sur le tourisme, et l’absence de mesures sur plusieurs sujets qu’elle défend de longue date : la valorisation du « fait maison », les pourboires, le double plafond des titres restaurants, ou encore des mesures pour encadrer les lieux éphémères.
L’UMIH salue néanmoins la régulation des meublés touristiques via la loi Le Meur, tout en déplorant que les décrets d’application ne soient pas encore publiés. L’organisation salue également quatre mesures de simplification annoncées : la simplification des catégories de boissons, la clarification du dépôt hôtelier, l’élargissement du TESE à partir de janvier 2026 et la simplification de la déclaration préalable à l’embauche (DPAE).
Concernant la taxe de séjour, l’UMIH appelle à une concertation transparente et à un encadrement strict de son usage, exclusivement pour des projets touristiques. Elle demande aussi un plan saisonnier structuré et financé. Enfin, elle souhaite un renforcement du rôle d’Atout France, avec un pilotage stratégique partagé avec les professionnels.