
TourMaG fait le point sur les dernières évolutions du thermalisme en France - DepositPhotos.com, photography33
Certaines stations ferment, d’autres renaissent. Le secteur du thermalisme français traverse une période charnière, entre bouleversements et renouveau.
Alors que de grands groupes se retirent de l’exploitation de sites emblématiques, des collectivités locales se retrouvent propulsées en première ligne.
Et si certaines stations ferment momentanément leurs portes, d’autres s’agrandissent, se rénovent ou s’apprêtent à accueillir davantage de curistes. De Saint-Jean-d’Angély à Aulus-les-Bains, les initiatives se multiplient pour relancer la fréquentation et moderniser l’offre.
Quels établissements changent de main ? Quels projets sont en cours ? Quelles stations cherchent encore un repreneur ?
TourMaG vous propose de faire le point sur les dernières évolutions du thermalisme en France, avec Patrick Viceriat, expert en tourisme, directeur de Détente Consulting et président de l’Association Française des Experts et Scientifiques du Tourisme (AFEST).
Alors que de grands groupes se retirent de l’exploitation de sites emblématiques, des collectivités locales se retrouvent propulsées en première ligne.
Et si certaines stations ferment momentanément leurs portes, d’autres s’agrandissent, se rénovent ou s’apprêtent à accueillir davantage de curistes. De Saint-Jean-d’Angély à Aulus-les-Bains, les initiatives se multiplient pour relancer la fréquentation et moderniser l’offre.
Quels établissements changent de main ? Quels projets sont en cours ? Quelles stations cherchent encore un repreneur ?
TourMaG vous propose de faire le point sur les dernières évolutions du thermalisme en France, avec Patrick Viceriat, expert en tourisme, directeur de Détente Consulting et président de l’Association Française des Experts et Scientifiques du Tourisme (AFEST).
Quels centres thermaux ont changé de main ?
A l'heure actuelle, quatre grands groupes se partagent le secteur français du thermalisme : La Chaîne Thermale du Soleil, ValVital, France Thermes et Arenadour.
Mais en 2024, plusieurs évènements sont venus chambouler le paysage : certains établissements thermaux ont connu des changements notables concernant la direction de leur exploitation ; des groupes thermaux ont dû se séparer d’un ou plusieurs de leurs établissements.
Par ailleurs, plusieurs stations ont assisté à un désengagement de groupes thermaux, et ont dû se tourner vers une reprise d’exploitation par la municipalité ou la communauté de communes.
En parallèle, d’autres établissements thermaux traversent une période de questionnements, et sont toujours en quête d’un nouveau repreneur, public ou privé.
Lire aussi : Futuroscopie - Thermalisme Français : fragilités et défis 🔑
Dans ce paysage mouvant, plusieurs centres thermaux ont changé de main. Les voici :
Mais en 2024, plusieurs évènements sont venus chambouler le paysage : certains établissements thermaux ont connu des changements notables concernant la direction de leur exploitation ; des groupes thermaux ont dû se séparer d’un ou plusieurs de leurs établissements.
Par ailleurs, plusieurs stations ont assisté à un désengagement de groupes thermaux, et ont dû se tourner vers une reprise d’exploitation par la municipalité ou la communauté de communes.
En parallèle, d’autres établissements thermaux traversent une période de questionnements, et sont toujours en quête d’un nouveau repreneur, public ou privé.
Lire aussi : Futuroscopie - Thermalisme Français : fragilités et défis 🔑
Dans ce paysage mouvant, plusieurs centres thermaux ont changé de main. Les voici :
Thermes de Bourbonne-les-Bains
En décembre 2024, le centre thermal de Bourbonne-les-Bains, exploité par le groupe Valvital, a été placé en liquidation judiciaire. Le 28 janvier, l’établissement thermal a officiellement annoncé la reprise de la gestion par l’Agence d’attractivité de la Haute-Marne.
Selon cette dernière, cette forme d’organisation ne devrait être que temporaire. « L’objectif est de retrouver un délégataire dans un an ou deux. La structure sera gérée comme une entreprise, mais ce n’est pas le métier de l’Agence d’attractivité que d’exploiter une station thermale », a précisé Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental et de l’Agence d’attractivité de la Haute-Marne, aux journalistes de Vosges Matin.
Thermes de Néris-les-Bains
Exploités jusqu’en décembre 2024 par le groupe France Thermes, les thermes de Néris-les-Bains ont retrouvé très pragmatiquement un nouveau repreneur, à défaut de candidature d’un repreneur privé. C’est en effet la Société d’économie mixte (SEM) d’Évaux-les-Bains qui a obtenu l’exploitation du site bourbonnais.
Cette exploitation s’inscrit dans le cadre d’une convention d’occupation d’une année dans l’attente du rachat du foncier par la communauté de communes de Commentry-Montmarault-Néris. Ensuite, la SEM d’Évaux-les-Bains répondra à la Délégation de Service Public (DSP) proposée par la communauté de communes.
Thermes de Royat
Depuis janvier 2021, c’est le groupe Valvital qui assurait l’exploitation des thermes de Royat situés près de Clermont-Ferrand. En janvier 2025, la municipalité de Royat a mis fin au contrat qui l’unissait au Groupe Valvital.
Selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, la municipalité va récupérer près de 7 millions d’euros de subventions et créer une société publique locale ou SPL. Les salariés permanents et les saisonniers seront bien sûr maintenus dans leurs fonctions.
Thermes de Salies-du-Salat
Historiquement, l’établissement thermal situé entre Toulouse et les Pyrénées était géré par la commune de Salies-du-Salat. Mais depuis l’été 2024, c’est la communauté de communes Cagire Garonne Salat qui a repris l’exploitation.
Des projets de rénovation et de transformation des thermes de Salies-du-Salat sont en cours de réflexion. La communauté de commune s’est d’ailleurs rapprochée de l’Agence régionale aménagement construction (Arac) afin d’être épaulée dans la réalisation des études techniques et budgétaires.
En décembre 2024, le centre thermal de Bourbonne-les-Bains, exploité par le groupe Valvital, a été placé en liquidation judiciaire. Le 28 janvier, l’établissement thermal a officiellement annoncé la reprise de la gestion par l’Agence d’attractivité de la Haute-Marne.
Selon cette dernière, cette forme d’organisation ne devrait être que temporaire. « L’objectif est de retrouver un délégataire dans un an ou deux. La structure sera gérée comme une entreprise, mais ce n’est pas le métier de l’Agence d’attractivité que d’exploiter une station thermale », a précisé Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental et de l’Agence d’attractivité de la Haute-Marne, aux journalistes de Vosges Matin.
Thermes de Néris-les-Bains
Exploités jusqu’en décembre 2024 par le groupe France Thermes, les thermes de Néris-les-Bains ont retrouvé très pragmatiquement un nouveau repreneur, à défaut de candidature d’un repreneur privé. C’est en effet la Société d’économie mixte (SEM) d’Évaux-les-Bains qui a obtenu l’exploitation du site bourbonnais.
Cette exploitation s’inscrit dans le cadre d’une convention d’occupation d’une année dans l’attente du rachat du foncier par la communauté de communes de Commentry-Montmarault-Néris. Ensuite, la SEM d’Évaux-les-Bains répondra à la Délégation de Service Public (DSP) proposée par la communauté de communes.
Thermes de Royat
Depuis janvier 2021, c’est le groupe Valvital qui assurait l’exploitation des thermes de Royat situés près de Clermont-Ferrand. En janvier 2025, la municipalité de Royat a mis fin au contrat qui l’unissait au Groupe Valvital.
Selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, la municipalité va récupérer près de 7 millions d’euros de subventions et créer une société publique locale ou SPL. Les salariés permanents et les saisonniers seront bien sûr maintenus dans leurs fonctions.
Thermes de Salies-du-Salat
Historiquement, l’établissement thermal situé entre Toulouse et les Pyrénées était géré par la commune de Salies-du-Salat. Mais depuis l’été 2024, c’est la communauté de communes Cagire Garonne Salat qui a repris l’exploitation.
Des projets de rénovation et de transformation des thermes de Salies-du-Salat sont en cours de réflexion. La communauté de commune s’est d’ailleurs rapprochée de l’Agence régionale aménagement construction (Arac) afin d’être épaulée dans la réalisation des études techniques et budgétaires.
Thermalisme : des stations en cours de recherche d’un nouvel exploitant
Si des acteurs publics se sont positionnés pour la reprise de certains établissements, d'autres peinent à trouver un repreneur. Voici les noms des stations en cours de recherche d’un nouvel exploitant :
Thermes de Divonne-les-Bains
L’établissement thermal de Divonne-les-Bains a suspendu son activité au 31 décembre 2022. « Nous sommes actuellement en discussion avec des porteurs de projets. Nous envisageons un choix en 2025. Comme vous pouvez l’imaginer, ce n’est pas un dossier facile compte tenu du contexte national », nous précise Véronique Baude, première adjointe déléguée au tourisme, thermalisme et développement économique à la mairie de Divonne-les-Bains.
Thermes de Berthemont-les-Bains
Après 20 ans de gestion, le groupe Valvital a mis fin en novembre 2024 à son contrat d’exploitation le liant avec l’établissement thermal de Berthemont-les-Bains, situé dans le petit village de Roquebillière.
Le maire Gérard Manfredi précisait en novembre 2024 au micro de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur : « Je ne suis pas pour une exploitation en régie municipale. Nous n’avons pas les moyens de faire de la publicité en France et à l’étranger. J’aimerais qu’il ait un délégataire qui soit vraiment performant. »
Thermes de Plombières-les-Bains
Fin janvier 2025, le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé la liquidation judiciaire des thermes de Plombières-les-Bains, gérés par le groupe Avec. Comme le souligne la maire Lydia Barbaux à Vosges Matin : « La liquidation n’est pas une surprise. L’impact économique date depuis 2020 sur la commune de Plombières. Aujourd’hui la liquidation a le mérite de clarifier les choses, d’assainir la situation.
Mon souhait et celui des partenaires avec qui la commune travaille, c’est de relancer une étude de repositionnement de la station. Il faut réinventer et réajuster le positionnement de la station du point de vue bien-être et du point de vue médical. Ensuite, nous chercherons les financements, les acteurs privés et publics. Il faut sauver cette station de Plombières, car nous avons tout le potentiel. On était dans le bas, maintenant, il faut remonter ».
L’établissement thermal de Divonne-les-Bains a suspendu son activité au 31 décembre 2022. « Nous sommes actuellement en discussion avec des porteurs de projets. Nous envisageons un choix en 2025. Comme vous pouvez l’imaginer, ce n’est pas un dossier facile compte tenu du contexte national », nous précise Véronique Baude, première adjointe déléguée au tourisme, thermalisme et développement économique à la mairie de Divonne-les-Bains.
Thermes de Berthemont-les-Bains
Après 20 ans de gestion, le groupe Valvital a mis fin en novembre 2024 à son contrat d’exploitation le liant avec l’établissement thermal de Berthemont-les-Bains, situé dans le petit village de Roquebillière.
Le maire Gérard Manfredi précisait en novembre 2024 au micro de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur : « Je ne suis pas pour une exploitation en régie municipale. Nous n’avons pas les moyens de faire de la publicité en France et à l’étranger. J’aimerais qu’il ait un délégataire qui soit vraiment performant. »
Thermes de Plombières-les-Bains
Fin janvier 2025, le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé la liquidation judiciaire des thermes de Plombières-les-Bains, gérés par le groupe Avec. Comme le souligne la maire Lydia Barbaux à Vosges Matin : « La liquidation n’est pas une surprise. L’impact économique date depuis 2020 sur la commune de Plombières. Aujourd’hui la liquidation a le mérite de clarifier les choses, d’assainir la situation.
Mon souhait et celui des partenaires avec qui la commune travaille, c’est de relancer une étude de repositionnement de la station. Il faut réinventer et réajuster le positionnement de la station du point de vue bien-être et du point de vue médical. Ensuite, nous chercherons les financements, les acteurs privés et publics. Il faut sauver cette station de Plombières, car nous avons tout le potentiel. On était dans le bas, maintenant, il faut remonter ».
Thermalisme : des ouvertures de nouvelles stations thermales en vue
Saint-Jean d’Angely
À l’horizon 2027-2028, Saint-Jean d’Angély accueillera une station thermale du Groupe ValVital, déjà implanté dans de célèbres villes thermales, comme Aix-les Bains, Les Eaux Bonnes, Thonon et depuis 2023, Nancy. La station de 2,5 hectares est prévue pour accueillir près de 5 000 curistes par an, entre janvier et octobre.
Elle sera située au sein du quartier Voyer, sur le site de la caserne, une ancienne friche militaire, que le groupe ValVital a racheté à la ville. Le dépôt du permis de construire interviendra en 2025. Spécialisé dans le traitement des affections en rhumatologie, le site se composera d’une partie thermale et d’une partie bien-être, ainsi que d’une résidence étoilée de 50 logements.
L’arrivée de ces nombreux curistes au sein de la commune va permettre de dynamiser le commerce en centre-ville, notamment dans le quartier Voyer, et devrait générer près de 200 emplois directs et indirects.
Thermes en Vallée d’Ossau
Les communes de Laruns, des Eaux-Bonnes et des Eaux-Chaudes planchent depuis plusieurs années sur un grand projet commun autour du thermalisme en vallée d'Ossau, qui prévoit l'ouverture de nouveaux thermes et d'un centre de répit pour les aidants et leur proche aidé.
L'objectif est de basculer l'activité thermale qui existe aujourd'hui aux Eaux-Chaudes, vers les Eaux-Bonnes, dans une structure qui pourra accueillir de nombreux curistes, et où tous les services d'hôtellerie, de restauration et de loisirs seront à portée.
Comme révélé par nos confrères de Sud-Ouest, les thermes des Eaux-Chaudes désertées seraient alors rénovées et transformées en un centre de répit pour aidants/aidés, avec 120 lits.
L'opération coûtera environ 15 millions d'euros, financée grâce à de l'emprunt auprès de banques, qui sera ensuite remboursé par le gestionnaire du site. Un troisième pôle serait enfin aménagé à Laruns, avec une piscine aqualudique pour compléter cette offre.
« C'est un projet qui pourra sans doute se réaliser à moyen terme » précise Robert Casadebaig, le maire de Laruns, dont dépendent aussi les Eaux-Chaudes, « il faudrait compter deux années ». L'édile est particulièrement enthousiaste concernant le centre de répit pour aidants et aidés, en lieu et place des thermes : « L'idée c'est de réaménager un bâtiment magnifique en respectant sa dimension patrimoniale, pour accueillir le couple aidant/aidé. L'aidant pourra venir se régénérer, avec une offre touristique, et l'aidé bénéficiera d'une structure médico-sociale complètement adaptée avec tous les services ».
Sauf que tout ce projet ne pourra voir le jour qu'à condition qu'une structure thermale puisse voir le jour aux Eaux-Bonnes, et pour ça, il faut que le dossier de la « bulle » des Eaux-Bonnes soit réglé. L'établissement thermal est fermé depuis des années, mais un horizon plutôt positif semble se dégager. Le bâtiment en forme de bulle a tiré le rideau en 2016, alors qu'il était tout neuf, en raison de malfaçons sur la structure qui menace de s'effondrer. Puis le dossier a traîné, le temps de trouver qui était responsable des défauts, et qui devait payer.
Aujourd'hui, le maire des Eaux-Bonnes, Jean-Luc Braud, reste prudent et fait savoir que la médiation entre élus, entrepreneurs, et architectes est toujours en cours, mais que le feuilleton touche à sa fin : « C'est sur le point d'aboutir, mais ce n'est pas terminé, donc je ne veux pas donner de date. Pour l'instant on va dire dans un avenir très proche ». La commune espère et anticipe une issue positive, pour être prête à une reconstruction de la bulle le jour où la situation sera débloquée et le feu vert donné.
Thermes d’Aulus-les-Bains
2024 semble être l’année du renouveau pour les thermes d’Aulus-les-Bains. Au cœur de ce charmant petit village du Couserans, au pied des montagnes et à quelques encablures de la cascade d’Ars, ce centre thermal qui a fêté ses 200 ans en 2022 a pris un premier virage dans son évolution au début de l’année.
En avril dernier, il a obtenu l’orientation thérapeutique rhumatologie. Une avancée, qui intervient après dix ans de procédures et d’expertises et qui donne surtout un nouveau souffle. « La crise du Covid nous a fait du mal », avoue Didier Banquet, directeur des thermes couserannais. « Avec l’obtention de cette orientation, cela a permis d’augmenter notre nombre de curistes dès cette année. Selon les réservations, on devrait dépasser les 600 cures cette année, cela montre que l’on est dans la bonne voie et on espère que l’an prochain, on retrouvera nos standards de 2019, avant le Covid, où on dépassait les 700 réservations ».
Un nombre fortement espéré en 2025 : « Avec 700 curistes, cela va nous permettre d’être à l’équilibre et non en difficulté comme ces dernières années », explique le maire de la commune, Patrick Boyer. Avec ce regain de curistes, les thermes d’Aulus-les-Bains « vont dans la bonne direction », selon l’édile du village.
L’obtention de l’orientation rhumatologie donne aussi de l’épaisseur à l’envie de rénover et de faire une extension au centre.]b Après une visite des thermes, le maire d’Aulus-les-Bains et le directeur des lieux ont présenté conjointement les contours du projet. « Grâce à la Communauté de communes du Couserans-Pyrénées, on a attaqué des travaux de toitures. Avec l’extension et la rénovation du bâtiment, on a espoir d’atteindre entre 1 200 et 1 500 curistes à l’année, de quoi être plus stable financièrement. »
Une ambition qui se dessine notamment grâce à la création d’un espace dédié aux soins de rhumatologie, mais également au réaménagement de la partie esthétique et bien-être. « On veut aussi, dans un second temps, améliorer l’espace récréatif avec la création d’un bassin extérieur, avec terrasse, en plus de la piscine intérieure », rajoute Didier Banquet.
Cette volonté de rénovation et d’extension, notamment portée par la Communauté de communes du Couserans-Pyrénées, a été saluée par Muriel Abadie, la vice-présidente de La Région Occitanie, mais aussi, lors des dernières semaines, par de nombreux décideurs locaux.
Au total, le projet est estimé à 4 millions d’euros. « Ce sont des besoins importants pour un petit centre comme nous », assume Patrick Boyer qui lance donc officiellement ce projet afin de dynamiser, à terme, Aulus-les-Bains et ses environs.
À l’horizon 2027-2028, Saint-Jean d’Angély accueillera une station thermale du Groupe ValVital, déjà implanté dans de célèbres villes thermales, comme Aix-les Bains, Les Eaux Bonnes, Thonon et depuis 2023, Nancy. La station de 2,5 hectares est prévue pour accueillir près de 5 000 curistes par an, entre janvier et octobre.
Elle sera située au sein du quartier Voyer, sur le site de la caserne, une ancienne friche militaire, que le groupe ValVital a racheté à la ville. Le dépôt du permis de construire interviendra en 2025. Spécialisé dans le traitement des affections en rhumatologie, le site se composera d’une partie thermale et d’une partie bien-être, ainsi que d’une résidence étoilée de 50 logements.
L’arrivée de ces nombreux curistes au sein de la commune va permettre de dynamiser le commerce en centre-ville, notamment dans le quartier Voyer, et devrait générer près de 200 emplois directs et indirects.
Thermes en Vallée d’Ossau
Les communes de Laruns, des Eaux-Bonnes et des Eaux-Chaudes planchent depuis plusieurs années sur un grand projet commun autour du thermalisme en vallée d'Ossau, qui prévoit l'ouverture de nouveaux thermes et d'un centre de répit pour les aidants et leur proche aidé.
L'objectif est de basculer l'activité thermale qui existe aujourd'hui aux Eaux-Chaudes, vers les Eaux-Bonnes, dans une structure qui pourra accueillir de nombreux curistes, et où tous les services d'hôtellerie, de restauration et de loisirs seront à portée.
Comme révélé par nos confrères de Sud-Ouest, les thermes des Eaux-Chaudes désertées seraient alors rénovées et transformées en un centre de répit pour aidants/aidés, avec 120 lits.
L'opération coûtera environ 15 millions d'euros, financée grâce à de l'emprunt auprès de banques, qui sera ensuite remboursé par le gestionnaire du site. Un troisième pôle serait enfin aménagé à Laruns, avec une piscine aqualudique pour compléter cette offre.
« C'est un projet qui pourra sans doute se réaliser à moyen terme » précise Robert Casadebaig, le maire de Laruns, dont dépendent aussi les Eaux-Chaudes, « il faudrait compter deux années ». L'édile est particulièrement enthousiaste concernant le centre de répit pour aidants et aidés, en lieu et place des thermes : « L'idée c'est de réaménager un bâtiment magnifique en respectant sa dimension patrimoniale, pour accueillir le couple aidant/aidé. L'aidant pourra venir se régénérer, avec une offre touristique, et l'aidé bénéficiera d'une structure médico-sociale complètement adaptée avec tous les services ».
Sauf que tout ce projet ne pourra voir le jour qu'à condition qu'une structure thermale puisse voir le jour aux Eaux-Bonnes, et pour ça, il faut que le dossier de la « bulle » des Eaux-Bonnes soit réglé. L'établissement thermal est fermé depuis des années, mais un horizon plutôt positif semble se dégager. Le bâtiment en forme de bulle a tiré le rideau en 2016, alors qu'il était tout neuf, en raison de malfaçons sur la structure qui menace de s'effondrer. Puis le dossier a traîné, le temps de trouver qui était responsable des défauts, et qui devait payer.
Aujourd'hui, le maire des Eaux-Bonnes, Jean-Luc Braud, reste prudent et fait savoir que la médiation entre élus, entrepreneurs, et architectes est toujours en cours, mais que le feuilleton touche à sa fin : « C'est sur le point d'aboutir, mais ce n'est pas terminé, donc je ne veux pas donner de date. Pour l'instant on va dire dans un avenir très proche ». La commune espère et anticipe une issue positive, pour être prête à une reconstruction de la bulle le jour où la situation sera débloquée et le feu vert donné.
Thermes d’Aulus-les-Bains
2024 semble être l’année du renouveau pour les thermes d’Aulus-les-Bains. Au cœur de ce charmant petit village du Couserans, au pied des montagnes et à quelques encablures de la cascade d’Ars, ce centre thermal qui a fêté ses 200 ans en 2022 a pris un premier virage dans son évolution au début de l’année.
En avril dernier, il a obtenu l’orientation thérapeutique rhumatologie. Une avancée, qui intervient après dix ans de procédures et d’expertises et qui donne surtout un nouveau souffle. « La crise du Covid nous a fait du mal », avoue Didier Banquet, directeur des thermes couserannais. « Avec l’obtention de cette orientation, cela a permis d’augmenter notre nombre de curistes dès cette année. Selon les réservations, on devrait dépasser les 600 cures cette année, cela montre que l’on est dans la bonne voie et on espère que l’an prochain, on retrouvera nos standards de 2019, avant le Covid, où on dépassait les 700 réservations ».
Un nombre fortement espéré en 2025 : « Avec 700 curistes, cela va nous permettre d’être à l’équilibre et non en difficulté comme ces dernières années », explique le maire de la commune, Patrick Boyer. Avec ce regain de curistes, les thermes d’Aulus-les-Bains « vont dans la bonne direction », selon l’édile du village.
L’obtention de l’orientation rhumatologie donne aussi de l’épaisseur à l’envie de rénover et de faire une extension au centre.]b Après une visite des thermes, le maire d’Aulus-les-Bains et le directeur des lieux ont présenté conjointement les contours du projet. « Grâce à la Communauté de communes du Couserans-Pyrénées, on a attaqué des travaux de toitures. Avec l’extension et la rénovation du bâtiment, on a espoir d’atteindre entre 1 200 et 1 500 curistes à l’année, de quoi être plus stable financièrement. »
Une ambition qui se dessine notamment grâce à la création d’un espace dédié aux soins de rhumatologie, mais également au réaménagement de la partie esthétique et bien-être. « On veut aussi, dans un second temps, améliorer l’espace récréatif avec la création d’un bassin extérieur, avec terrasse, en plus de la piscine intérieure », rajoute Didier Banquet.
Cette volonté de rénovation et d’extension, notamment portée par la Communauté de communes du Couserans-Pyrénées, a été saluée par Muriel Abadie, la vice-présidente de La Région Occitanie, mais aussi, lors des dernières semaines, par de nombreux décideurs locaux.
Au total, le projet est estimé à 4 millions d’euros. « Ce sont des besoins importants pour un petit centre comme nous », assume Patrick Boyer qui lance donc officiellement ce projet afin de dynamiser, à terme, Aulus-les-Bains et ses environs.
Stations thermales : des centres rénovés
Rochefort
Rochefort est l'une des stations les plus appréciées, notamment depuis la période post-covid. En bord d’océan, dans le département de Charente-Maritime, son offre à la fois touristique et thermale séduit de plus en plus de curistes avec des hébergements de qualité.
Ses thermes sont spécialisés en rhumatologie, phlébologie, dermatologie et AMB (affections des muqueuses bucco-linguales), bénéficiant de ses eaux thermales qui sont riches en chlorure, sodium, sulfate, bore mais également de nombreux oligo-éléments comme le calcium, le magnésium, le potassium et le fer.
Cependant, l’activité thermale n’était nourrie que par l’exploitation du seul forage d’eau nommé le F3 Lafayette, les 2 autres étant inopérants. Il devenait urgent d’en creuser un 4e afin de sécuriser l’extraction de l’eau thermale de la cité. Ce chantier a demandé un investissement financier de 1,8 million d'euros. Le forage, à 850 mètres de profondeur, a commencé en 2022 et sa mise en service s'est faite en 2024, après la validation des essais en 2023 par l’Agence Régionale de Santé.
Après étude géologique du sol par échographie sur 10 km en centre-ville, le spot le plus adapté pour établir le forage a été défini, c’est le parking des Thermes. Depuis 2024, l’eau thermale est extraite à raison de 70 m3 par heure et limitée à 340 000 m3 par an afin de couvrir les besoins annuels des Thermes. Les Thermes de Rochefort sont encore gérés jusqu'en 2026 par le Groupe thermal Eurothermes, qui a toujours été un des leaders du thermalisme pour le bien-être de ses curistes.
Thermes de Marlioz
Les Thermes de Marlioz, situés au bord du Lac du Bourget à Aix-les-Bains en Savoie, se sont offert en 2023 une rénovation bienvenue ainsi qu’un nouveau forage afin d’assurer l’approvisionnement en eau thermale. Les travaux ont débuté en novembre 2022, à leur fermeture annuelle pour une réouverture à mi-avril 2023. Le budget investi était de 4 millions d’euros.
Cette réhabilitation de la structure des Thermes de Marlioz s’inscrit dans l’optique de se positionner sur le créneau du mieux-être santé et dans un respect le plus écologique possible. Pour ce faire, les réaménagements se présentent tels quels : la façade a été rhabillée de pierres, l’intérieur complètement repensé, aéré et meublé avec des éléments design et plus légers, afin de donner une connotation plus Spa que l’atmosphère classique médicale.
Le Spa a été agrandi afin d’atteindre une surface de 700 m2. Les thermes proposent aussi deux hôtels et un programme ludique dédié aux enfants avec aire de jeux extérieure et salles de jeux intérieure.
Le but est de retrouver les 30 000 curistes par an de l’avant crise sanitaire. De plus, des activités de yoga, qui gong, aquagym, aquabike, relaxation et soins corporels ou de beauté sont proposés afin de multiplier les courts séjours d’un week-end ou de six jours afin de séduire le plus grand nombre et rallier une clientèle et des curistes plus jeunes, désirant découvrir le thermalisme.
Enfin, un nouveau forage appelé Source Hygie vient renforcer le capital eau thermale de Marlioz afin d’assurer la pérennité des Thermes. Cette eau est deux fois plus minéralisée que le forage actuel Ariana. Rappelons que les spécialités des Thermes de Marlioz, qui bénéficient d’une eau soufrée et riche en oligo-éléments, sont les voies respiratoires - AMB ou affections des muqueuses et buccales.
Les cures proposées sont des cures conventionnées de 18 jours, une cure découverte, des cures libres, et des mini-cures. Nul doute, Aix-les-Bains jouissant d’une attractivité touristique datant de nombreuses années, alliant lac, montagne, sports et soins thermaux, les Thermes de Marlioz entièrement rénovés et modernisés, devraient suivre la même pente ascendante.
Jonzac
Cette cité thermale est située en Charente-Maritime dans la région de Nouvelle-Aquitaine, faite pour les amateurs de paysages verdoyants, au calme, avec de magnifiques balades à faire le long des nombreux sentiers balisés proposés, à pied ou en vélo.
La Chaine thermale du Soleil qui possède dans son portefeuille les Thermes de Jonzac a engagé des travaux de forage sur plus d’un mois et demi, afin d’assurer la pérennisation de l’alimentation en eau thermale de son établissement.
Depuis 1979, il s’agit du 3e forage atteignant 1 930 mètres de profondeur. Le budget alloué est de 5,67 millions d’euros qui sont financés par les collectivités locales. La nouvelle source a été appelée Soenaa 2, nom mythique donné à la Seugne.
De nos jours, la fréquentation des Thermes de Jonzac atteint le chiffre de 17 000 curistes, générant un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros. Avec ce nouveau forage, le nombre de curistes visé est de plus de 8 500 participants aux cures, pour atteindre 120 millions d’euros, selon les prévisions. De plus, le puits de la source Soenna a vu ses fissures traitées, et le débit a été redimensionné afin de répondre aux besoins en eaux thermales de Jonzac.
Lire aussi : Thalassothérapie en France : où en est-on ?
Rochefort est l'une des stations les plus appréciées, notamment depuis la période post-covid. En bord d’océan, dans le département de Charente-Maritime, son offre à la fois touristique et thermale séduit de plus en plus de curistes avec des hébergements de qualité.
Ses thermes sont spécialisés en rhumatologie, phlébologie, dermatologie et AMB (affections des muqueuses bucco-linguales), bénéficiant de ses eaux thermales qui sont riches en chlorure, sodium, sulfate, bore mais également de nombreux oligo-éléments comme le calcium, le magnésium, le potassium et le fer.
Cependant, l’activité thermale n’était nourrie que par l’exploitation du seul forage d’eau nommé le F3 Lafayette, les 2 autres étant inopérants. Il devenait urgent d’en creuser un 4e afin de sécuriser l’extraction de l’eau thermale de la cité. Ce chantier a demandé un investissement financier de 1,8 million d'euros. Le forage, à 850 mètres de profondeur, a commencé en 2022 et sa mise en service s'est faite en 2024, après la validation des essais en 2023 par l’Agence Régionale de Santé.
Après étude géologique du sol par échographie sur 10 km en centre-ville, le spot le plus adapté pour établir le forage a été défini, c’est le parking des Thermes. Depuis 2024, l’eau thermale est extraite à raison de 70 m3 par heure et limitée à 340 000 m3 par an afin de couvrir les besoins annuels des Thermes. Les Thermes de Rochefort sont encore gérés jusqu'en 2026 par le Groupe thermal Eurothermes, qui a toujours été un des leaders du thermalisme pour le bien-être de ses curistes.
Thermes de Marlioz
Les Thermes de Marlioz, situés au bord du Lac du Bourget à Aix-les-Bains en Savoie, se sont offert en 2023 une rénovation bienvenue ainsi qu’un nouveau forage afin d’assurer l’approvisionnement en eau thermale. Les travaux ont débuté en novembre 2022, à leur fermeture annuelle pour une réouverture à mi-avril 2023. Le budget investi était de 4 millions d’euros.
Cette réhabilitation de la structure des Thermes de Marlioz s’inscrit dans l’optique de se positionner sur le créneau du mieux-être santé et dans un respect le plus écologique possible. Pour ce faire, les réaménagements se présentent tels quels : la façade a été rhabillée de pierres, l’intérieur complètement repensé, aéré et meublé avec des éléments design et plus légers, afin de donner une connotation plus Spa que l’atmosphère classique médicale.
Le Spa a été agrandi afin d’atteindre une surface de 700 m2. Les thermes proposent aussi deux hôtels et un programme ludique dédié aux enfants avec aire de jeux extérieure et salles de jeux intérieure.
Le but est de retrouver les 30 000 curistes par an de l’avant crise sanitaire. De plus, des activités de yoga, qui gong, aquagym, aquabike, relaxation et soins corporels ou de beauté sont proposés afin de multiplier les courts séjours d’un week-end ou de six jours afin de séduire le plus grand nombre et rallier une clientèle et des curistes plus jeunes, désirant découvrir le thermalisme.
Enfin, un nouveau forage appelé Source Hygie vient renforcer le capital eau thermale de Marlioz afin d’assurer la pérennité des Thermes. Cette eau est deux fois plus minéralisée que le forage actuel Ariana. Rappelons que les spécialités des Thermes de Marlioz, qui bénéficient d’une eau soufrée et riche en oligo-éléments, sont les voies respiratoires - AMB ou affections des muqueuses et buccales.
Les cures proposées sont des cures conventionnées de 18 jours, une cure découverte, des cures libres, et des mini-cures. Nul doute, Aix-les-Bains jouissant d’une attractivité touristique datant de nombreuses années, alliant lac, montagne, sports et soins thermaux, les Thermes de Marlioz entièrement rénovés et modernisés, devraient suivre la même pente ascendante.
Jonzac
Cette cité thermale est située en Charente-Maritime dans la région de Nouvelle-Aquitaine, faite pour les amateurs de paysages verdoyants, au calme, avec de magnifiques balades à faire le long des nombreux sentiers balisés proposés, à pied ou en vélo.
La Chaine thermale du Soleil qui possède dans son portefeuille les Thermes de Jonzac a engagé des travaux de forage sur plus d’un mois et demi, afin d’assurer la pérennisation de l’alimentation en eau thermale de son établissement.
Depuis 1979, il s’agit du 3e forage atteignant 1 930 mètres de profondeur. Le budget alloué est de 5,67 millions d’euros qui sont financés par les collectivités locales. La nouvelle source a été appelée Soenaa 2, nom mythique donné à la Seugne.
De nos jours, la fréquentation des Thermes de Jonzac atteint le chiffre de 17 000 curistes, générant un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros. Avec ce nouveau forage, le nombre de curistes visé est de plus de 8 500 participants aux cures, pour atteindre 120 millions d’euros, selon les prévisions. De plus, le puits de la source Soenna a vu ses fissures traitées, et le débit a été redimensionné afin de répondre aux besoins en eaux thermales de Jonzac.
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