Semaine chargée en événements pour le transport aérien. C’est en effet la dernière ligne droite pour Delta Air Lines qui a rencontré ses créanciers lundi pour finaliser sa sortie du chapitre 11 que le tribunal d’Atlanta devrait examiner le 25 avril prochain.
Delta Air Lines sortira passablement amaigrie par un régime draconien. Gerald Grinstein, son pdg, a mené le plan de restructuration à son terme avec une économie de trois milliards de dollars sur le fonctionnement de la compagnie : un milliard directement sur les opérations, un autre milliard sur la renégociation des contrats avec les avionneurs et le dernier milliard sur le personnel (réduction de salaires, augmentations des heures de travail et surtout départ de 24 000 collaborateurs).
Ils ne seront plus en effet que 46 000 à participer à la renaissance de ce qui fut longtemps la première compagnie domestique américaine. La densité de son réseau domestique qui représenta la force de Delta jusqu’à l’arrivée des low cost fut d’ailleurs sa faiblesse lorsque ces dernières avec des coûts opérationnels moitié moins élevés que Delta sont venues piétiner ses plates-bandes.
Renforcer le réseau international
Symbolique s'il en est, l'une des premières décisions envisagées par Gerald Grinstein, avant de passer la main, après la sortie du chapitre 11, sera de renforcer le réseau international et de profiter des opportunités qu’a ouvert le récent accord transatlantique de ciel ouvert.
Delta qui n’était pas autorisée à opérer à Heathrow jusqu’à présent, lorgne sur l’aéroport londonien et, avec l’aide de son partenaire de Skyteam, Air France/KLM qui pourrait lui céder quelques slots (à Heathrow, le slot se négocie à 10 millions de Livres l’unité), la compagnie américaine se préparerait à y opérer une ligne sur Atlanta et, si l’on en croit la presse économique britannique, une autre ligne sur JFK, dans la foulée.
Delta Air Lines sortira passablement amaigrie par un régime draconien. Gerald Grinstein, son pdg, a mené le plan de restructuration à son terme avec une économie de trois milliards de dollars sur le fonctionnement de la compagnie : un milliard directement sur les opérations, un autre milliard sur la renégociation des contrats avec les avionneurs et le dernier milliard sur le personnel (réduction de salaires, augmentations des heures de travail et surtout départ de 24 000 collaborateurs).
Ils ne seront plus en effet que 46 000 à participer à la renaissance de ce qui fut longtemps la première compagnie domestique américaine. La densité de son réseau domestique qui représenta la force de Delta jusqu’à l’arrivée des low cost fut d’ailleurs sa faiblesse lorsque ces dernières avec des coûts opérationnels moitié moins élevés que Delta sont venues piétiner ses plates-bandes.
Renforcer le réseau international
Symbolique s'il en est, l'une des premières décisions envisagées par Gerald Grinstein, avant de passer la main, après la sortie du chapitre 11, sera de renforcer le réseau international et de profiter des opportunités qu’a ouvert le récent accord transatlantique de ciel ouvert.
Delta qui n’était pas autorisée à opérer à Heathrow jusqu’à présent, lorgne sur l’aéroport londonien et, avec l’aide de son partenaire de Skyteam, Air France/KLM qui pourrait lui céder quelques slots (à Heathrow, le slot se négocie à 10 millions de Livres l’unité), la compagnie américaine se préparerait à y opérer une ligne sur Atlanta et, si l’on en croit la presse économique britannique, une autre ligne sur JFK, dans la foulée.

Gerald Grinstein
Londres en ligne de mire
Côté européen, les grandes manœuvres ont aussi Londres en ligne de mire. A peine digérée l’annonce de Michael O’Leary, le Pdg de Ryanair de la mise en place d’un vol transatlantique à 10 euros hors taxes dans un délai de quatre ans, c‘est plutôt le président du conseil d‘administration de la compagnie irlandaise qu‘il va falloir suivre de près.
David Bonderman, le patron du groupe Texas Pacific qui est impliqué avec Ryanair depuis 1996, a montré son intérêt pour le dossier d‘Iberia. Jeudi, le conseil d’administration d’Iberia parviendra-t-il à un concensus sur l’arrivée du prédateur américain au tour de table ? British Airways qui possède 10 % de la compagnie espagnole et peut préempter 30 % supplémentaires, tient la solution.
L’arrivée de Texas Pacific ne serait pas une catastrophe en soi pour BA à la seule et unique condition d‘en faire un allié. Le patron de Texas Pacific pourrait jouer les messieurs bons offices entre BA et Ryanair, notamment lorsque Michael O’Leary lâchera les rênes de l’entreprise dans deux ou trois ans comme il l’a annoncé. Et cela, ça vaut de l’or !
Côté européen, les grandes manœuvres ont aussi Londres en ligne de mire. A peine digérée l’annonce de Michael O’Leary, le Pdg de Ryanair de la mise en place d’un vol transatlantique à 10 euros hors taxes dans un délai de quatre ans, c‘est plutôt le président du conseil d‘administration de la compagnie irlandaise qu‘il va falloir suivre de près.
David Bonderman, le patron du groupe Texas Pacific qui est impliqué avec Ryanair depuis 1996, a montré son intérêt pour le dossier d‘Iberia. Jeudi, le conseil d’administration d’Iberia parviendra-t-il à un concensus sur l’arrivée du prédateur américain au tour de table ? British Airways qui possède 10 % de la compagnie espagnole et peut préempter 30 % supplémentaires, tient la solution.
L’arrivée de Texas Pacific ne serait pas une catastrophe en soi pour BA à la seule et unique condition d‘en faire un allié. Le patron de Texas Pacific pourrait jouer les messieurs bons offices entre BA et Ryanair, notamment lorsque Michael O’Leary lâchera les rênes de l’entreprise dans deux ou trois ans comme il l’a annoncé. Et cela, ça vaut de l’or !