Selon le TO ses 850.000 euros de perte sèche correspondent au dépôt de garantie versé par Avione Travel, qui a dû cesser ses activités après la liquidation de Aéris, ajoute le tour-opérateur, qui s'estime victime d'une conjonction néfaste, composée des "banques, des compagnies aériennes non sérieuses, des mauvais payeurs et de la presse".
Il s'élève ainsi contre une disposition de la loi française qui l'oblige à poursuivre ses activités avec une compagnie en redressement judiciaire. Aéris a "accumulé les retards allant jusqu'à 30 heures et les annulations de vols". Pendant ces retards, le TO est tenu d'assurer les nuits d'hôtels de ses passagers bloqués, ainsi que leurs repas.
"Il a fallu payer une nouvelle fois pour 102 personnes..."
Avione affirme par ailleurs avoir été victime des agissements de certaines agences de voyages, qui n'ont "pas respecté les conditions de paiement des prestations vendues".
Certaines agences n'ont pas versé à Avione le montant qui lui était dû, soit 90% du prix payé par les voyageurs. De ce fait, il "n'est pas en mesure d'assurer toute la responsabilité de la situation".
Enfin, le groupe suisse, créé il y a deux ans, reproche à ses banques d'avoir "stoppé verbalement la ligne de crédit accordée à Avione Travel, et ce en 24 heures", à cause de la "mauvaise presse" faite au tour opérateur suisse.
Mauvaise presse ? Voire. Francis Sraniatte, patron d’Objectif Lune à Nancy et victime des agissements d’Avione, vient de lancer un appel pour créer un collectif et mener des actions en commun contre le tour-opérateur suisse. (*)
Catherine raconte : "Nous avions 3 clients bloqués en République Dominicaine, dans les hôtels où l'armée appelée à la rescousse faisait payer aux clients le triple du prix de leur séjour pour rattraper les dettes d'Avione qui ne payait plus ses prestataires depuis longtemps.
"Nous en sommes a près de 100 000 euros de préjudice..."
Nous avons pu négocier et faire rentrer nos clients qui avaient déjà séjourné à plusieurs reprises dans l'hôtel en question. En revanche, nous avions un groupe de 102 personnes qui partait le 14 novembre et dont nous avions déjà réglé le montant à Avione.
Il a donc fallu trouver le moyen de les faire partir (vol + séjour + transfert) et on a du renégocier avec l'hôtelier sur place qui avait déjà depuis revendu depuis longtemps les chambres du groupe. Cela nous a coûté 80 000 euros. Tout compris, nous en sommes a près de 100 000 euros de préjudice..."
(*) Si vous avez aussi été victime d'Avione, contactez Objectif Lune (Cathy) au Tél. : 03.83.30.88.85 ou (Francis) 03.83.30.65.65. E-mail : objlune@wanadoo.fr.
A LA LOUPE
Le directeur d'Avione Travel, M. Jürg Saladin, avait annoncé la cessation avec effet immédiat, 14 novembre, jour de l'annonce de la suspension des activités à cause de la liquidation judiciaire d'Aéris et de "problèmes opérationnels" rencontrés avec une autre compagnie, Eurojet Airlines. Cette dernière a arrêté ses vols le 4 novembre en raison des retards de paiement "de quinze jours" d'Avione, son unique affréteur pour une dizaine de destinations vacances vers le bassin méditerranéen au départ de Bâle-Mulhouse, selon son président Pierre-André Sabittoni.
Jean da LUZ - 25 novembre 2003
redaction@tourmag.com
Il s'élève ainsi contre une disposition de la loi française qui l'oblige à poursuivre ses activités avec une compagnie en redressement judiciaire. Aéris a "accumulé les retards allant jusqu'à 30 heures et les annulations de vols". Pendant ces retards, le TO est tenu d'assurer les nuits d'hôtels de ses passagers bloqués, ainsi que leurs repas.
"Il a fallu payer une nouvelle fois pour 102 personnes..."
Avione affirme par ailleurs avoir été victime des agissements de certaines agences de voyages, qui n'ont "pas respecté les conditions de paiement des prestations vendues".
Certaines agences n'ont pas versé à Avione le montant qui lui était dû, soit 90% du prix payé par les voyageurs. De ce fait, il "n'est pas en mesure d'assurer toute la responsabilité de la situation".
Enfin, le groupe suisse, créé il y a deux ans, reproche à ses banques d'avoir "stoppé verbalement la ligne de crédit accordée à Avione Travel, et ce en 24 heures", à cause de la "mauvaise presse" faite au tour opérateur suisse.
Mauvaise presse ? Voire. Francis Sraniatte, patron d’Objectif Lune à Nancy et victime des agissements d’Avione, vient de lancer un appel pour créer un collectif et mener des actions en commun contre le tour-opérateur suisse. (*)
Catherine raconte : "Nous avions 3 clients bloqués en République Dominicaine, dans les hôtels où l'armée appelée à la rescousse faisait payer aux clients le triple du prix de leur séjour pour rattraper les dettes d'Avione qui ne payait plus ses prestataires depuis longtemps.
"Nous en sommes a près de 100 000 euros de préjudice..."
Nous avons pu négocier et faire rentrer nos clients qui avaient déjà séjourné à plusieurs reprises dans l'hôtel en question. En revanche, nous avions un groupe de 102 personnes qui partait le 14 novembre et dont nous avions déjà réglé le montant à Avione.
Il a donc fallu trouver le moyen de les faire partir (vol + séjour + transfert) et on a du renégocier avec l'hôtelier sur place qui avait déjà depuis revendu depuis longtemps les chambres du groupe. Cela nous a coûté 80 000 euros. Tout compris, nous en sommes a près de 100 000 euros de préjudice..."
(*) Si vous avez aussi été victime d'Avione, contactez Objectif Lune (Cathy) au Tél. : 03.83.30.88.85 ou (Francis) 03.83.30.65.65. E-mail : objlune@wanadoo.fr.
A LA LOUPE
Le directeur d'Avione Travel, M. Jürg Saladin, avait annoncé la cessation avec effet immédiat, 14 novembre, jour de l'annonce de la suspension des activités à cause de la liquidation judiciaire d'Aéris et de "problèmes opérationnels" rencontrés avec une autre compagnie, Eurojet Airlines. Cette dernière a arrêté ses vols le 4 novembre en raison des retards de paiement "de quinze jours" d'Avione, son unique affréteur pour une dizaine de destinations vacances vers le bassin méditerranéen au départ de Bâle-Mulhouse, selon son président Pierre-André Sabittoni.
Jean da LUZ - 25 novembre 2003
redaction@tourmag.com
