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Lisez "Kali et moi", une nouvelle envoûtante sur l'Inde

Nouvelle gagnante du concours d’écriture de Colombus Voyages


Fin octobre 2024, Nathalie Pierret, la fondatrice de Colombus Voyages, et Charly Verchère, son fils, lancent un concours d’écriture autour du voyage. Sans grande prétention, si ce n’est celle de bien faire, les deux agents de voyages font face à un succès retentissant. Plus de 3 000 personnes s’inscrivent et 415 nouvelles sont envoyées à l’équipe. Nous vous dévoilons la gagnante : Kali et moi, d’Émilie Souquet.


Rédigé par le Mercredi 6 Août 2025

Nouvelle gagnante du concours d’écriture de Colombus Voyages, "Kali et moi," d’Émilie Souquet - Visuel Généré par l'IA
Nouvelle gagnante du concours d’écriture de Colombus Voyages, "Kali et moi," d’Émilie Souquet - Visuel Généré par l'IA
Tout est parti d’une blague… ou presque.

En revenant de l’ascension du Kilimandjaro, Nathalie Pierret éprouve le besoin de coucher sur le papier les émotions qui l’ont traversée durant cette épreuve.

Le récit est resté dans un tiroir, mais l’idée de mettre en lumière toutes ces histoires, écrites par des auteurs amateurs ou professionnels, ne l’a jamais quittée. Puis, en 2024, la fondatrice de Colombus Voyages passe à l'action.

"Au cours des voyages, nous voyons toujours des personnes assises en train de griffonner sur un cahier, pour raconter leurs émotions et aventures.

Et je me dis qu'il est dommage que ces écrits ne sortent jamais et parfois tombent dans l'oubli d'un tiroir de bureau. Voilà pourquoi, nous avons créé avec Charly (Verchere, le fondateur de Goamigo) le concours,
" nous confiait Nathalie Pierret.

Entre octobre et janvier, plus de 3 000 personnes se sont inscrites au concours ayant pour thème "Escale de vie : voyage qui transforme", pour 415 nouvelles reçues.

Nous vous proposons de lire le texte de la gagnante, Émilie Souquet, "Kali et moi". D’ici quelques semaines, un recueil des 15 meilleurs textes sera publié.

Pour les apprentis écrivains ou ceux plus confirmés, le concours revient pour une 2ᵉ édition, en octobre 2025. Restez connectés !

Un extrait de "Kali et moi" d'Emilie Souquet

"Kali. Déesse guerrière. Déesse de la maternité, de la sexualité et de la violence. Déesse vengeresse et tueuse d’hommes.

C’est ainsi qu’elle est représentée dans les temples : le pied écrasant triomphalement le cadavre d’un homme, tenant d’une main une tête saignant encore d’avoir été séparée de son corps et de l’autre, son sabre non moins sanguinolent, ses trois yeux fixant quiconque passerait devant son image et la langue tirée en une expression jubilatoire.

Nul n’échappe au regard de Kali, ses trois yeux gravés, collés, esquissés ou imaginés sur tous les murs de Calcutta. Nul n’échappe à sa langue tantôt écarlate tantôt dorée, prête à tout instant à vous injecter son venin haineux. Kali, l’avatar sans nul doute le plus terrifiant de Parvati, seule essence féminine du Panthéon hindou.

J’avais fui la France pour la première destination venue. N’importe où pourvu que ce soit loin, très loin.

A lire sur le sujet : Colombus Voyages submergée par le succès de son concours littéraire

Fui une histoire d’amour qui me broyait, une sœur qui me gangrénait, une mère qui m’enchainait. Il était temps que je sorte des carcans que je m’étais créés, que je m’évade de leurs rancœurs et respire enfin les effluves émanant de cieux moins viciés.

Il a fallu que j’atterrisse à Calcutta. Que voulez-vous, on n’écrit pas soi-même son voyage initiatique.

J’ai voulu fuir Kali de la même manière que j’avais fui tous les autres, m’évader de mes propres rancœurs et laisser mon cœur s’imprégner du doux parfum de la première amourette venue.

Je ne savais pas alors que nul n’échappe au regard de Kali ni au venin qu’elle vous destine. Kali n’a même pas eu à me poursuivre. Kali m’a cadenassée. Puis Kali m’a dévorée.

Mais revenons au début de cette histoire.

Je m’étais fait embaucher comme professeure de français à l’Alliance Française du Bengal, située dans les quartiers centraux de Calcutta, ou Kolkata comme disent les Indiens : j’apprendrai vite que toutes les villes ont au moins deux noms dans ce pays. À dire vrai, le travail n’était qu’un prétexte pour avoir un toit sur ma tête, même à l’autre bout du monde.

Ce simple mot, « Bengal », me remuait les entrailles et éveillait en moi des visions des plus épicées. « Bengal », je m’émerveillais de ces consonances si familières et pourtant pleines d’inconnu – Ben-gal – je m’amusais à le répéter – Ben – jusqu’à ce que les sons se défassent de leur sens – gal – et que l’inconnu prenne le pas sur la familiarité. Le rêve pouvait enfin commencer.

Ma nouvelle vie avait commencé depuis un mois. Nous étions en février, sous une chaleur agréable que les Indiens qualifiaient de sèche mais que je trouvais déjà humide.

J’habitais en colocation avec trois autres Françaises dont mon amie Bertille – notre entourage avait tendance à nous considérer comme une seule et même entité, elle et moi, tant nous étions proches à l’époque...
"

Pour poursuivre la lecture de la nouvelle d'Emilie Souquet, c'est juste en dessous !

Téléchargez la nouvelle en intégralité en PDF :



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