
D'après ce texte, les agences de voyages devront d'abord fournir un certain nombre d'informations concernant leur client, avant de pouvoir obtenir les tarifs. Ensuite, le système fournira une offre de prix pour une compagnie donnée - © viperagp - Fotolia.com
TourMaG.com - L’ECTAA a-t-elle participé aux groupes de travail organisés par IATA sur le projet NDC ?
Michel Deblust : L'Ectaa a eu des discussions avec IATA concernant NDC, mais l'association n'a pas participé aux différents groupes de travail réunis par l'Association au début du projet.
La résolution 787 définissant les principes du "standard NDC" a été décidée par IATA et certaines compagnies membres uniquement.
TourMaG.com - Quelles sont les grandes lignes de la résolution 787, et quelles sont vos craintes ?
Michel Deblust : Les craintes des agences de voyages concernent la résolution 787 adoptée par IATA en octobre 2012.
D'après ce texte, les agences de voyages devront d'abord fournir un certain nombre d'informations concernant leur client, avant de pouvoir obtenir les tarifs. Ensuite, le système fournira une offre de prix pour une compagnie donnée.
La comparaison de multiples tarifs telle qu'elle est rendue possible aujourd'hui dans les GDS ne sera plus possible.
Il n'est également pas certain que les agences pourront obtenir des offres de prix en formulant des demandes anonymes, c'est à dire sans divulguer le profil du client au départ.
Michel Deblust : L'Ectaa a eu des discussions avec IATA concernant NDC, mais l'association n'a pas participé aux différents groupes de travail réunis par l'Association au début du projet.
La résolution 787 définissant les principes du "standard NDC" a été décidée par IATA et certaines compagnies membres uniquement.
TourMaG.com - Quelles sont les grandes lignes de la résolution 787, et quelles sont vos craintes ?
Michel Deblust : Les craintes des agences de voyages concernent la résolution 787 adoptée par IATA en octobre 2012.
D'après ce texte, les agences de voyages devront d'abord fournir un certain nombre d'informations concernant leur client, avant de pouvoir obtenir les tarifs. Ensuite, le système fournira une offre de prix pour une compagnie donnée.
La comparaison de multiples tarifs telle qu'elle est rendue possible aujourd'hui dans les GDS ne sera plus possible.
Il n'est également pas certain que les agences pourront obtenir des offres de prix en formulant des demandes anonymes, c'est à dire sans divulguer le profil du client au départ.

Michel Deblust - Photo CE
TourMaG.com - Cette norme est-elle compatible avec la législation européenne ?
Michel Deblust : "Au niveau de la législation Européenne NDC pose quatre types de problèmes :
- le libre accès sans discrimination aux tarifs des compagnies aériennes (article 23 du règlement CE 1008/2008)
- le respect de la législation européenne sur la protection des données personnelles.
- le respect des dispositions du règlement européen instaurant un code de conduite sur les GDS.
- enfin l'application du droit européen de la concurrence. Avec NDC, des compagnies aériennes concurrentes s'accordent entre elles pour définir un standard pour la distribution de leurs tarifs et services."
TourMaG.com - Pour les agences quelles pourraient être les contraintes ?
Michel Deblust : "Au delà des aspects juridiques, les agences redoutent également les coûts engendrés par le système NDC.
Actuellement la plupart des fonctionnalités de "mid office" et "back office" (billetterie, facturation, paiements etc) se basent sur les connections avec le GDS de l'agence.
NDC risque d'entraîner de nouveaux investissements.
Michel Deblust : "Au niveau de la législation Européenne NDC pose quatre types de problèmes :
- le libre accès sans discrimination aux tarifs des compagnies aériennes (article 23 du règlement CE 1008/2008)
- le respect de la législation européenne sur la protection des données personnelles.
- le respect des dispositions du règlement européen instaurant un code de conduite sur les GDS.
- enfin l'application du droit européen de la concurrence. Avec NDC, des compagnies aériennes concurrentes s'accordent entre elles pour définir un standard pour la distribution de leurs tarifs et services."
TourMaG.com - Pour les agences quelles pourraient être les contraintes ?
Michel Deblust : "Au delà des aspects juridiques, les agences redoutent également les coûts engendrés par le système NDC.
Actuellement la plupart des fonctionnalités de "mid office" et "back office" (billetterie, facturation, paiements etc) se basent sur les connections avec le GDS de l'agence.
NDC risque d'entraîner de nouveaux investissements.
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Par ailleurs, si l'on se réfère comme je l'ai expliqué plus haut sur les dispositions de la résolution 787, les agences en Europe craignent que les compagnies aériennes ne collectent massivement les données personnelles de leurs clients à des fins de marketing direct."
TourMaG.com - D’après vous pourquoi IATA souhaite mettre en place une telle norme ?
Michel Deblust : "D'une part les compagnies aériennes espèrent vendre d'avantage de services accessoires (ces services autrefois compris dans le tarif), d'autre part IATA espère permettre à ces membres un contrôle accru sur la distribution, tous en générant de nouvelles ressources financières pour IATA (licence d'utilisation du standard NDC etc)"
TourMaG.com - D’après vous pourquoi IATA souhaite mettre en place une telle norme ?
Michel Deblust : "D'une part les compagnies aériennes espèrent vendre d'avantage de services accessoires (ces services autrefois compris dans le tarif), d'autre part IATA espère permettre à ces membres un contrôle accru sur la distribution, tous en générant de nouvelles ressources financières pour IATA (licence d'utilisation du standard NDC etc)"
Jean-Pierre Mas : NDC n'est pas une norme, IATA est en train de créer un GDS

Jean-Pierre Mas président de la commission Air du SNAV et président de Selectour Afat
"NDC n'est pas une norme.
IATA est en train de créer un GDS pour passer outre les GDS que les compagnies estiment être la dernière barrière de coûts en matière de distribution.
La volonté des compagnies aériennes est de réduire au maximum les coûts de distribution, même s'il y a de la valeur ajoutée.
Pour eux c'est un dogme.
Les compagnies aériennes vivent très mal le fait qu'elles rémunèrent les GDS, et par leur intermédiaire les agents de voyages.
Les compagnies prises individuellement raisonnent intelligemment, mais lorsqu'elles sont ensemble, leur intelligence s'annule.
Avec NDC, le prix s'affichera en fonction du profil du client. Cette pratique est interdite. Quand on communique un prix, il faut afficher tous les prix.
Ils veulent éviter de présenter les tarifs loisirs les plus bas à leur clientèle affaires.
Quand j'entends que IATA souhaite augmenter la productivité des agences... je réponds que nous n'avons pas besoin de IATA pour s'occuper de notre productivité. Que les compagnies s'occupent de leurs affaires.
Quant à la vente de services additionnels, les GDS ont toutes les capacités à distribuer ses services."
"NDC n'est pas une norme.
IATA est en train de créer un GDS pour passer outre les GDS que les compagnies estiment être la dernière barrière de coûts en matière de distribution.
La volonté des compagnies aériennes est de réduire au maximum les coûts de distribution, même s'il y a de la valeur ajoutée.
Pour eux c'est un dogme.
Les compagnies aériennes vivent très mal le fait qu'elles rémunèrent les GDS, et par leur intermédiaire les agents de voyages.
Les compagnies prises individuellement raisonnent intelligemment, mais lorsqu'elles sont ensemble, leur intelligence s'annule.
Avec NDC, le prix s'affichera en fonction du profil du client. Cette pratique est interdite. Quand on communique un prix, il faut afficher tous les prix.
Ils veulent éviter de présenter les tarifs loisirs les plus bas à leur clientèle affaires.
Quand j'entends que IATA souhaite augmenter la productivité des agences... je réponds que nous n'avons pas besoin de IATA pour s'occuper de notre productivité. Que les compagnies s'occupent de leurs affaires.
Quant à la vente de services additionnels, les GDS ont toutes les capacités à distribuer ses services."