
Reconnaissance faciale : la fin des files d’attente dans les aéroports ? - Photo : Depositphotos.com @Golden Sikorka
L’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) envisage une évolution du processus d’enregistrement dans les aéroports à travers le projet « Journey Pass », reposant sur la reconnaissance faciale et l’identification biométrique.
Ce système, soutenu par l’IATA et Flight Centre Travel Group, ambitionne de supprimer l’usage du passeport et de la carte d’embarquement, en commençant par l’Australie. Déjà testée à Singapour, cette technologie permettrait de réduire de 30 % le temps d’enregistrement et d’embarquement, tout en améliorant la sécurité et la fluidité des flux.
Le projet soulève néanmoins des enjeux liés à la protection des données personnelles, qui devront être strictement encadrés.
Ce système, soutenu par l’IATA et Flight Centre Travel Group, ambitionne de supprimer l’usage du passeport et de la carte d’embarquement, en commençant par l’Australie. Déjà testée à Singapour, cette technologie permettrait de réduire de 30 % le temps d’enregistrement et d’embarquement, tout en améliorant la sécurité et la fluidité des flux.
Le projet soulève néanmoins des enjeux liés à la protection des données personnelles, qui devront être strictement encadrés.
Une automatisation renforcée du parcours passager
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Le « Journey Pass », nouveau dispositif proposé par l’OACI, permettrait d’automatiser entièrement le parcours du passager dans les aéroports en supprimant la nécessité de présenter un passeport ou une carte d’embarquement papier. Selon John Morhous, directeur de l’expérience client chez Flight Centre Travel Group, cette technologie permettrait de réduire « jusqu’à 30 % le temps consacré à l’enregistrement et à l’embarquement ». À Singapour, où un système biométrique complet est déjà en place dans les quatre terminaux de l’aéroport de Changi, « cela ne prend pas plus de 25 secondes et il n’y a jamais de file d’attente », précise-t-il. Le temps moyen de contrôle par passager y aurait diminué de 60 %.
Outre les gains de temps, cette automatisation présente également un intérêt économique pour les opérateurs. En réduisant les files d’attente, les compagnies et les aéroports réaliseraient des économies opérationnelles significatives. Le personnel, moins sollicité pour des tâches de vérification, peut ainsi être redéployé vers des fonctions à plus forte valeur ajoutée, notamment en matière de sécurité aux frontières. L’implémentation de cette technologie repose en grande partie sur des outils déjà présents dans d’autres secteurs, comme les caméras haute définition ou les logiciels de reconnaissance faciale utilisés en grande distribution.
Cependant, le développement de ces technologies impose d’aborder la question de la confidentialité des données. John Morhous insiste sur la nécessité d’instaurer des standards clairs : « Les données biométriques étant particulièrement sensibles, des standards stricts devront encadrer leur stockage et leur suppression ». Il plaide également pour une information claire des usagers et une possibilité de refus.
Outre les gains de temps, cette automatisation présente également un intérêt économique pour les opérateurs. En réduisant les files d’attente, les compagnies et les aéroports réaliseraient des économies opérationnelles significatives. Le personnel, moins sollicité pour des tâches de vérification, peut ainsi être redéployé vers des fonctions à plus forte valeur ajoutée, notamment en matière de sécurité aux frontières. L’implémentation de cette technologie repose en grande partie sur des outils déjà présents dans d’autres secteurs, comme les caméras haute définition ou les logiciels de reconnaissance faciale utilisés en grande distribution.
Cependant, le développement de ces technologies impose d’aborder la question de la confidentialité des données. John Morhous insiste sur la nécessité d’instaurer des standards clairs : « Les données biométriques étant particulièrement sensibles, des standards stricts devront encadrer leur stockage et leur suppression ». Il plaide également pour une information claire des usagers et une possibilité de refus.
Reconnaissance faciale : des expérimentations en cours en Europe et en France
En parallèle du projet australien, plusieurs initiatives sont actuellement déployées à l’échelle européenne. En France, des tests ont été lancés dans les aéroports de Paris et Marseille en partenariat avec Air France et Air Corsica. Ces expérimentations permettent aux passagers d’emprunter l’ensemble du parcours aéroportuaire – enregistrement, dépôt de bagages, contrôle de sécurité et embarquement – sans devoir présenter un document physique. Le visage devient alors le seul justificatif.
D’autres grands hubs européens testent ou ont commencé à mettre en œuvre des dispositifs similaires. À Francfort, Amsterdam et Madrid, la reconnaissance faciale est progressivement intégrée aux procédures de contrôle, avec pour objectif de fluidifier les flux tout en renforçant la sécurité. Ces projets s’inscrivent dans une stratégie plus large d’automatisation du parcours passager, où les données biométriques remplacent progressivement les documents traditionnels.
Ces innovations pourraient s’accompagner d’autres évolutions techniques à horizon dix ans. John Morhous évoque notamment des développements en cours dans le domaine des contrôles de sécurité : « Plusieurs start-ups développent des solutions qui permettront de scanner les bagages et les passagers plus rapidement, ce qui rendra le parcours de voyage encore plus fluide, de l'entrée dans l’aéroport jusqu’à l’embarquement ». L’intégration de ces technologies nécessite toutefois une coopération étroite entre compagnies aériennes, gouvernements et prestataires de services pour garantir leur efficacité et leur acceptabilité sociale.
D’autres grands hubs européens testent ou ont commencé à mettre en œuvre des dispositifs similaires. À Francfort, Amsterdam et Madrid, la reconnaissance faciale est progressivement intégrée aux procédures de contrôle, avec pour objectif de fluidifier les flux tout en renforçant la sécurité. Ces projets s’inscrivent dans une stratégie plus large d’automatisation du parcours passager, où les données biométriques remplacent progressivement les documents traditionnels.
Ces innovations pourraient s’accompagner d’autres évolutions techniques à horizon dix ans. John Morhous évoque notamment des développements en cours dans le domaine des contrôles de sécurité : « Plusieurs start-ups développent des solutions qui permettront de scanner les bagages et les passagers plus rapidement, ce qui rendra le parcours de voyage encore plus fluide, de l'entrée dans l’aéroport jusqu’à l’embarquement ». L’intégration de ces technologies nécessite toutefois une coopération étroite entre compagnies aériennes, gouvernements et prestataires de services pour garantir leur efficacité et leur acceptabilité sociale.