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Des voyages nomades en Europe de l'Est à ceux en caïque de Valérie Boned

La série de l’été "Voyage et moi" de TourMaG.com, avec Valérie Boned


En l’espace d’une élection remportée en octobre 2023, Valérie Boned a doublement marqué l’histoire du syndicat des opérateurs touristiques. Pour la première fois, une femme était élue présidente des Entreprises du Voyage, et pour la première fois, une personne de moins de 60 ans occupait ce poste. Si son visage est connu de tous, son histoire personnelle et sa vision du voyage le sont moins. Des vacances en caravane dans une Europe de l’Est encore unie sous le drapeau de l’URSS à ceux plus récents, marqués par la connexion directe à la nature : le vrai luxe, selon Valérie Boned.


Rédigé par le Vendredi 25 Juillet 2025

"Le luxe pour moi, c’est la beauté de la nature" estime Valérie Boned - Visuel généré par l'IA
"Le luxe pour moi, c’est la beauté de la nature" estime Valérie Boned - Visuel généré par l'IA
Elle a constitué, avec Jean-Pierre Mas, un binôme salvateur pour la profession.

Valérie Boned est devenue un personnage public alors que les frontières se fermaient et que les professionnels du tourisme se retrouvaient en grande difficulté.

Depuis, le monde s’est rouvert, et Valérie Boned est montée d’un cran dans la hiérarchie des Entreprises du Voyage.

Si toute la profession connaît sa force de travail et son débit de parole unique, les adhérents des EDV ne connaissent pas tous ses origines - et encore moins que, chaque été, durant sa jeunesse, elle sillonnait une Europe de l’Est qui était encore très fermée.

"J’ai deux types de souvenirs de voyages qui m’ont marquée. Les premiers étaient ceux de mon enfance. Nous partions en caravane avec mes parents et prenions la direction de la Hongrie, là où est né mon père.

Nous traversions l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, puis nous remontions par la Yougoslavie, l’Italie et la Suisse.

Ces voyages nomades, et la découverte d’un monde tellement proche, car à portée de voiture, mais culturellement éloigné, m’ont laissée une empreinte durable,
" nous partage avec nostalgie la présidente du syndicat patronal.

Le Brésil en liberté et Taghazout face à la puissance de l'océan

L’autre voyage marquant a lieu quelques années plus tard, au milieu des années 1980.

Alors que le Brésil vient de tourner la page de la dictature militaire un an plus tôt, Valérie Boned découvre avec son mari et ses enfants l’Amérique du Sud - mais surtout sa nature.

"Nous étions en famille, dans le Nordeste, à Jericoacoara précisément.

Ce qui m’a marqué, quand j’y repense, c’est la connexion avec la nature. C’est une région - du moins la partie où nous étions - désertique, avec du sable blond qui tombe dans la mer.

Ce sont aussi des villages loin de tout. À l’époque, ce n’était pas comme aujourd’hui, seuls des Brésiliens s’y aventuraient, très peu les Européens. Je suis encore marquée par la simplicité : les pieds dans le sable, pas de voiture, et un sentiment de grande sécurité.

Finalement, j'ai aimé cette liberté,
" se souvient Valérie Boned qui était alors avec ses enfants.

Si ses souvenirs n’ont pas vraiment eu d’incidence sur sa carrière professionnelle, ils ne sont pas totalement sans influence sur son activité.

Chaque année, les EDV réunissent leurs adhérents pour un grand congrès, qui sert aussi à faire passer certains messages. Le choix de la destination en fait partie.

"Le dernier a eu lieu à Taghazout, un choix qui n’était pas anodin pour moi.

Ma mère est née au Maroc. C’est pour moi quelque chose qui résonne, comme la Hongrie. Puis, il y a cette simplicité et cette connexion à la nature, dans un environnement qui reste préservé, même si la destination est touristique.

J’aime les endroits où l’on n’est pas nécessairement loin de tout, mais qui sont authentiques et pas surfréquentés.

Donc le lien avec mon expérience au Brésil, c’est cette recherche de connexion avec la nature - et surtout l’océan. Sa puissance m’a envoûtée à Taghazout,
" poursuit l'ancienne juriste.

"Le luxe pour moi, c’est la beauté de la nature"

Et si, depuis les années 70 et 80, les voyages ont été nombreux - dans des lieux parfois clinquants - celle qui a été aussi présidente de l’Office de Tourisme de Barbizon reste toujours dans la quête d’authenticité.

"Quel que soit le lieu, ville ou destination, je ne recherche pas les choses sophistiquées.

Le luxe, pour moi, c’est la beauté de la nature, des paysages ou la facilité d’accès à ces deux choses. Ce n’est pas forcément des vacances roots, mais je recherche ce contact avec la beauté du paysage,
" poursuit-elle.

Et pour son dernier voyage, la présidente des EDV a navigué sur la Méditerranée, à bord d’un caïque.

Cette embarcation légère est typique du Moyen-Orient, plus précisément de Turquie. L’année dernière, avec ses enfants, et pour son anniversaire, la famille est partie une semaine.

"Il n’y avait rien à voir de particulier, nous faisions du cabotage, nous étions en pleine mer.

Ce que j’aime, dans ce genre de voyage : la mer. Puis nous avions du temps devant nous pour nous reposer, lire et écouter de la musique. Je ne m’ennuie jamais dans ce genre de connexion à la mer.

Quand j’aime quelque chose, cela devient comme une obsession. Je pourrais refaire ce genre de voyages des dizaines de fois.

Je suis quelqu’un qui a plutôt une vie que l’on pourrait qualifier d’urbaine, même si je vis à la campagne. Les émotions de la nature m’emportent. La mer et sa luminosité m’envoûtent,
" nous confie, Valérie Boned.

"Je pense au film Plein Soleil"

Et après quelques minutes de réflexion, la source d’inspiration pour ses voyages ou sa vision de l’activité, ce n’est pas Tintin ou Stendhal, mais un beau brun ténébreux.

"Quand je vous parle de mon amour de la mer, je pense au film Plein Soleil.

Il y a une dimension policière, mais ce bateau sur la Méditerranée, la luminosité et l’Italie, ce sont des choses qui résonnent en moi.

Je ne pense pas que cela ait influencé ma manière de voyager, mais je crois que ce film a contribué à nourrir mon imaginaire autour de la mer, et donc du voyage,
" pense la présidente des EDV.

Datant de 1960, ce film met en scène Alain Delon dans le rôle de Tom Ripley, mandaté par un riche homme d’affaires pour ramener son fils, parti passer de trop longues vacances en Italie auprès de sa maîtresse Marge.

Une partie de ce long métrage se déroule à bord d’une croisière en voilier.

Si elle ne peut plus vraiment, aujourd’hui, agir sur les choix de ses enfants, Valérie Boned leur a sans doute transmis le goût de la découverte et… du voyage.

"Ils sont très voyageurs, tous les deux.

Ils partent - notamment ma fille, assez souvent seule - pour faire du surf ou visiter des lieux. Et je dois bien l’avouer : j’en suis incapable.

Ils sont très curieux. La curiosité de voir ce qu’il se passe ailleurs, je pense que c’est quelque chose qu’ils ont appris à nos côtés,
" conclut Valérie Boned.

Retrouvez tous les articles consacrés à la série de l’été "Voyage et moi" de TourMaG.com, en cliquant sur ce lien.

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