
"Le voyage doit servir également à nous faire évoluer, évacuer nos apriori, il doit être aussi une rencontre avec soi-même" selon Sébastien Higonet
Sébastien Higonet est un passionné.
Cet amoureux des voyages, de bon vin et des mots est non seulement agent de voyages, depuis la création de Vinotilus en 2012, mais aussi écrivain.
À la fois réceptif en Champagne, il propose également des voyages à bord de voiliers. Sébastien Higonet est donc aussi skipper, en Normandie et ailleurs en Europe.
Ce baroudeur touche-à-tout nous livre ses récits de voyages récents et passés, mais aussi son premier souvenir.
"Mon premier grand souvenir de voyage reste, sans aucun doute, mon périple au Laos, effectué quand j’avais 25 ans, alors que je vivais à Prague.
J’étais parti voir un ami en poste à Vientiane, mais j’ai surtout voyagé seul, avec les moyens de transport locaux, jusqu’à Muang Sing à la frontière chinoise, en passant par Luang Namtha au nord, une ville qui n’avait pas encore 30 ans.
Ce n’était pas la première fois que je quittais l’Europe, mais ce fut ma première véritable aventure.
J’ai pu m’imprégner de la vie locale et me rendre dans des lieux encore inexplorés par les touristes, notamment chez des producteurs de pavot et fumeurs d’opium, rencontrant des enfants ou de jeunes adultes qui voyaient des européens pour la première fois," nous confie l'agent de voyages.
Cet amoureux des voyages, de bon vin et des mots est non seulement agent de voyages, depuis la création de Vinotilus en 2012, mais aussi écrivain.
À la fois réceptif en Champagne, il propose également des voyages à bord de voiliers. Sébastien Higonet est donc aussi skipper, en Normandie et ailleurs en Europe.
Ce baroudeur touche-à-tout nous livre ses récits de voyages récents et passés, mais aussi son premier souvenir.
"Mon premier grand souvenir de voyage reste, sans aucun doute, mon périple au Laos, effectué quand j’avais 25 ans, alors que je vivais à Prague.
J’étais parti voir un ami en poste à Vientiane, mais j’ai surtout voyagé seul, avec les moyens de transport locaux, jusqu’à Muang Sing à la frontière chinoise, en passant par Luang Namtha au nord, une ville qui n’avait pas encore 30 ans.
Ce n’était pas la première fois que je quittais l’Europe, mais ce fut ma première véritable aventure.
J’ai pu m’imprégner de la vie locale et me rendre dans des lieux encore inexplorés par les touristes, notamment chez des producteurs de pavot et fumeurs d’opium, rencontrant des enfants ou de jeunes adultes qui voyaient des européens pour la première fois," nous confie l'agent de voyages.
"C’est au cours de ce voyage que j’ai commencé à écrire"
Et si ce voyage a été un révélateur de sa fibre d’aventurier, il lui a aussi ouvert les yeux sur son avenir professionnel.
Ce n’est pas tout, car cette exploration du Laos l’a poussé à coucher sur le papier ses péripéties, ses rencontres et ses émotions.
"Ce voyage m’a non seulement donné le goût de l’aventure — qui ne m’a plus quitté — mais j’ai voulu ensuite insuffler cette tonalité, ce parfum, à chacun de mes voyages.
C’est au cours de ce périple que j’ai commencé à écrire ce que j’avais ressenti, ce que j’avais eu la chance de voir et de vivre. Sans le savoir, je débutais alors ce qui allait devenir un roman, Fleur de Laos, bien avant de rédiger Indicible Prague, que j’ai pourtant publié en premier.
Des années plus tard, j’ai repris mes notes pour en faire la matière première de ce qui allait devenir mon deuxième roman, celui que j’ai eu la chance de présenter à la Foire du Livre de Brive.
C’est probablement à la suite de ce premier circuit en Asie du Sud-Est, au cours duquel je suis également passé par la Thaïlande, que j’ai nourri le désir d’avoir, un jour, ma propre agence, pour proposer ce type de voyages.
J’ai à cœur de faire de chaque séjour ou circuit que je conçois une aventure pour nos voyageurs — que ce soit à l’étranger, en France dans les vignobles, ou surtout en mer, lors des croisières en voilier proposées par Vinotilus," analyse après coup Sébastien Higonet.
Ce n’est pas tout, car cette exploration du Laos l’a poussé à coucher sur le papier ses péripéties, ses rencontres et ses émotions.
"Ce voyage m’a non seulement donné le goût de l’aventure — qui ne m’a plus quitté — mais j’ai voulu ensuite insuffler cette tonalité, ce parfum, à chacun de mes voyages.
C’est au cours de ce périple que j’ai commencé à écrire ce que j’avais ressenti, ce que j’avais eu la chance de voir et de vivre. Sans le savoir, je débutais alors ce qui allait devenir un roman, Fleur de Laos, bien avant de rédiger Indicible Prague, que j’ai pourtant publié en premier.
Des années plus tard, j’ai repris mes notes pour en faire la matière première de ce qui allait devenir mon deuxième roman, celui que j’ai eu la chance de présenter à la Foire du Livre de Brive.
C’est probablement à la suite de ce premier circuit en Asie du Sud-Est, au cours duquel je suis également passé par la Thaïlande, que j’ai nourri le désir d’avoir, un jour, ma propre agence, pour proposer ce type de voyages.
J’ai à cœur de faire de chaque séjour ou circuit que je conçois une aventure pour nos voyageurs — que ce soit à l’étranger, en France dans les vignobles, ou surtout en mer, lors des croisières en voilier proposées par Vinotilus," analyse après coup Sébastien Higonet.
"Je suis fasciné par les mondes polaires"
Cette excursion en Asie a été suivie de bien d’autres, aux quatre coins du globe.
Et si l’agent est aussi écrivain, il revêt régulièrement sa marinière de skipper pour explorer les côtes normandes, méditerranéennes ou encore scandinaves.
"Mon dernier voyage a probablement été l’un des plus beaux qu’il m’ait été donné de vivre.
J’ai eu la chance d’effectuer une navigation en voilier de l’Islande vers le Groenland, en mars, de Reykjavik à Nuuk. Outre l’aventure maritime que ce convoyage a représenté, ce fut l’occasion de découvrir les magnifiques icebergs du Groenland, que nous avons pu approcher de très près, ainsi que de faire des rencontres avec les populations locales, si méconnues.
Nous étions de plus au cœur de l’actualité, à un moment où le pays attirait l’attention mondiale. Je suis fasciné par ces mondes polaires.
Je propose d’ailleurs des navigations en voilier dans ces régions. Une expérience exceptionnelle," nous partage avec enthousiasme le Rémois.
Entre ces deux voyages, bien des choses ont changé.
Sébastien Higonet a quitté Prague, où il s’était installé après ses études, pour créer une entreprise d’importation de vins et de lingerie. Les droits de douane, déjà problématiques à l’époque, rendaient ces produits terriblement chers pour les Tchèques.
À son retour en France, il met à profit cette expérience dans une cave ardéchoise pour développer l’exportation des bouteilles. Dans le même temps, il découvre une nouvelle passion.
"J’ai développé une passion pour la voile, que j’ai pu vivre pleinement et que je souhaite aujourd’hui partager.
J’ai passé un monitorat et, désormais, j’encadre des stages embarqués sur des voiliers de croisière, tout en continuant à me former.
J’ai développé des croisières en voilier que j’encadre, notamment en Normandie — agréées par la Fédération Française de Voile — ou le long des régions viticoles méditerranéennes, où nous effectuons des visites chez des vignerons (Provence, Corse, Croatie, Catalogne).
Des croisières “Voile et Vin”, une exclusivité Vinotilus," nous explique Sébastien Higonet.
Il a ainsi développé toute une gamme d’offres autour de la voile : des croisières qu’il barre lui-même, mais aussi d’autres comme des expéditions polaires ou des croisières sur de vieux gréements.
Ces séjours sont commercialisés aussi bien en BtoB qu’en BtoC sur son propre site,
Et si l’agent est aussi écrivain, il revêt régulièrement sa marinière de skipper pour explorer les côtes normandes, méditerranéennes ou encore scandinaves.
"Mon dernier voyage a probablement été l’un des plus beaux qu’il m’ait été donné de vivre.
J’ai eu la chance d’effectuer une navigation en voilier de l’Islande vers le Groenland, en mars, de Reykjavik à Nuuk. Outre l’aventure maritime que ce convoyage a représenté, ce fut l’occasion de découvrir les magnifiques icebergs du Groenland, que nous avons pu approcher de très près, ainsi que de faire des rencontres avec les populations locales, si méconnues.
Nous étions de plus au cœur de l’actualité, à un moment où le pays attirait l’attention mondiale. Je suis fasciné par ces mondes polaires.
Je propose d’ailleurs des navigations en voilier dans ces régions. Une expérience exceptionnelle," nous partage avec enthousiasme le Rémois.
Entre ces deux voyages, bien des choses ont changé.
Sébastien Higonet a quitté Prague, où il s’était installé après ses études, pour créer une entreprise d’importation de vins et de lingerie. Les droits de douane, déjà problématiques à l’époque, rendaient ces produits terriblement chers pour les Tchèques.
À son retour en France, il met à profit cette expérience dans une cave ardéchoise pour développer l’exportation des bouteilles. Dans le même temps, il découvre une nouvelle passion.
"J’ai développé une passion pour la voile, que j’ai pu vivre pleinement et que je souhaite aujourd’hui partager.
J’ai passé un monitorat et, désormais, j’encadre des stages embarqués sur des voiliers de croisière, tout en continuant à me former.
J’ai développé des croisières en voilier que j’encadre, notamment en Normandie — agréées par la Fédération Française de Voile — ou le long des régions viticoles méditerranéennes, où nous effectuons des visites chez des vignerons (Provence, Corse, Croatie, Catalogne).
Des croisières “Voile et Vin”, une exclusivité Vinotilus," nous explique Sébastien Higonet.
Il a ainsi développé toute une gamme d’offres autour de la voile : des croisières qu’il barre lui-même, mais aussi d’autres comme des expéditions polaires ou des croisières sur de vieux gréements.
Ces séjours sont commercialisés aussi bien en BtoB qu’en BtoC sur son propre site,
"Il y a des voyages qui peuvent changer nos vies"
En tant qu'amoureux de beaux livres et de voyages au long cours sur la mer, l'agent de voyages ne peut pas départager les deux personnalités qui ont influencé son envie de parcourir le monde.
Le binôme constitué de la navigatrice Isabelle Autissier et l’écrivain Erik Orsenna est à l’origine du rêve qu'il avait de naviguer entre la glace.
"Elle l’avait entraîné dans une navigation vers l’Antarctique, et j’avais regardé l’émission Thalassa, qui montrait des images de leur voilier entouré de glace.
Le tableau était magnifique : l’eau bleue, et tout autour, la pureté. Pureté du blanc qui semblait immaculé, pureté du silence. Pas un bruit, pas une tache, et ce paysage somptueux.
À la beauté du site s’ajoutait son inaccessibilité.
Naviguer dans les régions polaires en voilier m’était alors apparu comme le summum de l’aventure. Et c’est devenu un rêve, ce jour-là, quand nous sommes partis de Granville, en Normandie, jusqu’aux îles Lofoten.
Nous avons vécu une expérience fabuleuse et admiré des paysages tels que je les avais rêvés," nous partage-t-il.
Ce globe-trotteur infatigable souhaite transmettre à ses proches le fait que le voyage est avant tout une rencontre.
Celle de l’autre, mais aussi se rencontrer soi-même, découvrir celui qui sommeille en nous et qui se révèle une fois que tombent les carcans du quotidien et ceux que l’on s’impose.
"Que leurs voyages soient l’occasion d’entrer en contact avec d’autres cultures, d’autres façons de penser, d’appréhender la vie, de cuisiner, de danser, et d’en ressortir grandi, enrichi.
Je leur souhaite de faire de belles rencontres, de se faire des ami(e)s, de partager des complicités avec des gens différents, d’apprendre, d’aller de découvertes en découvertes, et, le plus possible, de s’imprégner de la vie locale en partageant le quotidien des populations. Quand ils en ont l’occasion : de prendre les moyens de transport locaux, d’aller dans les endroits typiques où les gens du pays vont.
Ce sont toujours les meilleurs souvenirs, et ce que l’on retient de nos voyages.
Montrer qu’on s’intéresse aux personnes, et pas seulement à leurs paysages, c’est les respecter. Et cela passe aussi par l’apprentissage de quelques mots et phrases avant de partir, voire de la langue. Le contact s’établit ensuite plus facilement.
Le voyage doit aussi nous faire évoluer, modifier notre vision du monde, changer parfois notre regard sur les choses, évacuer nos a priori, nous améliorer. Car il doit être aussi une rencontre avec soi-même.
Il y a des voyages qui peuvent changer nos vies," conclut l'agent de voyages écrivain.
Le binôme constitué de la navigatrice Isabelle Autissier et l’écrivain Erik Orsenna est à l’origine du rêve qu'il avait de naviguer entre la glace.
"Elle l’avait entraîné dans une navigation vers l’Antarctique, et j’avais regardé l’émission Thalassa, qui montrait des images de leur voilier entouré de glace.
Le tableau était magnifique : l’eau bleue, et tout autour, la pureté. Pureté du blanc qui semblait immaculé, pureté du silence. Pas un bruit, pas une tache, et ce paysage somptueux.
À la beauté du site s’ajoutait son inaccessibilité.
Naviguer dans les régions polaires en voilier m’était alors apparu comme le summum de l’aventure. Et c’est devenu un rêve, ce jour-là, quand nous sommes partis de Granville, en Normandie, jusqu’aux îles Lofoten.
Nous avons vécu une expérience fabuleuse et admiré des paysages tels que je les avais rêvés," nous partage-t-il.
Ce globe-trotteur infatigable souhaite transmettre à ses proches le fait que le voyage est avant tout une rencontre.
Celle de l’autre, mais aussi se rencontrer soi-même, découvrir celui qui sommeille en nous et qui se révèle une fois que tombent les carcans du quotidien et ceux que l’on s’impose.
"Que leurs voyages soient l’occasion d’entrer en contact avec d’autres cultures, d’autres façons de penser, d’appréhender la vie, de cuisiner, de danser, et d’en ressortir grandi, enrichi.
Je leur souhaite de faire de belles rencontres, de se faire des ami(e)s, de partager des complicités avec des gens différents, d’apprendre, d’aller de découvertes en découvertes, et, le plus possible, de s’imprégner de la vie locale en partageant le quotidien des populations. Quand ils en ont l’occasion : de prendre les moyens de transport locaux, d’aller dans les endroits typiques où les gens du pays vont.
Ce sont toujours les meilleurs souvenirs, et ce que l’on retient de nos voyages.
Montrer qu’on s’intéresse aux personnes, et pas seulement à leurs paysages, c’est les respecter. Et cela passe aussi par l’apprentissage de quelques mots et phrases avant de partir, voire de la langue. Le contact s’établit ensuite plus facilement.
Le voyage doit aussi nous faire évoluer, modifier notre vision du monde, changer parfois notre regard sur les choses, évacuer nos a priori, nous améliorer. Car il doit être aussi une rencontre avec soi-même.
Il y a des voyages qui peuvent changer nos vies," conclut l'agent de voyages écrivain.
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