Entre Quercy et Limousin : à la découverte des 8 Plus Beaux Villages de France !

Il existe un coin de France, entre Limousin et Quercy, entre le sud de la Corrèze et le nord du Lot, qui ne manque pas de piquant. Depuis 2022 et l’arrivée dans la liste de trois petits nouveaux, il abrite dans son périmètre pas moins de huit « Plus Beaux Villages de France ». Les plus éloignés l’un de l’autre ne le sont que de 38 km – les deux plus proches, de seulement 4 km.

Pas facile toutefois de mettre un nom sur ce pays de Cocagne. Situé entre deux régions, deux départements, il échappe aux classifications simplistes. Pour l’identifier, disons que le fil rouge qui unit ces bourgs de charme (et d’autre sites remarquables à proximité), est la rivière Dordogne, dans son parcours entre contreforts d’Auvergne et Périgord.

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Oui, huit « Plus Beaux Villages de France » jalonnent ce territoire. Et quels villages ! Collonges-la-Rouge resplendit de son grès pourpre, pierre historique de ce bourg médiéval aux couleurs de feu.

Sur la crête d’une colline, Curemonte brille par les tours rondes et carrées de ses trois châteaux, dominant des demeures nobles et une belle halle. Beaulieu-sur-Dordogne joue aussi une partition médiévale. On y vient pour le très beau tympan de son abbatiale Saint-Pierre et la douceur de sa rivière, point de départ de descentes en canoës familiales et fraîches.

Côté Lot, le territoire est encore mieux... loti. A se demander pourquoi Rocamadour, cité mariale accrochée à sa falaise et étape vers Saint-Jacques-de-Compostelle, a du attendre 2022 pour rejoindre le camp des « Plus Beaux Villages de France ».

Sans doute a-t-elle été victime de sa réputation touristique et d’une profusion de commerces plus mercantiles qu’identitaires. Se balader dans sa rue marchande, grimper les escaliers à flanc de rocher, visiter ses sanctuaires…

C’est en automne que l’on s’y sent le mieux, quand les chênes du causse calcaire alentour prennent leur teinte brunâtre.

Loubressac et Autoire sont deux jumeaux concurrents au titre de « champion de beauté ». Le premier rassemble ses maisons quercynoises à balcons de pierre et toits de tuiles autour d’un château, sur un promontoire dominant la vallée et l’iconique château médiéval de Castelnau (voir ci-dessous).

Le second blottit ses maisons-manoirs à tourelles au creux d’un vallon, dominé par un cirque de falaises d’où se jette une belle cascade. Lequel des deux l’emportera ?

Au bord de la Dordogne, Carennac soutient la comparaison. La petite cité à la pierre dorée se blottit autour d’un prieuré clunisien du 11ème s. (superbes portail, cloître et mise au tombeau) et d’un château.

Quant à Martel, ses tours et maisons médiévales enserrent une remarquable halle du 18ème s. à charpente de bois, rendez-vous, chaque mercredi et samedi, lors du marché, des trésors de bouche quercynois.

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Huit villages classés et quoi d’autre ? Plein de pépites ! En premier lieu le gouffre de Padirac, près de Rocamadour. Formidable aven creusé dans le relief karstique, on descend jusqu’à – 75 m pour s’enfoncer plus encore et naviguer sur une rivière souterraine, avant de découvrir des concrétions géologiques uniques, telle la salle du Grand Dôme et ses 94 m de hauteur.

Face à Loubressac, la forteresse de Castelnau prend au soleil couchant une teinte écarlate exceptionnelle. Initié par son superbe donjon au 13ème s., ce château s’est agrémenté au fil des siècles d’un châtelet, d’une tour d’artillerie, de bastions… sans perdre une once de son harmonie.

Près d’Autoire, la petite ville de Saint-Céré est au contact du Quercy et du Ségala, hauts versants boisés annonçant le Massif Central.

C’est dans son château de Saint-Laurent, deux tours médiévales dominant l’agréable cité commerçante, que le célèbre tapissier Jean Lurçat a vécu et travaillé. Dans le bourg voisin de Saint-Jean-Lespinasse, ne pas manquer la visite du château de Montal, merveille Renaissance (qui accueillit un temps La Joconde, durant la guerre 39-45) et l’église du 12ème s., au très joli porche.