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Le prochain patron du Snav devra être rassembleur et communicant

portrait robot du nouveau président


En avril prochain, un nouveau président prendra les commandes du SNAV. Georges Colson, l'actuel président ne se représentera pas. Qu'attendent les agences de son successeur ? TourMaG.com a posé la question aux participants distributeurs des 7èmes rencontres du SNAV à la Réunion, adhérents ou non, mais aussi à ceux qui sont restés dans leurs agences pendant le congrès. Objectif : réaliser le portrait robot de celui qui représentera les opérateurs de voyages et de séjours d'ici 2 mois.


Rédigé par Céline Eymery le Mercredi 12 Février 2014

© Steve Young - Fotolia.com
© Steve Young - Fotolia.com
Après 12 ans à la tête du SNAV, Georges Colson passera la main le 23 avril prochain.

Les adhérents attendent désormais les candidatures.

Mais, d'ores et déjà, ils ont une bonne idée des qualités que devra avoir celui ou celle qui prendra le relais.

Michèle Faure, directrice de Courtine Voyages à Avignon (Selectour Afat), donne le ton.

Pour elle, le nouveau président devra avoir 3 qualités essentielles : "Efficace, compétent et professionnel".

Mais il devra aussi et surtout remplir sa fonction "à plein temps".

L'ensemble des patrons d'agence interrogés s'accordent tous sur ce point.

Pour François-Xavier de Boüard, PDG de Selectour Préférence, c'est une condition inévitable : "Il faudra un président à plein temps compte tenu des dossiers importants à traiter".

Pour qu'il soit entièrement dévoué à sa tâche, Jean Korcia, Président de Manor n'exclut pas que ce soit un président salarié. D'ailleurs, les statuts du syndicat le permettent.

"Un président à plein temps, oui, avec pourquoi pas des indemnités", avance-t-il.

Un président distributeur

Catherine Frécaut, présidente des 7èmes rencontre du SNAV, et Directrice générale de Bourbon Voyages à la Réunion, se veut plus modérée, même si elle reconnaît que "le nouveau président ne devra pas compter son temps, tout au moins au début."

Elle prône davantage pour une réorganisation des équipes : "Il peut s'entourer d'une équipe plus étoffée, pour pouvoir absorber tous les sujets.

L'équipe est de toute façon trop modeste par rapport aux ambitions affichées.

Si on veut un syndicat fort, il ne faut pas simplement le dire, mais s'en donner les moyens."


Si personne ne cite de nom, chacun à une idée du profil du prochain président(e).

Pour François-Xavier de Boüard : "Il faudra qu'il apporte un regard neuf pour la profession, qu'il soit tourné vers les nouvelles technologies et qu'il remette le client au centre des préoccupations.

Aujourd'hui je ne vois pas de candidat
, mais j'espère qu'il y aura une personnalité qui sortira bientôt du chapeau".


Jean Korcia, lui sait ce qu'il préfèrerait éviter. "il ne faudrait pas que ce soit un président de réseau existant. Je pense qu'il ne faut pas qu'il soit lié à un autre groupe", estime-t-il.

Michèle Faure, elle, pencherait pour un président issu du milieu des agences de voyages, plutôt que de l'univers du tour-operating.

Un souhait également émis, par Vincent Brossin, PDG d'Orelis Voyages à Paris (Selectour Afat) : "A mon sens, le SNAV doit devenir un syndicat d'agences distributrices.

Il faudra que le syndicat se penche davantage aux problématiques liés aux agences. Les TO ont le SETO, et nous devrions avoir notre syndicat.

Et je souhaiterais que le président soit un distributeur."


C'est en effet "la plus grande famille", ajoute Franck DG de Mondéa, spécialiste de l'incentive. "ce sont les distributeurs qui subissent le plus la crise et qui ont le plus besoin de bouger"

De la communication

Jacques Charpentier, directeur d'Aclat Multitour à Paris (Manor) estime lui aussi que le syndicat doit être plus proche des distributeurs.

"Le SNAV peut représenter l'ensemble de la profession TO et agences, cela ne me dérange pas, mais il faut qu'il soit plus proche des agences de voyages, dans une période où l'on est fragilisé par nos partenaires.

Jusqu'à aujourd'hui, tous les présidents ont été à la botte des principaux fournisseurs, notamment en matière de transport, et d'année en année, on voit nos marges reculer.

Pour ma part, je verrai bien un responsable d'un grand réseau."


De son côté, Jean Korcia milite davantage pour l'union de la profession. "Le nouveau président doit rassembler l'ensemble de la profession, pour être beaucoup plus efficace."

Franck Chapus partage cet avis : "il faudra être uni au moins quand, nous rencontrons les pouvoirs publics".

Une chose est sûre le président aura du pain sur la planche. Et parmi les priorités, pour Didier Munin, parton du réseau Boiloris, le SNAV doit absolument faire un travail sur la communication et la formation.

"Je ne connais aucune autre profession qui a un tel décalage entre son image et son activité réelle. Et ce décalage est totalement en notre défaveur.

Il faut absolument mettre l'accent sur la communication et l'évolution de nos métiers. La formation est aussi essentielle.
", insiste-t-il.

Des intérêts divergents ?

Un constat partagé par Michèle Faure. "Il faut travailler sur la reconnaisse de nos métiers", ajoute-t-elle.

Pour Jacques Charpentier se sera compliqué : "La communication est une affaire d'argent et attaquer les médias coûte une fortune, et je ne pense pas que les adhérents soient prêts à payer.

Il faut passer par une revalorisation du métier grâce des actions gouvernementales à travers le ministère du Tourisme. "


Pour faire rentrer de l'argent dans les caisses, Franck Chapus, DG de l'agence Mondéa a sa petite idée : "Il faut faire revenir les agences au syndicat.

J'étais présent au congrès du SNAV à la Réunion, au titre de l'APST, je ne suis pas adhérent au SNAV, et personne ne me l'a proposé. Si nous sommes plus nombreux, nous serons plus forts et plus riches"
, lance-t-il

"De toute façon, poursuit Vincent Brossin, c'est compliqué de faire de la communication avec les agences, les TO... Le SNAV ne peut pas avoir beaucoup de poids car il regroupe des intérêts divergents."

Outre la communication, il faudra aussi que le président ait la capacité de dialoguer avec les pouvoirs publics.

Catherine Frécaut va dans ce sens : "Georges Colson est déjà bien introduit dans le circuit. Le profil de son successeur devra être politique afin que les ambitions du SNAV se retrouvent dans les administrations."

"A la tête d'un syndicat il faut à la fois le courage et le dynamisme de la jeunesse pour bouger les lignes, mais aussi la sagesse pour discuter dans les ministères", résume Franck Chapus.

Et pour cela, l'important est d'avoir un cap. La directrice de Bourbon Voyages a bien compris l'enjeu de la nouvelle présidence.

Elle a le mot de la fin : "Ce président doit être assez fort et avoir assez de conviction pour convaincre son propre camp et donner une ligne directrice au syndicat mais aussi pour convaincre les autres.

Il faut qu'il soit crédible pour que tout le monde puisse pousser le bateau dans le même sens."

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Commentaires

1.Posté par Alex le 12/02/2014 10:07 | Alerter
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Faisons simple : le SNAV devrait être à l'écoute et au service de ses adhérents. Avant des élections, on a toujours le droit de rêver, non ?

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