Incendies : quelle est la situation en Turquie et en Grèce ?

Depuis plusieurs jours, des incendies ravagent différentes régions de Turquie et de Grèce, alimentés par des températures élevées, une végétation desséchée et des vents violents.

En Turquie, la province d’Izmir est particulièrement touchée, avec un bilan humain de trois morts. En Grèce, plusieurs foyers sont actifs en Crète et à proximité d’Athènes, entraînant l’évacuation de milliers de personnes. Les autorités des deux pays restent en alerte, mobilisant pompiers et moyens aériens pour tenter de maîtriser les flammes.

La situation reste instable en raison de conditions météorologiques défavorables, notamment des vents en rafales et une chaleur extrême pouvant atteindre les 43 °C.

Depuis le début de l’année, la Turquie a enregistré plus de 3 000 départs de feu, sur fond de sécheresse prolongée liée au changement climatique. Dans l’ouest du pays, un incendie dans la province d’Izmir a fait un troisième mort. Un ouvrier forestier blessé lors de la lutte contre l’incendie à Ödemis, est décédé à l’hôpital. Ce décès s’ajoute à celui d’un homme de 81 ans alité et à un autre ouvrier forestier de 39 ans, morts jeudi dans le même secteur.

Le feu avait touché le district d’Ödemis, situé à une centaine de kilomètres à l’est d’Izmir. Il a été maîtrisé vendredi soir, tout comme six autres incendies de forêt, principalement localisés dans l’ouest et le centre du pays. Les opérations de lutte se poursuivent toutefois dans la région côtière de Dörtyol, dans la province de Hatay, au sud de la Turquie, près de la frontière syrienne.

Les vents ayant soufflé à plus de 85 km/h ont compliqué les interventions, notamment dans les zones boisées et asséchées. Jusqu’à dix avions et 30 hélicoptères ont été mobilisés. Les autorités ont confirmé que certains foyers, notamment près de Cesme, une station balnéaire proche d’Izmir, avaient été contenus.

En Grèce, les incendies ont provoqué l’évacuation de 5 000 personnes en Crète, dont 3 000 touristes. Le sinistre s’est déclaré dans le sud de l’île, notamment à Iérapetra et Férma, où des villages perchés, difficiles d’accès, ont été menacés. Les opérations de secours se poursuivent, avec 270 pompiers mobilisés. Le feu, qualifié de "très agressif", a progressé dans une zone escarpée. Jeudi soir, les flammes étaient encore attisées par les vents, suscitant l’inquiétude des habitants.

Près d’Athènes, un nouveau départ de feu s’est produit vendredi 4 juillet, à une trentaine de kilomètres de la capitale, non loin de la commune de Pikérmi. L’incendie a brûlé plusieurs maisons. Par ailleurs, à Rafina, un foyer déclaré jeudi après-midi a pu être maîtrisé, mais les pompiers restent en alerte dans cette zone périurbaine proche de l’aéroport international.