Dans le « 09 », le Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises couvre 40% de la superficie du département. C’est dire si les grands espaces occupent de la place. L’Ariège était donc bien indiquée pour accueillir des Capra Pyrenaica, cette race de bouquetins réintroduite côté français en 2014 après que le dernier spécimen hexagonal ait disparu en 1901, victime de la chasse.
Voilà l’intérêt de cette randonnée : observer un animal jadis familier des falaises dont le retour, même tardif, semble s’opérer avec succès.
« On compte désormais 350 bouquetins dans les Pyrénées françaises, dont 150 en Ariège. Une vingtaine a été relâchée ici en 2016 et 2017. Comme les autres, ils ont été prélevés en Espagne, dans le Parc national de la Sierra de Guadarrama (en Castille-et-León, ndlr) », raconte Sébastien Jabally, accompagnateur en moyenne montagne pour Oxalys.
A lire aussi : 10 spots à découvrir à Foix
Voilà l’intérêt de cette randonnée : observer un animal jadis familier des falaises dont le retour, même tardif, semble s’opérer avec succès.
« On compte désormais 350 bouquetins dans les Pyrénées françaises, dont 150 en Ariège. Une vingtaine a été relâchée ici en 2016 et 2017. Comme les autres, ils ont été prélevés en Espagne, dans le Parc national de la Sierra de Guadarrama (en Castille-et-León, ndlr) », raconte Sébastien Jabally, accompagnateur en moyenne montagne pour Oxalys.
A lire aussi : 10 spots à découvrir à Foix
Randonnée Pyrénées : Chocards, faucons, vautours fauves…
Tenter de les observer exige de la sueur. Depuis le plateau de Coumebière, zone d’estive située entre Aulus-le-Bains et le col d’Agnès, le GR 10 mène jusqu’au Port de Saleix, un col séparant la vallée du Garbet de celle de Saleix, reconnaissable à son ruisseau d’argent ondulant en contrebas.
L’itinéraire est limpide. Le pertuis se rejoint par un sentier en zigs-zags qui s’élève de 1 400 m à 1 794 m d’altitude, dans les pâtures d’estive. A l’encolure, point de bouquetins.
Normal, nous ne sommes pas arrivés dans leur jardin. Mais alors que nous quittons le col pour grimper une ligne de crête et rejoindre le lac d’Alate, la gent ailée vient distraire notre quête de mammifères. Des chocards à bec jaune dansent dans le ciel.
« C’est l’un des oiseaux qui grimpe le plus haut au monde. On l’a observé à l’Everest », précise Sébastien Jabally. Puis un couple de faucons crécerelles papillonne dans les airs.
Avant que quatre, puis six, puis huit vautours fauves n’entament une inspection au dessus de nos têtes, tentant d’estimer le festin… Magnifiques rapaces, planant toutes ailes déployées, jusqu’à 2,80 m d’envergure.
L’itinéraire est limpide. Le pertuis se rejoint par un sentier en zigs-zags qui s’élève de 1 400 m à 1 794 m d’altitude, dans les pâtures d’estive. A l’encolure, point de bouquetins.
Normal, nous ne sommes pas arrivés dans leur jardin. Mais alors que nous quittons le col pour grimper une ligne de crête et rejoindre le lac d’Alate, la gent ailée vient distraire notre quête de mammifères. Des chocards à bec jaune dansent dans le ciel.
« C’est l’un des oiseaux qui grimpe le plus haut au monde. On l’a observé à l’Everest », précise Sébastien Jabally. Puis un couple de faucons crécerelles papillonne dans les airs.
Avant que quatre, puis six, puis huit vautours fauves n’entament une inspection au dessus de nos têtes, tentant d’estimer le festin… Magnifiques rapaces, planant toutes ailes déployées, jusqu’à 2,80 m d’envergure.
Bouquetin : cornes en forme de lyres
A 1 868 m d’altitude, le lac d’Alate se niche au pied d’un amphithéâtre de falaises, interface entre granit et calcaire. Toujours aucun bouquetin en vue, bien que nous soyons dans leur territoire. « Ils sont là, pourtant, c’est leur biotope. Ils nous observent », jure Sébastien Jabally.
Excepté durant la parenthèse 1901-2016, les bouquetins ont sans cesse trouvé dans ce milieu rocheux de quoi subvenir à leurs besoins : des graminées l’été ; des mousses et du lichen l’hiver. « Ils étaient présents durant la Préhistoire, les peintures rupestres visibles à la grotte de Niaux en témoignent. De même qu’au 14ème s. : Gaston Fébus en parlait dans son livre de chasse », rappelle notre guide.
L’absence d’étagnes (femelles) et d’éterlous (jeunes mâles) nous conduit à oublier leur présence, tandis que nous grimpons au Pic de Cabanatous, point culminant du périple (2 053 m).
Sébastien en profite pour expliquer en quoi les bouquetins alpins diffèrent des pyrénéens. Les seconds ont les cornes en forme de lyres et l’ibère mâle jauge 90 kg maximum, tandis que l’alpin frise le quintal.
Lire aussi : Escapades d’automne en Occitanie
Excepté durant la parenthèse 1901-2016, les bouquetins ont sans cesse trouvé dans ce milieu rocheux de quoi subvenir à leurs besoins : des graminées l’été ; des mousses et du lichen l’hiver. « Ils étaient présents durant la Préhistoire, les peintures rupestres visibles à la grotte de Niaux en témoignent. De même qu’au 14ème s. : Gaston Fébus en parlait dans son livre de chasse », rappelle notre guide.
L’absence d’étagnes (femelles) et d’éterlous (jeunes mâles) nous conduit à oublier leur présence, tandis que nous grimpons au Pic de Cabanatous, point culminant du périple (2 053 m).
Sébastien en profite pour expliquer en quoi les bouquetins alpins diffèrent des pyrénéens. Les seconds ont les cornes en forme de lyres et l’ibère mâle jauge 90 kg maximum, tandis que l’alpin frise le quintal.
Lire aussi : Escapades d’automne en Occitanie
Posté sur la ligne de crête…
A la descente, nous réglons la mire sur la Pique Rouge de Bassiès (2 676 m), avant de plonger à droite, au col de Las Fouzès, vers le cirque du Garbet.
Un troupeau de brebis et des patous plus loin, nous pénétrons une fraiche forêt de hêtres lorsque, à la sortie, Sébastien pousse une exclamation étouffée.
Là haut, sur la ligne de crête, un bouquetin nous défie ! Il était là, ce diable… La fin du périple n’en est que plus légère, rassuré par la présence de l’animal. Coumebière et ses sommets sont bien l’un des nouveaux territoires du Capra Pyrenaica…
Un troupeau de brebis et des patous plus loin, nous pénétrons une fraiche forêt de hêtres lorsque, à la sortie, Sébastien pousse une exclamation étouffée.
Là haut, sur la ligne de crête, un bouquetin nous défie ! Il était là, ce diable… La fin du périple n’en est que plus légère, rassuré par la présence de l’animal. Coumebière et ses sommets sont bien l’un des nouveaux territoires du Capra Pyrenaica…