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Selatt Erdogan : des rêves de diplomate à ceux d'un tourisme plus durable

La série de l’été "Voyage et moi" de TourMaG.com, avec Selatt Erdogan


De tous les séminaires, salons, congrès... Selatt Erdogan est l'un des visages les plus connus et reconnus du secteur. Le directeur commercial de Mondial Tourisme s'est pris au jeu de nous raconter ses premiers souvenirs de voyage, et aussi sa vision de l'activité. De l'Espagne à la Thaïlande, en passant par Tintin, découvrez en un peu plus sur Selatt Erdogan.


Rédigé par le Vendredi 18 Juillet 2025

Selatt Erdogan se rêvait diplomate avant... un stage chez Marmara - Crédit photo : Visuel généré par l'IA
Selatt Erdogan se rêvait diplomate avant... un stage chez Marmara - Crédit photo : Visuel généré par l'IA
Il est l'un des visages les plus reconnus du secteur.

À la tête de la direction commerciale de Mondial Tourisme, Selatt Erdogan arpente les salons et les congrès avec ses trois décennies d’expérience professionnelle dans l'industrie.

Le responsable a décidé de jouer le jeu en participant à la série de l'été de TourMaG.com, en commençant par nous raconter son premier souvenir de voyage.

"Il remonte à mes 16 ans.

Pour la première fois, je partais sans mes parents, en dehors du cadre rassurant des colonies de vacances. Avec trois amis, nous avons pris la direction de l'Espagne, en train de nuit. Ce trajet était déjà toute une aventure.

Un ami espagnol nous avait prêté sa maison dans le petit village de Piles, au sud de Valence.

Cette expérience représentait la liberté absolue : un mois entier à nous gérer seuls, sans contrainte d'horaires, sans nous soucier du lendemain.

Je me souviens encore de cette sensation en voyant le train s'éloigner de la gare parisienne... Un nouveau pays, une nouvelle langue, une nouvelle monnaie – mon premier véritable voyage,
" se souvient-il.

Selatt Erdogan se rêvait diplomate avant... un stage chez Marmara

Il n’en fallut pas plus pour que le jeune homme soit piqué au virus du voyage.

De retour en France et quelque peu émancipé, ayant pris conscience de sa capacité à gérer le quotidien, mais surtout de la soif qui l’habitait de découvrir d’autres cultures et peuples, il garde dans un coin de la tête cette envie de voyager.

Il n’est pas encore question d’intégrer le secteur.

"Je me questionnais sur mon avenir professionnel, avec en tête l’envie de revivre les émotions de ce mois en dehors de la maison et de ses habitudes.

J’imaginais alors devenir diplomate, uniquement motivé par cette perspective de parcourir le monde.

Mais le destin en a décidé autrement. Un stage chez un tour-opérateur (Marmara) a bouleversé ma trajectoire, et je n’ai jamais quitté le milieu du tourisme depuis.

Finalement, j’ai gagné au change : je pense que le métier de diplomate m’aurait offert moins de satisfaction que celui que j’exerce aujourd’hui et qui m’a révélé ma véritable passion.

"Tintin a joué un rôle déterminant dans ma passion"

Terminé le rêve de fréquenter les ambassades du monde entier, les costumes trois pièces et les petits fours au bord d'une piscine... quoique.

S’ensuit alors une ascension au sein des équipes du tour-opérateur, et surtout une expérience de 20 ans.

Si le jeune Selatt s'imaginait être un espion ou un ambassadeur, il a surtout épousé celui d’un aventurier, bercé comme beaucoup de sa génération - et des suivantes - par les histoires d’un journaliste à la mèche rebelle.

"Tintin a joué un rôle déterminant dans ma passion. J'ai dévoré toutes les bandes dessinées du célèbre reporter, et je voyageais avec lui dès ma petite enfance à travers ses aventures.

Ce personnage m'a certainement influencé dans ma volonté de parcourir les quatre coins de la planète,
" poursuit celui qui a lu et relu, Tintin au Congo.

Et après avoir voyagé à travers les 24 albums, pour autant de pays visités par le reporter belge, il décide alors d’en faire son métier.

En 2012, après la fusion de Nouvelles Frontières et Marmara, Selatt Erdogan devient directeur régional de TUI France, pendant un peu plus d’une année. Puis, à la rentrée de septembre 2013, il ouvre le chapitre Mondial Tourisme.

"Le tourisme peut aussi endommager considérablement une destination"

Et comme tous les amoureux de voyages, pour Selatt Erdogan, il n'est pas question d'engranger les destinations comme on collectionne des tampons sur un passeport.

Le plus important, quand il quitte son domicile, est vraiment de découvrir une destination, de s’immerger dans la culture locale.

"Mon dernier voyage personnel m'a mené en Thaïlande, pour la deuxième fois. Malgré ma règle personnelle de ne pas revisiter le même pays - tant il y a de destinations à découvrir -, mon amour pour cette destination reste indélébile.

J’ai développé ma propre philosophie du voyage : je planifie toujours mes séjours à l'avance, en restant plusieurs jours dans une zone bien définie.

Cela me permet de rayonner en étoile autour de mon point d'ancrage, d’éviter les changements d'hôtel quotidiens et d’approfondir ma découverte
," nous détaille le responsable du TO.

Et comme tout grand voyageur, le directeur commercial du tour-opérateur souhaite permettre aux prochaines générations de découvrir une planète aussi belle que celle qu’il a connue.

Si le tourisme est un bienfait pour les peuples, il peut aussi avoir une dimension néfaste.

""Aujourd'hui, la vision du voyage que j'aimerais transmettre à ma famille et à mon entourage s'articule autour du respect des populations rencontrées, et repose sur une approche écologique et durable.

Avec l'expérience, je réalise que le tourisme peut aussi endommager considérablement une destination. Il est essentiel d'éviter ces dérives et de voyager de manière consciente et responsable,
" conclut-il.

Retrouvez tous les articles consacrés à la série de l’été "Voyage et moi" de TourMaG.com, en cliquant sur ce lien.


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