
Gilles Gompertz, directeur associé d’Avico, le leader français du courtage aérien
TourMaG.com - A l’heure où les passagers manifestent leurs inquiétudes à l’égard des compagnies aériennes, vous insistez beaucoup sur les garanties que doivent fournir les professionnels de l’affrètement…
Gilles Gompertz : "Nous nous inscrivons dans une logique de surveillance des compagnies aériennes, de gestion de la traçabilité des appareils. Nous vendons un service sur lequel doit s’instaurer une relation de confiance entre le courtier, les compagnies et les clients.
Les critères de sélection sont complexes. Il faut éviter d’abord des pays comme la RDC ou des avions de construction russe, s’assurer ensuite de l’obtention de toutes les garanties pour affréter, veiller enfin au respect des contraintes sur le contrat d’affrètement. Côté certification, une logique multicritères s’impose, entre JAR-OPS, FAR 129 et IOSA."
T.M.com – Quid du passager ?
G.G : "Si nous procédons en amont à une logique de sélection, il faut en aval s’inscrire dans une vraie logique d’information des passagers. C’est essentiel, même si l’info est complexe et difficile à délivrer."
T.M.com – Que pensez-vous de la liste noire européenne ?
G.G : "Telle qu’elle est publiée aujourd’hui c’est honteux. Par contre, deux éléments sont très positifs. S’il s’agit d’un premier pas nous aurons d’ici trois ans un excellent outil de filtrage. Si ça s’arrête là, c’est nul !
Je note par ailleurs que la liste noire est une épée de Damoclès au dessus de la tête des compagnies. Certaines doivent évoluer car en faire partie pourrait leur être fatal."
T.M.com – Le label bleu en gestation ?
G.G : Je suis sceptique, car il s’agit d’un label franco-français. Je crains par ailleurs que la liste ne soit trop courte ; faire un label d’excellence avec l’élection des 10 ou 20 % des meilleures compagnies ne correspond pas à la demande d’aujourd’hui.
Les transporteurs qu’il faut écarter du circuit sont très peu nombreux. Je suis plutôt partisan d’un label sur lequel se retrouvent les trois quart des compagnies aériennes mondiales."
Gilles Gompertz : "Nous nous inscrivons dans une logique de surveillance des compagnies aériennes, de gestion de la traçabilité des appareils. Nous vendons un service sur lequel doit s’instaurer une relation de confiance entre le courtier, les compagnies et les clients.
Les critères de sélection sont complexes. Il faut éviter d’abord des pays comme la RDC ou des avions de construction russe, s’assurer ensuite de l’obtention de toutes les garanties pour affréter, veiller enfin au respect des contraintes sur le contrat d’affrètement. Côté certification, une logique multicritères s’impose, entre JAR-OPS, FAR 129 et IOSA."
T.M.com – Quid du passager ?
G.G : "Si nous procédons en amont à une logique de sélection, il faut en aval s’inscrire dans une vraie logique d’information des passagers. C’est essentiel, même si l’info est complexe et difficile à délivrer."
T.M.com – Que pensez-vous de la liste noire européenne ?
G.G : "Telle qu’elle est publiée aujourd’hui c’est honteux. Par contre, deux éléments sont très positifs. S’il s’agit d’un premier pas nous aurons d’ici trois ans un excellent outil de filtrage. Si ça s’arrête là, c’est nul !
Je note par ailleurs que la liste noire est une épée de Damoclès au dessus de la tête des compagnies. Certaines doivent évoluer car en faire partie pourrait leur être fatal."
T.M.com – Le label bleu en gestation ?
G.G : Je suis sceptique, car il s’agit d’un label franco-français. Je crains par ailleurs que la liste ne soit trop courte ; faire un label d’excellence avec l’élection des 10 ou 20 % des meilleures compagnies ne correspond pas à la demande d’aujourd’hui.
Les transporteurs qu’il faut écarter du circuit sont très peu nombreux. Je suis plutôt partisan d’un label sur lequel se retrouvent les trois quart des compagnies aériennes mondiales."
Avico en croissance sur un marché morose
Créé il y a dix ans par Mourad Majoul, Avico a vu son chiffre d'affaires 2005 augmenter de 11% à 42 millions €, et dégagé un bénéfice de près d’un million €. Ce bon résultat serait dû à une progression de ses parts de marché sur tous les segments qui font appel à l'affrètement aérien. D’abord les sous-affrètements pour des compagnies aériennes (location d’avions en ACMI), sa première et principale activité.
Ensuite le tour operating, segment en forte hausse avec notamment des synergies entre les activités consolidation et affrètement (le consolidateur AirtoB, association entre Air Masters et Avico, démarre cet été sur la Turquie). Ses autres segments : le tourisme d'affaires, les opérations spéciales et vols humanitaires. Avico est également en croissance en Grande-Bretagne/Irlande et en Espagne.
Ensuite le tour operating, segment en forte hausse avec notamment des synergies entre les activités consolidation et affrètement (le consolidateur AirtoB, association entre Air Masters et Avico, démarre cet été sur la Turquie). Ses autres segments : le tourisme d'affaires, les opérations spéciales et vols humanitaires. Avico est également en croissance en Grande-Bretagne/Irlande et en Espagne.