Durant tout l’été, une information étonnante a parcouru les médias de toutes sortes. De quoi s’agissait-il ?
Il était tout simplement question des déboires touristiques, donc économiques, de la capitale mondiale du jeu : Las Vegas. Mais oui !
Au cœur du Nevada, la reine incontestable des casinos, jeux d’argent, divertissement, débauche, a perdu plus de 15% de sa clientèle par rapport aux niveaux pré pandémiques.
Ce qui, pour une ville dont 40% des revenus fiscaux proviennent du jeu est plus que préoccupant. D’autant que les seules machines à sous ont perdu 12% de leurs recettes (les chiffres de la Las Vegas Convention and Visitors Authority (LVCVA)).
Crise structurelle ou conjoncturelle ?
Probablement, les deux. La classe moyenne pilier de la clientèle a du mal à joindre les deux bouts. L’hôtellerie et la restauration affichant traditionnellement de petits prix pour attirer leurs clients vers les casinos, ont augmenté leurs tarifs ou au contraire, les ont cassés, de quoi en baisser la qualité.
De plus, la concurrence est bien réelle. Ailleurs aux USA et désormais en Asie et en Europe, on rénove, on construit, on agrandit. Tandis que l’extrême progression et démocratisation des jeux d’argent en ligne poursuit son ascension.
Il était tout simplement question des déboires touristiques, donc économiques, de la capitale mondiale du jeu : Las Vegas. Mais oui !
Au cœur du Nevada, la reine incontestable des casinos, jeux d’argent, divertissement, débauche, a perdu plus de 15% de sa clientèle par rapport aux niveaux pré pandémiques.
Ce qui, pour une ville dont 40% des revenus fiscaux proviennent du jeu est plus que préoccupant. D’autant que les seules machines à sous ont perdu 12% de leurs recettes (les chiffres de la Las Vegas Convention and Visitors Authority (LVCVA)).
Crise structurelle ou conjoncturelle ?
Probablement, les deux. La classe moyenne pilier de la clientèle a du mal à joindre les deux bouts. L’hôtellerie et la restauration affichant traditionnellement de petits prix pour attirer leurs clients vers les casinos, ont augmenté leurs tarifs ou au contraire, les ont cassés, de quoi en baisser la qualité.
De plus, la concurrence est bien réelle. Ailleurs aux USA et désormais en Asie et en Europe, on rénove, on construit, on agrandit. Tandis que l’extrême progression et démocratisation des jeux d’argent en ligne poursuit son ascension.
Le jeu en ligne : des millions de joueurs dans le monde
Au niveau mondial, l’hétérogénéité des pratiques ne permet pas un calcul précis. On parle d’un adulte sur cinq dans le monde soit 882 millions de personnes) qui ont déjà parié en ligne. D’autres sources estiment le marché à 1,5 milliard. Ce qui est sûr c’est que Las Vegas compte 41 millions de visiteurs dont 5 millions d’internationaux au moins.
Tandis que Macao, autre capitale mondiale, reçoit selon le Macao News, 35 millions de touristes dont 24 millions en 2024 venant de Chine continentale.
Le développement des paris et autres jeux d’argent en ligne est même devenu tel que de grandes destinations nord-américaines comme Reno ou Atlantic City, doivent jouer la carte des technologies numériques pour rester à la page et attirer de jeunes générations en quête de sensations fortes.
Avec le développement des congrés et salons internationaux, ces villes tentent aussi de séduire une clientèle nouvelle, celle des familles et celle des grands concerts qui ne seraient pas dissuadées comme les Mexicains et les Canadiens, par les mesures de rétorsion commerciale du président américain.
Mais pendant ce temps, ailleurs en Asie
Mais tout n’est pas perdu pour le jeu « in situ » !
Car, les joueurs qu’on le veuille ou non, suivent les traces de ces héros de la littérature mondiale comme « Le joueur » de Dostoïevski ou « Portrait de la vie d’une femme » de S. Zweig tandis que résonnent dans les oreilles des connaisseurs le bruit sec, ininterrompu et obsédant des … dominos dans les arrières boutiques de Macao, tel que Joseph Kessel l’a décrit.
Capitale du jeu, Macao où les chinois privés de jeu chez eux peuvent se déverser, revendique d’ailleurs ce pan de son histoire et se pose volontiers en pionnière indétrônable de cette pratique de loisirs qui compte une petite partie d’addicts, très professionnelle, prête à toutes les dépenses, et une autre partie largement supérieure d’amateurs, souhaitant se distraire, en jouant aux bandits manchots, gagnant et perdant quelques euros.
Quant au Japon, un des seuls pays d’Asie de l’Est à ne pas encore avoir de casinos, bien qu’une loi de 2018 les autorise, va ouvrir sur l’ île artificielle proche de Osaka ayant accueilli l’exposition universelle un complexe de loisirs gigantesque de 8 milliards d’euros prêt à créer 15 000 emplois.
Il accueillera également un musée, des salles de conférence, des hôtels, des centres commerciaux… et quelque 20 millions de visiteurs dont une majorité de joueurs chinois. Car les Japonais n’ont le droit qu’à trois visites par semaine et pas plus de 10 par mois. Mais dans les faits, le « business plan » prévoit que 80% des recettes proviendront du casino.
Ailleurs, en Asie, Singapour joue aussi à fond cette carte depuis qu’elle autorise le jeu. Nul n’aura échappé à l’image désormais iconique du Marina Bay sands construit par le milliardaire américain Sheldon Adelson (à qui l’on doit entre autre le Venetian de Macao et Las Vegas) qu’il a inauguré en 2010, en précisant bien que « si les Européens viennent, on les accueillera, mais notre marché c’est la Chine ».
Et, malgré les années de pandémie, il faut reconnaitre que les 2500 chambres affichent souvent complet. A tel point qu’une extension de 1000 suites est prévue ainsi qu’une autre de 2000 m2 pour les jeux et une salle de spectacles de 15 000 places. Tandis que le C.A de la totalité du groupe atteint 1.44 milliards USD dont 1.07 pour les seuls casinos, le groupe américain a donc de quoi rivaliser avec le Resort World Sentosa également en phase d’agrandissement.
Aux Philippines, même constat : le gouvernement a donné son feu vert à la construction de deux nouveaux resorts intégrés avec casinos. Sont concernés Manille et Cebu avec un volume d’investissements de 6 milliards de dollars sur les 5 prochaines années.
Tandis que le Vietnam doté d’ores et déjà de quelques casinos le long de la mer de Chine, souhaite transformer l’île de Phu Quoc au sud du pays en un paradis pour les amateurs. Un premier casino y est déjà opérationnel, à « titre d’essai et pour cinq ans. Les locaux pourraient en obtenir l’accés.
En revanche, la Thaïlande a donné un coup de freins à ses projets. Le 8 juillet 2025, le gouvernement a annoncé le retrait de son entreprise de légalisation des casinos. Une situation politique et économique instable ainsi qu’une opposition de l’opinion publique seraient à l’origine de ce qui est plutôt un report.
Car, les joueurs qu’on le veuille ou non, suivent les traces de ces héros de la littérature mondiale comme « Le joueur » de Dostoïevski ou « Portrait de la vie d’une femme » de S. Zweig tandis que résonnent dans les oreilles des connaisseurs le bruit sec, ininterrompu et obsédant des … dominos dans les arrières boutiques de Macao, tel que Joseph Kessel l’a décrit.
Capitale du jeu, Macao où les chinois privés de jeu chez eux peuvent se déverser, revendique d’ailleurs ce pan de son histoire et se pose volontiers en pionnière indétrônable de cette pratique de loisirs qui compte une petite partie d’addicts, très professionnelle, prête à toutes les dépenses, et une autre partie largement supérieure d’amateurs, souhaitant se distraire, en jouant aux bandits manchots, gagnant et perdant quelques euros.
Quant au Japon, un des seuls pays d’Asie de l’Est à ne pas encore avoir de casinos, bien qu’une loi de 2018 les autorise, va ouvrir sur l’ île artificielle proche de Osaka ayant accueilli l’exposition universelle un complexe de loisirs gigantesque de 8 milliards d’euros prêt à créer 15 000 emplois.
Il accueillera également un musée, des salles de conférence, des hôtels, des centres commerciaux… et quelque 20 millions de visiteurs dont une majorité de joueurs chinois. Car les Japonais n’ont le droit qu’à trois visites par semaine et pas plus de 10 par mois. Mais dans les faits, le « business plan » prévoit que 80% des recettes proviendront du casino.
Ailleurs, en Asie, Singapour joue aussi à fond cette carte depuis qu’elle autorise le jeu. Nul n’aura échappé à l’image désormais iconique du Marina Bay sands construit par le milliardaire américain Sheldon Adelson (à qui l’on doit entre autre le Venetian de Macao et Las Vegas) qu’il a inauguré en 2010, en précisant bien que « si les Européens viennent, on les accueillera, mais notre marché c’est la Chine ».
Et, malgré les années de pandémie, il faut reconnaitre que les 2500 chambres affichent souvent complet. A tel point qu’une extension de 1000 suites est prévue ainsi qu’une autre de 2000 m2 pour les jeux et une salle de spectacles de 15 000 places. Tandis que le C.A de la totalité du groupe atteint 1.44 milliards USD dont 1.07 pour les seuls casinos, le groupe américain a donc de quoi rivaliser avec le Resort World Sentosa également en phase d’agrandissement.
Aux Philippines, même constat : le gouvernement a donné son feu vert à la construction de deux nouveaux resorts intégrés avec casinos. Sont concernés Manille et Cebu avec un volume d’investissements de 6 milliards de dollars sur les 5 prochaines années.
Tandis que le Vietnam doté d’ores et déjà de quelques casinos le long de la mer de Chine, souhaite transformer l’île de Phu Quoc au sud du pays en un paradis pour les amateurs. Un premier casino y est déjà opérationnel, à « titre d’essai et pour cinq ans. Les locaux pourraient en obtenir l’accés.
En revanche, la Thaïlande a donné un coup de freins à ses projets. Le 8 juillet 2025, le gouvernement a annoncé le retrait de son entreprise de légalisation des casinos. Une situation politique et économique instable ainsi qu’une opposition de l’opinion publique seraient à l’origine de ce qui est plutôt un report.
Et pendant ce temps là… au Proche Orient
Alors que le jeu est officiellement interdit par l’Islam, l’Égypte, la Malaisie, le Maroc… les autorisent. Mais, les casinos sont bien entendu interdits en Arabie saoudite et le projet Vision 2030 qui comprend de grands centres de divertissement (En particulier à Qiddiya, près de Ryad) ne dérogera pas à la règle. Pour le moment !
En revanche, dans les Émirats arabes unis, les projets se concrétisent. Une autorité a été mise en place pour réguler les licences déjà au nombre de six. Avec parmi elles, le Wynn Resorts en construction à Ras al-khaimah.
Prévu pour 2027, ce méga projet comprenant 1500 chambres d’hôtels, restaurants, salles de congrés et casinos prévoit d’accueillir la clientèle de Dubaï dont il est tout proche et de donner le coup d’envoi d’une nouvelle forme de tourisme inconnue dans la région, mais appelée à se développer plus rapidement qu’on le croit.
De là à concurrencer les destinations historiques, le chemin est long. Mais, il devrait se montrer moins chaotique que prévu, malgré les menaces djihadistes de toutes sortes qui obscurcissent l’avenir.
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De là à concurrencer les destinations historiques, le chemin est long. Mais, il devrait se montrer moins chaotique que prévu, malgré les menaces djihadistes de toutes sortes qui obscurcissent l’avenir.
La France totalise pour sa part 40% du marché européen
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Quant à la France qui a su, avec la réintroduction des machines à sous, rénover et rajeunir sa clientèle, sachez qu’elle dispose de 203 établissements dont le plus grand est celui d’Enghien les Bains qui attire la clientèle francilienne.
Laquelle se répartit aussi en Normandie et notamment à Deauville… Nous y reviendrons.
A lire aussi : Grand magasin, marché... le shopping, valeur sûre du tourisme qui défie l'e-commerce !
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Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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